Épisode 23...Un secret resté caché
Géraldine se réveilla après avoir passé une belle nuit en rêvant de Sébastien. Elle s’habilla, se peigna et descendit à la cuisine, où ses parents étaient en train prendre leur petit déjeuner.
- Salut ! Lança Géraldine, en se prenant une tranche de pain, pour faire son petit déjeuner.
- Bien dormi ? Demanda sa mère.
- Ouais, répondit simplement Géraldine, en prenant place sur une chaise. Toi ?
- Ouais, c’était bien, répondit-elle sans même jeter un regard à sa fille.
- Ah oui, Étienne t’a appelé hier, lui dit son père, en jetant un regard à Géraldine, par dessus son journal.
- Quoi il voulait ? Demanda Géraldine, avalant sa bouchée de travers.
- Je ne lui ai pas demandé, répondit-il, c’est ça la politesse. Il a simplement demandé de le rappeler dès que tu aurais un moment de libre.
- Ouais, je vais le rappeler tantôt, alors, répondit Géraldine.
Géraldine regarda alors son déjeuner, car la scène qu’elle avait devant elle risquait de lui enlever sa joie. Sa mère qui était perdue dans ses pensées, elle ne regardait même pas devant elle, puis son père lisait son journal, sans le moindre sourire. Lorsqu’elle eut terminé, elle se hâta de changer de pièce et se dirigea vers sa chambre pour téléphoner avec Étienne, même si elle n’en avait pas du tout envie. Géraldine savait qu’elle devrait tout lui dire un jour ou l’autre. Lorsqu’elle mit sa main sur le téléphone, elle fut surprise de l’entendre sonné, alors elle prit une seconde pour se ressaisir, puis elle décrocha.
- Salut, dit Géraldine incertaine.
- Salut ma belle Gege, répondit Sébastien, ayant reconnu sa voix.
- Ah c’est toi ! S’exclama Géraldine.
- Tu t’attendais à qui ? Au pape ?
- Non, non. Je n’attendais l’appelle de personnes d’autres, mentit Géraldine.
- D’accord. Alors, on fait quoi ?
- Je ne sais pas. Tu as une idée, toi ?
- Dav est sortit de l’hôpital, on pourrait aller l’embêter .
- Très bonne idée.
- Tu es sérieuse ?
- Non, sérieusement, je crois qu’on ne devrait pas faire ça à Véro, je crois qu’elle préférerait prendre la journée pour la passer seule avec David.
- Peut-être, mais de toute façon ils ne peuvent pas le faire pour le moment.
- Euh…pourquoi ?
- Dav a eut des complications… Bon, on fait quoi ?
- Pauvre Dav, dit alors Géraldine, en s’imaginant comment il peut avoir mal. On pourrait aller faire un tour chez Dav et après euh…on se trouve un coin à nous deux.
- Pourquoi pas, dit alors Sébastien, simplement content de passer la journée avec Géraldine.
- Bon, alors tu viens me rejoindre ?
- Ouais.
- Salut.
- À tantôt, répondit Seb.
Géraldine raccrocha, puis redescendit pour aller attendre Sébastien, en écoutant un peu la télévision.
Pierre s’était réveillé avec un lourd mal de tête, mais il s’était promit de ne pas prendre d’alcool pour se consoler, mais de trouver une solution pour ravoir Marie. Il ne trouva rien de vraiment plus pertinent que ce qu’il avait pensé la veille, alors il décida d’appeler David, car il sentait qu’il allait retomber. Il fut content de constater que c’était David qui répondit, mais pas ses parents, car il ne savait pas ce que les parents de Marie pensait de lui à présent.
- C’est qui ? Demanda David.
- Pierre
- Salut Pierre ! Répondit-il.
- Je te dérange ?
- Bah non ! Je te blague. Allons, raconte à tonton Dav, ce qui te tracasse !
- Tonton Dav ?
- Ouais, ça fait plus euh…chaleureux. Qu’est-ce que tu veux me dire, parle, j’ai des oreilles.
- Je peux venir chez vous ? Demanda Pierre.
- Attends que je demande à ma déesse, mais moi ça me va.
- Ah ! Véro est là, alors ce n’est pas si grave, répondit-il mal à l’aise.
- Pierre, ne fait pas le con ! C’est évident que tu peux passer chez nous, même si Véro est là. Si elle n’aurait pas voulu, je l’aurais sacré dehors de chez nous.
- Bah là, merci ! Dit Véro, assez fort pour que Pierre entendre.
- Bon, je ne mets personne à la porte ! Cria David. Compris ?
- Oui David, répondit Pierre, qui ne put s’empêcher de sourire en l’entendant agir comme ça. Je peux en conclure que tu as passé une belle nuit, ajouta Pierre.
- C’est exact ! La sœur à Jeff est vraiment cool !
- C’est drôle, tu répètes ce que tu m’as si souvent dit en cachette, de peur que Jeff te chicanes, car tu avais des vues sur la belle Véro. Enfin, c’est cool que tu n’aies pas oublier tout ça.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Je faisais allusion à ta tête, expliqua Pierre, quand tu es tombé.
- Oui, bien sûr. Bon, si on continue à bavasser comme le font les filles, tu vas arriver seulement ce soir chez nous. Alors, salut.
David ne laissa pas le temps à Pierre de répondre et raccrocha le téléphone immédiatement, ce qui fit sourire Pierre. Pierre se disait que ce n’était pas parce que Marie n’était pas là qu’il devait rendre tout le monde triste, alors s’il avait envie de sourire, il ne s’en privait pas, ce que d’autres auraient pu avoir le réflexe de faire. Pierre se dirigea vers sa chambre, puis enfila un jeans et un chandail, puis s’empressa de sortir. Pierre avait décidé qu’il allait agir le jour de la St-Valentin, qui était le lundi qui approchait si vite. Il se devait de faire quelque chose pour Marie, il devait trouver quelque chose de génial. Pierre partit chez David avec cette idée là en tête. Lorsqu’il cogna, c’est Véro qui vint répondre, elle semblait encore plus fatigué que la fois qu’il l’avait vu dans la chambre de David, à l’hôpital.
- Salut Pierre, mais entre, dit Véro, en affichant un sourire, qui semblait être forcé.
- Ça va toi ? Demanda Pierre, en enlevant son manteau.
- Ouais, ça peut aller. Dav est dans le salon.
- Ah ouais. Sérieux, tu as vraiment l’air fatigué ! Du repos ne te ferait pas de tord.
- Bah à toi non plus.
- J’ai pas trop la tête à ça, je veux dire que je suis bien préoccuper pour réussir à bien dormir.
- Alors, c’est pareil pour moi. Écoute, je t’assure que tu n’as pas à t’inquiéter pour moi, je réussis toujours à me débrouiller. Pour le moment, il faut t’aider toi, écoute moi et David on sait ce que c’est, on a vécu pas mal pareil.
- Ouais, je sais. Enfin, on va aller rejoindre David, mais fait vraiment attention à toi.
- Oui, oui.
Véro regarda un long moment Pierre avant de se retourner pour aller rejoindre David, suivi de près par Pierre.
- Salut Pierrot ! Dit David pour rigoler. Alors, comment ça va ?
- Ça peut aller, mais bon je ne fais que réfléchir, rien d’autre. Ça en vient angoissant.
- Ouais, c’est pour ça qu’on va t’aider à passer le temps. Malgré que pour le moment je n’ai pas d’idée de ce qu’on pourrait faire, puisque ce que j’aurais fait avec Véro ne se fait pas à trois.
- David, tu n’es pas obligé de dire ça, répliqua Véro.
- Elle a raison, ça ne m’intéresse pas vraiment, répondit Pierre.
- C’est correct, mais tu veux faire quoi ? Tu as une idée Pierrot ? Demanda David.
- Ne m’appelle pas Pierrot ! C’est ridicule.
- Rafiki alors ? Demanda Dav. Donc, on y va pour Rafiki. Alors, tu veux faire quoi ?
- Il ne faut pas lui en vouloir, il s’est cogné la tête bien fort, dit Véro en riant. Puis, on pourrait simplement écouter la télé, je suis un peu fatiguée et ça ne me tente pas de faire grand chose.
- Ouais, moi non plus, répondit Pierre.
- Vous avez raison, c’est une bonne idée, répondit David, voyant que Véro et Pierre le regardaient.
Véro s’installa sur le divan près de David, puis Pierre vint alors s’asseoir près d’elle, puis ils commencèrent à écouter un film qui venait à peine de commencer. Véro finit par s’endormir, sa tête appuyée sur l’épaule de David, qui regardait plus Véro que le film. Pierre regardait la télé sans trop écouter le film. Il était perdu dans ses pensés, il ne cessait de repasser le moment où il avait vu Marie devant lui, à l’hôpital ou à son appartement avant qu’elle parte.
Jessy se réveilla dans son lit et sourit en voyant que Chuck dormait toujours près d’elle. Elle se redressa un peu pour voir l’heure et resta surprise en voyant qu’il était déjà 11h. Jessy se sentait encore fatiguée, alors elle reposa sa tête sur l’oreiller et se retourna pour regarder Chuck, qui finit par ouvrir les yeux quelques instants après.
- Ça va ? murmura Chuck, à l’oreille de Jessy.
- Mieux que tantôt, répondit-elle, un petit sourire aux lèvres.
- Comment ça, mieux que tantôt ?
- J’avais très mal à la tête et euh…j’ai prit des aspirines et ça va mieux.
- Tu en prends souvent, je trouve.
- Ouais, et alors ?
- Ce n’est pas bon toujours prendre des aspirines. C’est correct une fois de temps en temps, mais je trouve que c’est pas mal tout le temps. Tu en as prit cinq seulement hier.
- On parle d’autres choses ? Demanda Jessy, agacée.
- Si tu veux, répondit Chuck, en un souffle.
- On fait quoi ?
- On reste coucher encore un peu, je n’ai pas envie de descendre maintenant.
- Moi non plus, répondit Jessy en souriant.
Jessy se recoucha alors, en se rapprochant un peu plus de Chuck, puis il passa son bras autour de la taille de sa blonde. Jessy ne ferma pas les yeux et repensa à ce que Chuck lui avait dit quelque instant avant.
Marie se réveilla et regarda autour d’elle, ça lui prit un petit moment avant de se rappeler qu’elle n’était pas chez elle, mais chez Carmen. Marie perdit le sourire en se souvenant que son chez elle était à l’appartement de Pierre, elle y avait laissé quelques trucs qui lui appartenait, elle s’habilla en repensant à tout ça. Elle décida d’attacher ses cheveux en une couette toute simple puis, elle descendit afin de retrouver sa tante.
- Je crois que c’est la dernière journée que tu passes ici, dit alors Carmen.
- Pourquoi ? Demanda Marie.
- Parce que tu as d’autres choses à faire et que ce n’est pas ici que tu pourras tout faire ça, répondit-elle avant de boire un peu de café.
- Je ne suis pas chez moi, alors je n’ai pas trop le choix de partir si c’est ce que tu veux.
- Je ne t’oblige pas à partir, Marie. Je sais juste que tu vas partir, car tu dois aller retrouver tes amis, puis continuer ta vie.
- Tu as raison, mais bon je n’y pensais pas encore. Je croyais rester encore.
- Tu le peux, mais tu ne le feras pas.
- Peut-être. Tu as l’air si certaine de ce que tu dis.
- Je ne le suis pas vraiment. Enfin, c’est une bonne chose que pour un jeudi matin, tu n’aies pas d’école. Je ne savais pas qu’il y avait eu un dégât d’eau, dit Carmen pour changer de sujets.
- Ah oui. Ils l’ont fermé pour la semaine.
- C’est une bonne chose pour toi, je trouve. Tu veux que je te fasse à déjeuner ? Demanda Carmen, en regardant sa nièce.
- Non, je vais manger un toast et je vais partir.
- Je te reconnais, répondit-elle en souriant.
- Je te remercie vraiment de m’avoir garder le temps que j’en avais besoin, je te revaudrai ça.
- Tu n’as rien à me remettre, c’était la moindre des choses que j’ai pu faire pour toi.
Marie se leva pour aller serrer sa tante dans ses bras, puis se dirigea vers le comptoir pour faire son petit déjeuner, elle se sentait prête à affronter sa vie. Elle remonta ensuite refaire sa valise, puis alla dire au revoir à sa tante, mais fit cela vite pour ne pas changer d’idée. Le taxi était stationné devant la maison, Marie embarqua et donna l’adresse de sa maison, enfin chez ses parents. Elle salua sa tante qui la regardait partir de la fenêtre, puis détourna le regard pour fouiller dans son sac. Marie en sortit son téléphone et contacta David pour lui dire qu’elle arrivait, personne répondit, alors elle laissa un message.