Épisode 39

Lorsque David débarqua de la voiture, il alla immédiatement à la recherche de Véro. Il voulait lui dire combien il l'aimait et aussi l'informer qu'ils n'avaient pas trouvé Jeff. Il alla d'abord voir à l'intérieur et constata que tout le monde s'amusait autant que lorsqu'ils étaient partis. Il demanda à Chuck, s'il savait où était Véro.
- Désolé, ça fait un moment je ne l'ai pas vu, dit-il.
- Où a-t-elle pu aller ? Demanda David.
- T'as pas à t'inquièter, je crois qu'elle est sortie avec Pierre. Enfin, c'est avec lui que je l'ai vu la dernière fois, un peu après que vous soyez partis, dit Jessy.
- Ouais, Pierre...
- Quoi ? Demanda Chuck.
- Il faisait pitié tantôt, il était tout seul, dit Jessy. D'ailleurs, j'espère que Marie va mieux.
- Je vais les retrouver et lui conseiller de l'appeler, dit alors David sérieusement. Bon, continuez à vous amuser alors.
- Oh pas de problème ! S'exclama Jessy. On ne pourrait vraiment pas faire autrement, c'est super amusant et la musique est très bonne. Vous avez bien choisi le DJ.
- Merci, dit David pour seule réponse avant de sortir.
David prit alors la direction de la sortie afin d'aller retrouver sa femme. Il trouvait ça un peu étrange qu'elle soit sortie avec Pierre, mais il se contentait de la raison que Jessy avait donné, il était tout seul. Il ne se posa pas d'avantage de questions, de toute manière, il avait confiance en sa femme et en son meilleur ami également. Il les chercha un moment, puis vit finalement une ombre près d'un arbre. Il se douta que se devait être Véro et Pierre et se dirigea vers eux. Il constata avec surprise qu'ils étaient endormis tous les deux, Véro dans les bras de Pierre. Il regarda la scène un moment avant de les réveiller.
- Pierre... Véro...
- Ah David, dit Pierre en ouvrant les yeux.
- Qu'est-ce que vous faites ?
- Ah bah... on s'est endormie à ce que je vois, dit Pierre en constatant que Véro dormait toujours. On est sortit prendre l'air, il faisait chaud à l'intérieur et pis on s'est endormie. Faut croire que la journée à été épuisante, c'est pas de tout repos un mariage.
- Je suis d'accord.
- Pis Jeff ?
- Ah rien de ce côté là ! On espère qu'il revienne de lui-même, mais on préfère laisser tomber pour la soirée... Disons que c'est pas très drôle, mais ça ne doit pas gâcher notre bonheur.
- Je suis d'accord.
- Ah et merci de t'être occupé de ma femme pendant que j'étais partit, dit-il en remarquant que Véro avait ouvert les yeux.
- C'est plutôt elle qui s'est occupé de moi ! Je suis une âme en peine depuis que Marie est partit, d'ailleurs faudrait que j'aille la rejoindre. Elle me manque, dit-il sincèrement.
- Il est quelle heure ? Demanda Véro en se frottant les yeux, tout en s'écartant de Pierre.
- Minuit dépassé, dit David. Y'a un problème Cendrillon ?
- Non, ça va, dit-elle en souriant. Tu m'as manqué ! Et je devais être fatiguée, mais tu vas m'avoir en forme tantôt !
- Oui, c'est un avantage, répliqua-t-il. Ça l'a été vraiment long ! J'ai hâte de te retrouver mon coeur.
- Moi aussi, dit Véro.
- Bon, c'est pas que je m'ennuie, mais je vais y aller moi ! S'exclama Pierre en se levant. Je m'ennuie de ma blonde !
Pierre tendit alors la main pour aider Véro à se relever, la serra dans ses bras et lui murmura un merci à l'oreille. Celle-ci comprit qu'il la remerciait, car il devait s'être retrouvé un peu dans ses sentiments. Surtout que lorsqu'il avait dit qu'il s'ennuyait de Marie, Véro savait que c'était très sincère. Il devait avoir pensé à tout ça et réalisé qu'il ne servait à rien de laisser le passé gâcher un futur prometteur. Véro le savait que tout allait mieux pour Pierre, juste à regarder ses yeux et elle savait qu'ils avaient retrouvé leur lumière. Véro déposa alors un baiser bruillant sur la joue de Pierre, lui ordonna de bien se reposer et de faire attention à lui. David, tant qu'à lui, le remercia d'être venu au mariage, lui serra la main et lui fait une accolade amical avant de le laisser partir. David était content de voir son ami sourire, il l'avait trouvé bien déprimé dans la journée. Il se doutait que Véro avait réussit à trouver les mots pour lui faire retrouver son bonheur, Véro avait un don pour trouver le bobo et le soigner. Des doigts de fées que sa femme avait. En pensant à cela, alors que Pierre repartait, David s'approcha de Véro et s'empara de ses mains et les regarda un moment.
- T'as des doigts de fées !
- Ah oui ? Vraiment ? Ils sont si petits que ça ?
- Allons, tu sais bien ce que je voulais dire par là ! Et puis, qui a dit que les fées étaient petites et avaient de petits doigts ?
- Oh mon Peter Pan, t'as qu'à regarder Tinker Bell pour le remarquer ! Elle est petite et elle est terriblement jalouse, elle est même méchante cette petite fée !
- Oui, mais si tu regardes la fée maraine, dans Cendrillon, elle n'est pas petite !
- Non, mais elle n'est pas très jolie, ni très jeune. C'est pas tellement un compliment de me comparer à elle !
- Ben non, toi t'es aussi belle que Belle, dans Beauty and the Beast !
- Et toi, t'es une bête ? Demanda Véro.
- Ouais, une bête de sexe ! Tu vas voir, mon enfant, que je peux être très bon pour ça ! Encore plus quand tu m'as obligé à m'abstenir pendant fort longtemps ! Ça n'a pas été facile pour moi, tu sais. Je t'aime tellement.
- Ça n'a pas été facile pour moi non plus, tu m'as vraiment beaucoup manqué. Mais tu verras, ce soir, ça va être merveilleux !
- Comme dans un conte de fée, ma belle princesse !
- Mais où est le cheval blanc ? Demanda Véro.
- Ah ! T'es plate !!
- Quoi ? Demanda Véro.
- C'était supposé être ta surprise !
- Hein de quoi ?
- Non, de rien. Je t'aime SexyAngel ! Et si on retournait voir nos invités ?
- Ouais, pourquoi pas. Mais je ne te comprend pas toujours, mon chéri, toi et tes raisonnements étranges des fois. Ah mais je t'aime comme ça, rassure-toi, dit-elle avant de l'embrasser.
David et Véro retournèrent sous la tente et constatèrent qu'ils restaient encore beaucoup de monde, mais qu'il y en avait beaucoup de partit également. David trouva alors drôle l'idée que le mariage avait continué sans les mariés, puis partit même à rire tout seul. Il se calma juste lorsque ses parents arrivèrent pour les saluer. Monsieur et madame Desrosiers avaient apprécié la soirée, mais étaient très fatigués, alors David les remercia, puis il leur dit au revoir.

Matt avait prit la main de Jessica et la regardait de plus en plus intensément. Le champagne avait réussit à enlever toute barrière qui réussissait à le retenir en temps normal. Sauf qu'à l'instant même, Matt avait qu'une seule envie et c'était d'embrasser Jessica. Ses lèvres, ses yeux, ses cheveux, ses joues et même son cou l'attirait. Il sentait la chaleur monté en lui de plus en plus depuis qu'il avait prit la main de cette jeune fille qu'il trouvait si belle. Il se souvenait vaguement qu'elle lui avait dit qu'elle avait un copain, mais cela n'avait pas tellement d'importance pour lui. Il la voulait cette fille et il se doutait qu'elle ne résisterait pas longtemps. Le champagne agissait sur elle également, il le sentait, il le voyait, car ses sourires se multipliaient, ses clin d'oeils également. Elle avait envie de lui aussi. Par contre, il était un peu raisonnable, il ne pouvait lui sauter dessus au milieu de nullpart, alors qu'il ne savait pas qui pouvait les surprendre. Cependant, il glissa sa main dans l'ouverture du dos de la robe de Jessica et déposa ses lèvres sur les siennes. Puis d'un élan de passion, elle enleva la veste de Matt ainsi que sa chemise. En moins de deux, ils s'étaient retrouvés à moitié nu, enlacé l'un sur l'autre. Matt était surpris, il l'aurait cru plus réservé, mais il ne s'en plaignit pas du tout. Au contraire, il profita de l'instant jusqu'à la dernière goutte. Découvrant chaque parcelle du corps de cette jeune fille, découvrant à chaque instant une nouvelle merveille, réalisant qu'il vivait le meilleur moment de sa vie. En fait, il n'avait pas eu beaucoup de filles dans son lit, s'étant consacré entièrement à son travail. Il réalisa qu'il avait manqué quelque chose, mais qu'il saurait se rattrapé dans les bras de cette Jessica. Cette déesse de l'univers, cette fille qui avait fait chaviré son coeur. Il ne voulait plus la quitter, ne serait-ce qu'un moment pour respirer. Il l'embrassait partout, revenant toujours à ces lèvres fruitées qu'il adorait, ne sachant pas si c'était convenable de faire ce qu'il faisait. Il en oublia tout, même la nuit qui faisait des merveilles au-dessus de sa tête, avec sa pluie d'étoiles filantes qui dansaient. Comme seul témoin le ciel, Matt avait fait l'amour avec cette fille qu'il jugeait si parfaite qu'il s'en étonnait d'être dans ses bras. Lorsqu'il se laissa enfin tomber sur le sol, des heures avaient passé durant quelques minutes aux yeux de ces amants.
- Wow, murmura Jessica.
- Merci, jolie être céleste de m'avoir permis de te découvrir !
- Je ne veux plus te quitter, mon amour, tu as su réveillé en moi une toute nouvelle flamme qui est prête à brûler des années pour toi.
- Sache que tu fais de moi le plus heureux des hommes, mademoiselle.
- Dis-moi, seras-tu encore là demain ?
- Je serai là tous les jours de ma simple vie de mortel. Pour toi, je ferai tout, simplement pour te voir sourire. Tu es la plus belle, tu mérites que je te sois fidèle.
- Tes belles paroles me font rougir, je n'ai jamais eu pareil désir.
- Oh Jessica, puisses-tu m'accepter dans ta vie à l'infini et quitter ton passé pour m'aimer ? Demanda Matt en souriant, s'étonnant lui-mêmes des mots qu'il enlignait pour elle.
- Je veux que toi ! Je peux t'aimer pour l'éternité, puisque tu me promets fidèlité et amour.
- Cela me comble de joie, ma belle.
- Moi de même. Je respire le bonheur en cet instant.
- Je réalise combien il est important d'avoir une douce chaleure féminine à ses côtés, cela est si réconfortant, si magique. Je me désole un peu de ne pas t'avoir eu sur mon chemin avant, mais je me rassure en sachant que demain sera un autre jour et que tu y seras toujours. Que désormais, tu es mienne. J'en suis très heureux.
- Oh merci mille fois à la vie d'avoir mis Matt sur mon chemin !
- Je t'aime, dit-il simplement.
- Moi aussi, mais il ne faudrait pas profiter trop longtemps du temps sacré qui nous est donné. Il faudra un moment ou l'autre retourné à l'intérieur et quitter ce rêve.
- Ce n'est pas un rêve, mais tu as raison, c'est si beau qu'on dirait qu'on est dans le plus beau rêve que le puisse croire. Tu as raison, allez, retournons rejoindre nos amis !
- Wow ! S'exclama Jessica en enfilant sa robe. En arrivant ici, je n'aurais jamais cru que je rencontrais mon âme soeur. Et tu sais, ça me fait très plaisir !
Matthew sourit à Jessica, l'enlaça et lui remercia de lui avoir laisser la découvrir. Celle-ci répondit qu'elle était aussi contente que lui et qu'elle était très contente d'avoir acceptée de se laisser aller. Cela lui avait fait du bien, mais elle avait aussi eu la chance de réaliser qu'avec Jeff, ça n'irait plus et qu'elle était maintenant amoureuse d'un autre. Matt l'embrassa pour toute réponse et ils firent le chemin inverse pour retourner à la tente. Le trajet se fit dans un silence apaisant, un calme reposant, tout se passait dans les regards qu'ils se donnaient. Jessica savait que lorsqu'elle verrait Jeff, elle lui dirait que tout était fini. Que la manière dont il avait agit avec un de ses meilleurs amis avaient été de trop et qu'en plus, elle avait découvert l'amour sous un autre angle. Qu'avec Matt, tout était romantique, doux et magnifique, qu'elle préfèrait cela à la brutalité et à la platitude. C'était cela, elle et Jeff, ce n'était plus intéressant, la magie n'existait pas, si elle avait déjà existé évidemment. Jessica savait par contre qu'elle l'avait profondément aimé et que ce ne serait pas aussi facile qu'elle voulait se le faire croire. Non, elle allait probablement insisté pour qu'ils restent amis et n'était même pas certaine qu'elle finirait par lui avouer tout ses sentiments à l'égard de Matt, son gérant. Jessica n'était pas en accord avec Jeff et se plaisait à imaginer sa nouvelle vie facile et magique, mais en réalité, elle ne pouvait pas supprimer tout d'un coup, de sa relation qu'elle avait eu avec Jeff. Elle devait s'assurer qu'il allait bien le prendre et qu'il allait s'en sortir, qu'il serait heureux. Si elle pouvait savoir où il était à l'instant...
- Relaxe, je vois que tu es soudainement tendue. Tout ira bien. C'est le destin qui nous a poussé à nous trouver, tout le reste va s'enchaîner et tout ira pour le mieux, j'y crois dur comme fer. Puis, tout m'apparaît plus facile depuis que tu es près de moi.
- Ne t'inquiète pas, il n'y a rien que je regrette. Je suis toute oui pour une histoire avec toi, pour une vie nouvelle dans tes bras. Seulement, il est évident qu'on ne se débarasse pas d'une petit coup de main tout un passé avec un homme, ça me prendra un peu de temps. Tu dois en être conscient. Je devrai d'abord tout terminé avec Jeff avant que l'on s'affiche devant tout le monde. Si tu acceptes cela, nous deux, c'est du bon et j'ai confiance que tout ira bien. Faut juste du temps, il ne faut pas que tout aille trop vite.
- Je suis d'accord, dit-il sans contredire sa belle. Je t'attendrai toute ma vie s'il faut !

Au bout de la soirée, la salle se vida peu à peu. Bien vite, la salle fut pratiquement vide, il restait que les parents de Véro et leurs amis. D'ailleurs Matt et Jessica étaient revenus, mais aucune trace de Stacy et Jonathan. Certains avaient affirmé les avoir vu partir un peu plus tôt.
Véro ne s'en inquièta pas, après tout, sa soeur avait sa vie et savait ce qu'elle avait à faire. De toute manière, elle avait été guère mieux, s'absenter de son propre mariage pendant plus d'une heure, c'est un peu déplacé en y pensant vite. Véro ne s'en préoccupa pas longtemps, après tout, elle n'était pas du genre de faire tout selon les convenances et de tout faire comme les autres. Elle avait toujours fait à sa tête, selon ce qu'elle ressentait le mieux pour sa vie, puis les autres l'avaient toujours accepté comment elle était.
Ils étaient tous assis autour d'une table alors que les parents de Véro s'arrangeait pour que tout serait démonter le lendemain, car évidemment, ils ne surperviseraient pas les travaux, ils seraient trop fatigués. Alors ils firent les dernières choses à faire avant de penser à quitter eux aussi.
- Bon, faudrait partir nous, dit alors Jessica.
- Oh et félicitations encore à vous deux, dit alors Matt en souriant. Je veux vous voir en forme à la prochaine répétition ! On commence à enregistré dans deux semaines, vous devez être prêt !
- Y'aura pas de problèmes ce côté là Matt, dit David en souriant. On est prêts ça fait des années, on attend ça depuis si longtemps ! En plus, je vais revenir de voyage, je vais être en forme ! Ah et merci d'être venu, ça fait toujours plaisir de voir ses collègues de travail à son mariage. Ah et fais attention à Jessica hein !
- Pas de problème pour ça ! Dit Matt. Je ferai attention à elle encore plus que je prend soin de moi-même !
- Il se passe quelque chose entre vous deux ? Demanda Géraldine contente de voir son amie enfin sourire, depuis qu'elle avait su l'affreuse nouvelle à propos de Jeff.
- À vous, on peut bien vous le dire, commença Jessica.
- Vous êtes amoureux ! Dit David en les interrompant. Si c'est cute, un couple se forme à notre mariage !
- Faudrait pas aller trop vite, mais disons qu'on s'entend bien, dit Matt en mettant son bras autour des épaules de Jessica.
- Et Jeff ? Demanda Jessy.
- Ne t'inquiète pas, dès qu'on le retrouve, je vais lui parler. Enfin, ce n'est pas qu'à cause de Matt que je prend la décison de finir notre relation. Disons qu'il était rendu distant et avec ce qui s'est passé avec Sébastien, ça l'a fini par me décider, je ne peux plus continuer avec lui. Je veux que son bonheur, mais je crains que ce ne soit pas avec moi qu'il le trouvera.
- T'as pas à t'en faire Jessica, mon frère va passer par dessus ça, dit Véro. Je serai là pour lui, puis vaut mieux que tu sois honnête avec lui que tu fasses semblant que tout va encore bien. Non, Jeff a mal agit, je ne le comprend pas toujours et je vais le pardonner, mais il devra subir les conséquences de ses actes. Le pire dans tout ça, c'est lui, mais aussi toi, Seb...
- Ah Véro, je ne suis pas rancunié, je ne lui en veux pas, dit-il sincèrement. Jeff c'est mon ami, s'il me dit qu'il est désolé, je vais le croire et oublier tout ça. Tout ce que je comprend par cette histoire, c'est qu'il a besoin de ses amis, faut pas le lâcher ! Et puis, avec l'enregistrement qui arrive, il va se remettre sur pied. Jeff c'est pas un homme violent de nature, il devait être dépassé par les évènements et je l'ai cherché !
- N'en parlons pas plus, dit David. On verra ce qui se passe lorsqu'on l'aura retrouvé. Et ça se fera sans nous... On part demain dans la journée pour Acapulco ! J'ai tellement hâte à notre voyage de noce, chérie. J'savais pas, mais le paradis existe vraiment, cependant, il est ici, sur Terre ! La preuve, je suis au côté d'une déesse ce soir et je suis encore plus heureux qu'un Dieu !
- Écoute David, on va y aller nous, dit Jessy. Je suis fatiguée, je ne tiens plus debout !
- Ouais, viens, ma belle Jessy, dit Chuck en se levant. Encore merci et félicitations ! Rapportez-nous des photos de votre voyage hein !
- Promis, dit Véro. Je suis maniac des photos, je vais vous en ramener tout plein. Enfin, si David me laisse un peu de temps !
- Votre avion part à quelle heure ? Demanda Sébastien alors que Jessy et Chuck partaient.
- On part dans la nuit, on doit se rendre à l'aéroport pour 11 heures du soir. Ça va nous laisser le temps de bien nous préparer et surtout de nous reposer, répondit David.
- Ah oui ! C'est une bonne chose, affirma Jessica. Je vous envie, j'ai toujours rêvé de faire un voyage dans le Sud comme ça ! Il parrait que c'est très beau là-bas. Vous allez aimer ça, j'en suis sûre. Et si on a des nouvelles de Jeff et de Marie, si jamais elle a son bébé, on va vous rejoindre ! Après tout, vous êtes les parains maraines.
- C'est vrai, affirma Véro. J'aimerais être revenu lorsque Marie aura son bébé, mais on fera avec ce que la nature aura décidé.
- Ouais, c'est sûr, dit David. Vous pouvez me croire, je vais le gâter ce bébé là ! Et j'espère qu'il sera aussi beau et aussi tannant que moi, quand j'étais petit. Je vais lui enseigner comment être fou, mais aussi à être gentil et fidèle envers la femme de sa vie.
- Wow, c'est cute ça, dit Sébastien. Ça te change d'être marié ! Il y a quelques années t'aurais jamais dit ça et je ne parle pas du moment où toi et Véro vous étiez ensemble, je parle d'avant.
- C'est vrai. J'étais bien jeune et immature à ce moment là, dit David.
- Oh mais tu l'es toujours, mon amour, dit Véro. T'as un peu vieillis et maturés, mais pas tant que ça. Mais c'est vrai, tu changes de plus en plus et c'est loin d'être mal. Je t'aime tellement David !
- Moi aussi je t'aime Véro. Bon là, je ne vous déteste pas, mais je vais vous mettre dehors ! J'ai trop envie d'être seul avec Véro, de plus, il se faire tard ou plutôt, il est très tôt ! Alors rentrez chez vous, y'a pu rien à voir, dit David en rigolant. Et merci d'être venu, je vous aime fort les amis !
- Tu as raison, tu fais bien de nous mettre dehors, dit Matt. Tu veux que je te raccompagne ? Demanda-t-il à l'intention de Jessica.
- Oui, j'aimerais bien, répondit-elle.
- Attention, pas d'alcool au volant, avertit David.
- Ne t'inquiète pas, ça fait déjà longtemps que je n'ai plus une goutte d'acool dans le sang, affirma Matt tout en enfilant sa veste.
Chacuns partirent alors chez eux. David et Véro, eux, s'assurèrent que tout était correct avant de rentrer à leur appartement pour aller vivre leur fameuse nuit de nouveaux mariés.

Pierre rentra chez lui silencieusement, il ne voulait pas risquer de réveiller Marie, si jamais elle dormait. Elle devait déjà dormir depuis un bon moment déjà, se disait-il en entrant dans l'appartement alors que toutes les lumières étaient éteintes. Il se dirigea alors vers la chambre à coucher, afin d'aller dormir et alla s'étendre auprès de Marie après s'être dévêtu. Il resta les yeux ouvert un long moment. Il repensait à tout ça et réalisait qu'il devait agir correctement, il devait rester fidèle à sa Marie. Il se demandait pourquoi il n'avait jamais cherché à reconquérir sa Véro, après leur rupture. Il réalisait qu'il l'avait laissé partir sans rien dire. Il se doutait qu'il n'aurait pas pu faire grand chose, mais il ne comprenait pas comment il avait pu laisser la fille qu'il a le plus aimé dans les bras d'un autre. Et cet autre, c'était David, son meilleur ami. Était-ce pour cela qu'il l'avait laissé partir ? Parce qu'il avait confiance en David et qu'il savait que si Véro serait heureuse avec lui, que se serait mieux qu'avec un autre. Au bout d'un moment, il sentit monter ses larmes, s'en sortirait-il comme il l'avait promis à Véro ? Arriverait-il à vivre sa vie sans elle dans ses bras, sans sentir ses seins nus sur son torse, sans avoir le droit de goûter à ses lèvres... sans pouvoir découvrir ce corps de jeune femme. "Véro..." murmura-t-il. Il serra les poing avant de sursauter, car Marie venait de dire son nom.
- Pierre, je crois que ça y est ! Dit-elle paniqué.
- Hein quoi ? Maintenant ? Mais euh... allez viens, on fonce à l'hôpital ! Dit-il en se levant pour s'habiller.
Pierre laissa Marie aller à la salle de bain, prit ses clés et ils partirent alors que le soleil tentait de se montrer le bout du nez. Pierre roulait plutôt vite, mais de façon raisonnable, il ne devait pas risquer la vie de Marie, ni celle du bébé. Il se sentait paniquer, son bébé arrivait. Mais il n'était pas prêt de le voir, il ne voulait pas être père. Il voulait être le mari de Véro, dans un appartement, à faire l'amour. Il ne pouvait pas être ici, à conduire en direction de l'hôpital, alors que Marie comptait sur lui. Alors que le bébé lui réclamerait sa présence. Lui, père ? Non, il ne le voulait pas, mais c'était là, c'était vrai. Marie allait accoucher d'un bébé !
- Oh Pierre ! Ça y est, il arrive !
- Oui, si tu savais comme j'ai hâte, mon coeur ! Marie, tu réalises, je vais être père ! Dit-il tout en essayant de cacher ses vrais sentiments.
- J'ai hâte d'arriver, je sens que c'est pour bientôt Pierre ! Ça fait déjà un bon moment que je ressentais des crampes, je crois que le travail est commencé depuis longtemps, mais je ne savais pas que c'était ça des contractions.
- Tu étais réveillée depuis longtemps ? Demanda Pierre, se souvenant des pensées qu'il avait eu alors qu'il était à deux pouces de sa blonde et du nom qu'il avait murmuré.
- Oui. Je t'ai entendu arriver, mais je ne voulais pas t'inquièter et je me disais que tu serais fatigué et que tu dormirais tout de suite en arrivant. Enfin, quand je te l'ai dit, c'est que ce n'était plus supportable et cela ne pouvait autre chose que des contractions... Vivement qu'on arrive...
Pierre ne dit rien de plus, il savait que sa blonde avait entendu le nom qu'il avait prononcé et que c'était d'avantage à cause de cela qu'elle ne lui avait pas dit qu'elle devait partir. Il le savait à regarder les yeux de Marie, ils étaient luisants de larmes, mais ce n'était pas des larmes de douleur, mais bien de tristesse. Pierre se promit de lui dire toute la vérité lorsque le bébé serait arrivé. Il lui dirait dans quoi il était et qu'il ne savait plus quoi faire. Ou peut-être que non. Non, il ne pouvait pas lui dire la vérité, il aimait Marie et comme ils auraient un bébé, il fallait que tout aille bien entre eux. Pour le bien du bébé. Pierre serait un bon père, même s'il n'était pas prêt et ne le voulait plus du tout, il n'allait pas abandonner son enfant. Il lui dirait qu'il avait murmuré le nom de Véro, car il se serait souvenu de cette petite fille et de la petite peste que David était. Qu'il s'était remémoré des souvenirs et qu'il était content qu'ils soient marié, que son amie est enfin trouvé le bonheur. C'est ce qu'il lui dirait. Il ne pouvait pas risquer de lui briser le coeur, il devait absolument garder la confiance de Marie, il l'aimait. Il ne se pardonnerait jamais de briser le coeur d'une fille aussi extraordinaire que Marie, il devait se resaisir lui-même. Oublier son ancienne flamme et essayer d'en allumer une pour Marie et pour le bébé. Son bébé, il devait l'aimer. Pierre ne savait pas s'il disait tout cela parce qu'il se motivait vraiment ou parce qu'il se sentait tout simplement coupable de ne pas aimer justement sa blonde.
- Je t'aime Marie, dit-il pour essayer de faire taire ses pensées qui bourdonnaient dans sa tête.
- Moi aussi Pierre. Si tu savais combien je t'aime !
- Je le sais Marie, je le sais ma belle.
À cette instant, elle se dit qu'elle aimerait en savoir autant sur les sentiments de Pierre. Bien sûr, il devait l'aimer pour lui avoir fait un enfant et être avec elle aussi romantique et gentil. Si ça, ce n'était pas de l'amour, du moins un peu, elle ne connaissait donc pas le vrai sens du mot amour. Seulement, elle avait peur que Pierre ait ressortit ses vieux souvenirs et qu'il ne veule pas les enlever de sa tête. D'abord, elle apprend que son Pierre et Véro se sont embrassés, le soir du bal en plus. Et là, ce soir, elle avait entendu son nom, le nom de Véro. Puis elle se souvenait très clairement du fait que Véro et Pierre soient sortit ensemble pendant longtemps et même qu'ils s'étaient vraiment aimé. Puis, elle avait évidemment parlé de ce sujet avec David, elle avait eut envie de se confier, puis il lui avait dit que c'était Véro qui avait laissé Pierre et que celui-ci avait été déchiré. Marie en avait déduit qu'il devait encore ressentir de l'amour pour elle. Véro était sa meilleure amie et elle n'avait pas compris au début pourquoi elle ne lui avait jamais parlé de sa relation avec Pierre, pourquoi elle l'avait laissé caché. Elle avait fini par comprendre que son amie avait fait ça tout naturellement parce qu'elle savait que Marie ne prendrait jamais l'idée que sa meilleure amie sorte avec l'homme qu'elle aimait. Marie comprenait Véro, car évidemment, elle l'aurait mal prit et probablement qu'elle aurait boudé sa meilleure amie. Cependant, elle ne savait plus si elle devait faire confiance à Pierre et à Véro, après tout, tous les deux avaient caché leur relation à tout le monde pendant tant d'années. Rien ne leur empêchait de recommencer. Marie s'en inquiétait un peu, mais d'un côté, elle se disait qu'elle ne devait pas être trop parano. Seulement, avec la fatigue et les émotions fortes, Marie se mit à pleurer. Ses larmes coulaient sur ses joues sans que toutefois elle fasse un seul son. Pierre finit tout de même par la remarquer, car il lui était venu l'envie de regarder l'expression du visage qu'avait sa Marie. Il eut soudainement mal au coeur en la voyant dans un si piteux état. Il se sentait terriblement mal, tout était de sa faute. Il n'avait pas le droit de laisser ses sentiments pour une autre fille gâcher sa vie de couple, il avait plutôt bien réussit avec elle malgré tout. Il avait surmonté bien des choses avec elle, après tout, c'était grâce à Marie qu'il avait réussit à revoir la vie en rose et qu'il allait définitivement mieux. Il ne devait plus lui faire du mal, lui faire de la peine. Il devait donc se rattrapper et lui montrer qu'il l'aimait, lui donner l'attention qu'elle mérite, Marie était une fille juste et merveilleuse, il se devait de la garder. Même si cela voulait dire effacer une partie de son passé et modifier l'avenir. Ce ne serait pas simple, mais il devrait voir Véro moins souvent et essayer de voir le visage de Marie à chaque instant de sa vie, au lieu de celui de Véro. Il devrait oublier tous ses vieux fantômes et ne vivre que pour Marie et son bébé.,, Son bébé, il allait le voir dans quelques heures.
- Ça va ma belle ?
- Oui, ça va aller. Je... je vais bien.
- Pleure pas Marie, je suis avec toi, tout ira bien ! Finalement, je suis très heureux de la décision qu'on aprit d'avoir ce bébé, je suis désolé pour les dernièrs mois. Je n'ai pas été correct avec toi ! Je vais me reprendre, promis.
- Merci. J'ai tellement peur que tu ne veuilles plus de moi.
- Tu sais bien que c'est faux Marie !
- Alors dis-moi franchement ce que tu ressens pour Véro !
- De l'amitié, c'est tout.
- Sois sincère Pierre ! Je sais que tu l'aimes et je suis prête à l'accepter, mais s'il-te-plaît ne me ment pas. Et promets-moi que tu n'as pas le goût de retourner avec elle, que tu es sincèrement heureux d'être avec moi. Jure-moi que tu m'aimes et que tu m'as toujours aimé depuis le début de notre relation, dit-elle en sanglottant. C'est important Pierre.
- Je t'ai toujours aimé Marie. Tu peux me croire ! C'est vrai, j'ai toujours Véro en tête et je ne peux pas te mentir, elle m'a brisé le coeur et je n'ai jamais cessé de l'aimer. Cependant, avec toi, j'ai découvert que l'amour existait encore pour moi, que j'avais le droit à une deuxième chance. Que tu étais mon rayon de soleil et je sais que je ne dois pas te laisser seule, toi et le bébé.
- Le fais-tu par devoir ?
- Non, je t'aime. Écoute, je ne peux pas te dire que je n'ai jamais repensé à Véro alors que j'étais en couple avec toi, ça serait faux. Mais tu dois comprendre que je l'ai beaucoup aimé et qu'elle m'a beaucoup fait de peine, c'est difficile à oublier un amour comme celui-là. Mais je te promet Marie, je vais faire tout en mon pouvoir pour effacer ces sentiments que j'ai toujours eu pour Véro, maintenant elle est heureuse et je ne pourrai jamais être à la hauteur pour toi si je l'ai encore en tête. Me crois-tu ?
- Oh Pierre, je croirais n'importe quoi ! Je t'aime tellement. Je ne veux tout simplement pas te perdre et me retrouver seule avec un bébé dans les bras. Je réalise que ça me tient à coeur, mais je pense d'avantage au bébé qu'à moi, car je finirais par accepté ton amour pour Véro, mais pas notre enfant. Il a besoin de toi, il a besoin de son père. Faudra te resaisir Pierre !
- M'en veux-tu ?
- Pas tellement, je sais que ce n'est pas contrôlable, mais ça me fait beaucoup de peine, je dois l'avouer. Ça me fait mal Pierre de réaliser que tu aimes toujours Véro et que ton amour ne m'est pas consacré qu'à moi.
- C'est normal. Je comprendrais que tu sois blessé. Moi, je ne vis pas la conscience tranquille, ça me déchire le coeur de ne pas pouvoir tout contrôler. Ma tête me dit de l'oublier, mais mon coeur ne l'a jamais voulu. Mais je t'aime.
- Moi aussi... Je crois en l'avenir Pierre et je suis prête à tout pour que notre couple revienne. Je t'aime vraiment et je t'attendrai, je vais faire des concessions. Je vais accepter le fait que tu l'aimes, tout simplement parce que j'ai confiance en toi et que je t'aime. Je sais que tu ne me tromperas pas, même si ton coeur voulait bien s'enfuir pour aller la retrouver.
- Non. Là, je suis content d'être ici et mon coeur aussi. On va avoir notre bébé ! S'exclama-t-il. Je vais être papa.
Marie le regarda avec un sourire qui voulait tout dire. Elle était contente de voir Pierre émue d'être papa, elle savait qu'il était sincère dans tout ce qu'il avait dit. Marie le savait, il l'aimait et était véritablement content d'être avec elle.

- Ah enfin ! On est tous les deux tout seul ! S'exclama David en embarquant dans la voiture. Viens t'en mon poussin, m'en va te faire vivre ta plus belle nuit de ta vie !
- Je n'ai pas de doute là-dessus mon David !
- Tu sais quoi Véro, t'es vraiment sexy en blanc. Tu devrais en porter plus souvent, ça te va vraiment bien !
- Tu trouves ? Merci.
- J'ai hâte de partir aussi, ça va être relaxant, nouveau. On va avoir rien à faire à part se reposer !
- C'est génial David ! Je suis tellement heureuse !
- T'es pas fatiguée toujours ? Demanda-t-il alors que Véro venait de bailler.
- Ah bah non. Ça va.
- Tant mieux, parce que je vais avoir besoin d'une blonde en forme !
- Ouais, ne t'inquiète pas pour ça. Je vais être au maximum de ma capacité.
- Pis comment tu trouves ça être nouvelle mariée ?
- Je ne sais pas, ça ne fait pas assez longtemps que je le suis, cher époux. Une chance que ce n'était pas un mariage forcée et que je ne serai pas obligé d'être une femme à la maison et de me faire vivre par toi. Tu sais, je me sentirais bien trop inutile si je n'allais pas enregistrer un CD moi aussi.
- Bah non puisque tu serais devenu mannequin ! S'exclama David.
- Ouais, c'est vrai. Ça passé proche ça aussi. Je ne sais pas, peut-être que j'aurai le temps de faire des séances de photo pendant la tournée, dit-elle en rigolant. J'ai toujours rêvé d'être en première page d'un magazine !
- Il y a quelque chose qui me dit que ça va arriver plus vite que tu ne le crois.
- Pourquoi ça ?
- Bah parce que de ton groupe, tu es la plus jolie ! Tu vas voir, ils vont vouloir t'avoir dans plein d'entrevue et tu vas devenir la représentante de votre groupe.
- D'habitude c'est la chanteuse ça. En plus, je ne tiens pas à être toute seule pour parler du groupe, je ne considère pas que je suis la mieux placé pour le représenter.
- Bah rappelle-toi c'est qui qui dirige tout avant un concert. T'arrive même à nous dire quoi faire à nous, t'as un tempérament de leader ma belle, faut pas le renier. Pis Marie, tu sais bien que ce n'est pas son fort de parler au média. La preuve, généralement, elle te laisse faire le monologue pendant les shows, elle se contente de chanter. Elle chante bien et elle est super jolie, mais elle manque de répondant, de naturel lorsqu'elle parle du groupe.
- Tu trouves ?
- Bah oui en plus, t'es ma femme et t'es la plus belle ! Tu feras la une des journaux, j'en suis certain ! Puis déjà qu'on t'a approché pour devenir mannequin, les journalistes vont s'arracher les scops sur toi !
- Le premier ils vont l'avoir loupé, notre mariage ! Dit Véro en souriant.
- Pas grâve, on leur donnera l'opportunité de faire un scoop avec notre futur enfant ! On va se laisser du temps, mais on va en faire un, c'est sûr.
- Bah oui ! Mais là, on doit se pratiquer, dit Véro en sortant de la voiture alors qu'ils étaient arrivés.
- T'as raison, dépêche-toi à monter ma Déesse !
David donna une tappe sur les fesses de Véro alors qu'elle allait monter l'escalier. Avant qu'elle dépose un pied sur la première marche, David l'attrapa par le bras afin de la rapprocher de lui et il l'embrassa. Ensuite, il la prit dans ses bras, ce qui la fit rire, et la monta jusqu'en haut. Il ne prit même pas la peine de vérouiller la porte et l'entraîna aussitôt dans sa chambre. Véro resta surprise, la décoration avait été refait pendant la journée. Il y avait un nouveau lit, de nouveaux draps, mais aussi de nouveaux cadres. Un d'entre eux était vide, les autres représentaient des photos d'elle et de David. Ainsi que des affiches de leur groupe.
- Wow ! S'exclama Véro. C'est dont ben beau !
- C'est une idée que j'ai eu. Je ne sais pas, je trouvais que notre chambre manquait un peu de personnalité. J'ai décidé de sortir mes talents de décorateur, enfin avec l'aide de ta soeur.
- Sérieux ?
- Oui. Je lui ai dit ce que je voulais et voilà.
- Ah merci ! Merci, merci. Je t'aime tellement David, tu me connais tellement. J'arrive pas à croire que nous sommes mariés, que je suis mariée à l'homme le plus parfait de ce monde. Sérieux Dav, tu m'impressionnes ! Je t'aime.
- Moi aussi, ma déesse de la beauté.
Il s'approcha de Véro et l'enlaça, puis caressa les cheveux blonds de sa femme et commença à enlever sa robe. Puis, doucement, ils prirent le temps de vivre leur nuit à eux. Véro avait complètement oublié son frère, Pierre et tous les autres. Elle avait en tête que David et ses projets futurs, qui la remplissait de joie. Elle était si contente de sa vie, elle savait qu'elle avait réussi à faire quelque chose de bien. Et depuis qu'elle vivait avec David, jamais l'envie était venu de mourir ou bien de se faire du mal. Véro avait franchi cette étape, elle avait tué ses vieux fantômes qui lui avaient fait tant de mal. Tant qu'à David, il était tout simplement heureux d'avoir donné son coeur â Véro. Il l'avait toujours secrètement aimé, mais il se l'avait toujours caché, même à lui. Il ne se l'était jamais avoué, surtout lorsque Pierre lui racontait combien Véro était superbe et qu'il l'aimait, par orgueuil, David n'avait montré aucun signe de jalousie, car il ne voulait pas que le monde sache ce qui se trouvait dans son coeur. Pendant longtemps il avait montré aucun signe d'affection pour une fille, sachant qu'une seule pourrait faire chavirer son coeur. Il avait eut tord de ne rien dévoiler avant et de simplement attendre, mais il était si heureux d'avoir enfin eut la fille qui le faisait tant rêver.

Matt ramena Jessica chez elle. Il était si heureux du déroulement de la soirée qu'il eut de la difficulté à arrêter lorsqu'il vit la maison de Jessica. Il aurait eut envie de l'amener avec lui jusque dans son lit. Il aurait tant aimé sentir sa présence et de voir son joli sourire à son réveil. Matt savait qu'il était beaucoup trop tôt pour ce genre de chose, mais il avait bien le droit d'espérer. Lorsqu'il se gara devant la maison de sa belle, il remarqua que quelqu'un était assis sur le balcon. Au début, il se demanda si c'était bien la demeure de Jessica, mais lorsqu'il vit le visage de Jessica changer, il comprit que c'était bien ici qu'elle restait. Que l'homme qui était là l'attendait. Cet homme était Jeff Stinco, le guitariste de Simple Plan, le chum de Jessica et maintenant, il était aussi son rival. Il ferma les yeux un instant, ne sachant pas quoi dire, ni quoi faire. Il savait qu'il devrait parler avec lui un jour ou l'autre, il aimait Jessica, il devrait faire tout pour l'avoir. Cependant, il ne savait pas si sa belle voulait être seule avec lui au début ou bien s'il devait sortir de la voiture lui aussi. Il l'interrogea du regard et elle déposa sa main sur la sienne.
- Je crois que je dois lui parler seul. Préparer le terrain, lui dire la vérité. C'est à moi à le faire. Sache que je t'aime, je ne te laisserai pas tomber et je te contacterai lorsque l'on pourra se revoir.
- Je comprend et je t'attendrai. Toute la vie s'il faut, mais je vais t'attendre.
- Oh rassure-toi ! Ça ne me prendra pas toute une vie lui dire que c'est fini. Seulement, par respect pour notre amour qui n'existe plus, je me dois de faire tout ça correctement et dans le bon ordre. Déjà que je l'ai trompé, je me dois maintenant d'être correct envers lui. Et puis, ça risquerait de le démolir de te voir débarquer et que tu lui avoues tes sentiments pour moi.
- Tu as raison. C'est ce que je crois aussi. Si jamais il te pose problème, appelle-moi. Fais attention à toi ! Je t'aime Jessica.
- Moi aussi et merci pour la soirée. J'ai vraiment beaucoup apprécié. Bonne nuit.
- Toi aussi et fait de beaux rêves ma jolie, dit-il en lui souriant.
Matt se retint pour l'embrasser, il savait que se serait déplacé alors que Jeff pouvait les voir. Non, il se contenta de lui faire un de ses plus beaux sourires et il la laissa débarquer. Il redémarra ensuite la voiture et il n'attendit pas plus longtemps, il repartit en direction de chez lui. Tout en prenant soin de rallumer son cellulaire, au cas où.
Jessica sortit de la voiture et se dirigea vers Jeff. Il la regardait, un demi-sourire au visage. Elle en déduit qu'il était content de la voir arriver, elle eut alors un pincement au coeur. Elle le trouvait si beau, elle l'aimait toujours un peu. Jessica savait qu'elle aurait de la difficulté à lui dire tout, elle ne le ferait pas ce soir. Cependant, elle devrait le faire, pour son bien, pour le bien de Jeff, mais aussi pour Matt. Elle aimait Matt passionnément, c'est ce qui manquait avec Jeff, de la passion. Par contre, elle l'aimait d'une grande amitié et elle redoutait le moment où elle aurait à blesser un homme. Elle alla alors s'asseoir près de Jeff et celui-ci passa un bras autour de sa taille.
- Je suis désolé, dit-il.
- Pourquoi as-tu fait ça ? Demanda Jessica qui ressentit le besoin de comprendre.
- Je ne sais pas. Je ne voulais pas faire de mal à Seb ! Je te le jure. C'est que j'étais tourmenté à l'idée que ce crétin de David allait ce marier avec ma soeur. Oui, je sais, tu trouves ça exagéré, mais je ne sais pas ce qui m'a prit, j'ai paniqué.
- Je ne comprend pas ça Jeff.
- J'ai réfléchit, poursuivit Jeff sans se soucier de ce que Jessica avait dit. Je m'en voulais terriblement d'avoir frappé Seb, vraiment beaucoup. D'ailleurs, il va bien ?
- Oui, son oeil était redevenu correct à la fin de la soirée. Continue.
- Enfin, j'ai réfléchit à tout ça. J'ai essayé de comprendre pourquoi j'en voulais tant à David. Tu sais, chaque fois que je pense à lui et à Véro, je revois l'image de l'accident. De Véro à l'hôpital. Et depuis son accident, je fais souvent des cauchemars à cause de ça, je rêve que Véro meurt au bout de son sang ou encore qu'elle n'a plus du tout de mémoire et que David s'en fou. Je vois David qui conduit et qui fait exprès de foncer dans une voiture...
- Ah mais Jeff, c'est épouvantable !
- Je me trouve con de lui en vouloir pour ça. C'était pas sa faute... Je le sais, ma tête le sait, mais c'était plus fort que moi. Je n'adore pas David, mais je ne le déteste pas. C'est mon ami après tout.
- T'as quand même frappé Seb à cause de ça.
- Je sais, mais il m'avait cherché. J'étais fatigué parce que je ne dors plus depuis un bon moment et je ne sais pas, c'est partit tout seul.
- Pourquoi tu ne dors plus ? À cause de ces cauchemars ?
- Entre autre. Mais aussi parce que j'ai peur de te perdre Jessica ! Depuis un mois, on s'est vu qu'une seule fois. On se chicane tout le temps sinon ou bien on ne se parle pas. Ça fait aussi longtemps que David et Véro qu'on n'a pas fait l'amour... Je vois la distance qu'il y a entre nous deux et ça m'énerve.
Jessica ne répondit rien. Elle l'avait évidemment remarqué aussi, mais elle s'était dit que c'était normal, que dans tous les couples il y avait une passe comme celle-là. Cependant, en ce moment, elle voyait plutôt ça comme un argument qui la motivait à laisser Jeff. Elle ne l'aimait plus, c'était évidemment, mais comment lui dire sans lui faire du mal ? Sans trop le blesser. Ce soir ? Elle ne savait plus si elle devait attendre, mais elle se doutait que si elle ne parlait pas maintenant, il lui repprocherait de ne pas lui avoir dit la vérité immédiatement. Elle décida donc de se lancer.
- Écoute Jeff, je ne comprend pas trop ton comportement. Puis, tu sais, on ne s'est pas vu et presque pas parlé, mais tu ne m'as pas parlé plus que je l'ai fait. Peut-être qu'on est rendu à un moment où il faut se questionner sur nous. J'y ai pensé moi aussi à tout ça.
- À quel conclusion es-tu arrivé ?
- Écoute Jeff, je sais que je vais te faire de la peine. Je veux être honnête avec toi, car je t'aime, mais je veux que tu saches que ce que je vais te dire à l'instant, ça n'a rien à voir avec ton histoire concernant Sébastien et David. Non, je ne t'en veux pas pour ça et j'ai même commencé à oublier.
- Tu veux me laisser ? Devança Jeff.
- En quelque sorte...
- Je vois, dit-il.
- Tu n'es pas fâché, triste ?
- Écoute Jessica, ça fait un temps que j'ai remarqué que ça n'allait plus. Que tu étais distante. Disons que je m'en attendais, je redoutais ce moment, mais je m'en attendais... Ça me déchire Jessica, mais j'y ai réfléchit aussi aujourd'hui et je me suis dit que je devrais te laisser partir advenant le cas que tu ne veuilles plus de moi.
- Plusieurs raisons me motivent à faire ça Jeff. La première est que je ne t'aime plus comme avant, que je ressens plus une grande amitié à ton égars que de l'amour. Et j'ai aussi découvert une autre forme d'amour qui m'a fait réalisé que dans notre couple, il n'y avait jamais eut de passion... Cela manquait à l'addition et ça prouve que nous n'étions pas fait pour être ensemble Jeff. Ça m'attriste d'en venir là. J'avais fait des plans d'avenir t'incluant, je rêvais que l'on se marie et tout ça, mais ce ne sera pas avec toi... Je suis désolée.
- Je comprend.
- Tu ne dis rien de plus ? Je te laisse et tu ne te fâches pas, tu ne te défends pas ! Je ne te reconnais pas...
- J'ai réfléchit Jessica et j'en suis venu à la conclusion que je devais réparer mes erreurs et changer de comportement. J'ai abandonné la violence, la colère. Je me suis donné comme défit de me contenir, de faire des efforts de ce côté. Une autre chose aussi que je devrai faire demain, c'est d'aller m'excuser auprès de Seb, Véro et David ainsi qu'à tous les autres personnes dont j'ai pu blesser. Et ça commence par toi, mon ange.
- Tu n'as rien à me faire pardonner. Toute cette histoire entre nous deux qui se termine, ce n'est aucunement ta faute. Il faut croire que c'est ainsi que la vie fonctionne... on fait des erreurs. Seulement, je ne te pardonne pas, car tu n'as pas à t'excuser, je ne t'en veux pas.
- Alors, tu as rencontré Matt...
- Oui, il a passé la soirée avec moi, dit-elle. D'ailleurs, il est génial ! Je l'adore.
- Assez pour avoir envie d'aller le retrouver ?
- Peut-être, mais peu importe, cette partie de ma vie ne me concerne que moi. Et puis, tu seras prévenu si jamais il se passe de quoi, car j'aimerais qu'on reste ami. Surtout que je réalise que tu veux faire des efforts, je serai avec toi. Je serai toujours là pour te supporter Jeff. T'es d'accord pour qu'on reste amis ?
- Oui évidemment. Je te souhaite vraiment d'être heureuse ma Jess !
- Ne t'inquiète pas pour moi. Et toi, prend soin de toi et de ta soeur aussi. Pour l'instant, tu devrais rentrer chez toi.
- C'est vrai. Tu dois être fatigué.
- Oui, assez, mais toi aussi tu sembles vraiment fatigué. Allez, n'attends pas plus longtemps et rentre chez toi. Tes parents doivent être terriblement inquiets ! Ah et pas la peine de déranger ta soeur ce soir, je ne crois pas qu'elle soit disponible pour te répondre, mais essaie de la voir avant qu'elle prenne l'avion.
- J'en prend note. Bonne nuit ma belle, dit-il avant de serrer Jessica dans ses bras.
Jeff déposa un doux baiser sur la joue de Jessica et celle-ci porta machinalement sa main à sa joue. Elle venait de rompre avec lui et il l'embrassait de manière amicale, sans démontrer de tristesse ou de colère. Avait-il vraiment changé comme il le prétendait ? Jessica resta assise, laissant Jeff partir à pied dans la nuit noir. Lorsqu'elle ne l'aperçut plus du tout, elle rentra et monta directement à sa chambre. Elle retira sa robe et alla s'installer sur son lit. Elle ferma les yeux et se mit à penser. Tout s'était passé si bien, mieux qu'elle l'aurait prévu. Elle était surprise, contente et surtout soulagée. Cela lui enlevait un énorme poids sur les épaules, elle pourrait reprendre sa vie avec un autre homme sans avoir fait trop ennuie. Cette histoire allait peut-être donner de nouvelles valeurs à Jeff et Jessica en fut très contente.

Seb et Géraldine étaient rentrés contents de leur soirée. Évidemment, l'histoire de Jeff les avait un peu bouleversé, mais finalement, ils avaient compris que ça prenait beaucoup plus que ça pour couper l'envie des gens de s'amuser. Même Géraldine avait fini par oublier et accepter ce qui c'était passé, après tout, Sébastien avait tout fait pour l'en convaincre. Tout aurait été bien pire si elle se serait inquiètée ou fâchée toute la soirée. Non, ils avaient profité de l'occasion pour danser, rire et chanter. Ils revenaient donc tout sourire d'un merveilleux mariage qui les avaient ému.
- Je veux qu'on se marie ! S'exclama Sébastien.
- Quoi ?
- Ouais, je veux que tu sois ma femme !
- Je ne crois pas que se soit le moment idéal, mais je ne dis pas non.
- J'attendrai le temps qu'il faut, car je t'aime tant. Tu sais, je n'ai pas douté une seconde que tu étais la femme de ma vie. Dès que je t'ai vu alors que tu avais les deux pieds dans la neige, tu m'as conquis !
- J'aimerais te dire la même chose, mais ce n'était pas tout à fait la même situation pour moi. Enfin, maintenant, je ne vois pas un autre homme que toi dans ma vie. Tu es le seul qui peut jouer le rôle.
- C'est pourquoi j'aimerais t'épouser !
- Non, pas maintenant. Ça coûte cher un mariage, surtout le genre que j'aimerais avoir. On peut attendre. De plus, on va avoir suffisamment pour nous occuper dans l'année qui s'en vient !
- Tu as raison, je suis d'accord. J'ai vraiment hâte, tu sais. Jeff nous a déccroché tout un contrat.
- Oui, Jeff...
- Que vas-tu faire lorsqu'il refera surface ? Demanda Géraldine.
- Je vais lui parler... Probablement que je vais le pardonner si seulement il s'excuse. Je ne lui en veux pas, il ne m'a pas fait si mal non plus.
- Moi, j'ai peur qu'il ait été violent avec Jessica ou même Véro...
- Je n'aurais pas peur pour Véro, c'est elle qu'il surprotège, répliqua Sébastien. Puis, pour Jess, je la connais quand même un peu, elle aurait parlé ! Je ne crois pas que Jeff soit quelqu'un de violent, sincèrement, c'est qu'il était fatigué. Il devait avoir une raison et je te rappelle que c'est moi qui l'a cherché. J'aurais dû le laisser parler tout seul, après tout, cela faisait longtemps qu'il disait des niaiseries sur David, ça n'a pas changé. Non, je ne crois pas que Jeff soit mauvais, c'est pourquoi je suis prêt à lui refaire confiance.
- Tu as peut-être raison. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé ça...
- N'y pensons plus ! On va bien, c'est ce qui compte. Et je t'aime.
Sébastien s'empara alors des lèvres de sa Gege. Plus il repensait à la scène qui s'était produite avec Jeff et plus il se disait que c'était quelque chose de plutôt banal. N'importe quel gars aurait pu faire une querelle aussi stupide que celle-la sans que ça l'ait trop de répercussion. La différence, c'était vraiment la raison qui faisait que Jeff avait "pogné les nerfs", également qu'il avait manqué le mariage de sa soeur, sinon ça pouvait parraître normal et pas trop grâve. Il n'en voulait pas à son ami, depuis le temps qu'il le connaissait, il savait qu'il n'avait pas voulu lui faire de mal. Il viendrait de par lui-même lui expliquer ce qui c'était passé dans sa tête et tout rentrerait dans l'ordre. Après tout, il le fallait bien, car ce ne serait pas de tout repos lors des séances d'enregistrements ou pendant la tournée. Il fallait absolument que tout ça se règle immédiatement. Sébastien décida alors d'oublier toutes ces pensées, il en serait probablement plus long le lendemain. Pour l'instant, il était inutile de resasser ces pensées qui ne l'aideraient en rien à succomber aux charmes de Géraldine. Il fixa alors ses yeux sur son corps et sourit, il la trouvait si belle, si parfaite pour lui. Elle était son bonheur, son amie, son amour et sa soeur à la fois. Il avait besoin d'elle comme il avait besoin d'air pour respirer. Il lui en fit la remarque, ce qui la fit rire.
- C'est sûr que tu moureras si jamais je m'en vais, se moqua Géraldine.
- Pour sûr ! Je mourerai d'amour et de peine. Je t'aime tellement que sans toi, je ne suis rien !
- C'est mignon.
- Et bien, c'est la vérité, ma belle.
- Je t'aime beaucoup aussi. Je ne veux pas que tu me quittes non plus, alors je ne te quitterai pas. J'ai besoin de toi, moi aussi. Allez, embrasse-moi encore.
Sébastien ne se fit pas prier et l'embrassa de nouveau.

- Hey attends-moi Jess ! S'écria Chuck.
Jessy et Chuck avaient décidé de faire une ballade dans la nuit étoilée. Le ciel était tellement magnifique et la soirée si douce et si chaude qu'ils avaient eut envie de terminer la nuit dehors. Ils avaient beaucoup parlé, mais aussi beaucoup écouté. Que se soit l'autre ou le silence, ils avaient prit le temps de tout faire. Ne se marchant pas sur les pieds, il prenait alors du bon temps. Et voilà que Jessy avait eu un regain d'énergie et c'était mise à courir dans la rue.
- T'as qu'à courir plus vite !
- Mais qu'est-ce qui te prends ma belle Jessy d'un coup ? Demanda-t-il alors qu'il l'avait rattrappé.
- Je ne sais pas. Suis-je obligée de te donner une raison ?
- Bah non. Dis simplement que tu es heureuse et moi, je vais te suivre. Après tout, on n'est pas obligé d'avoir une bonne raison pour sotir marcher en pleine nuit. On a qu'à dire que l'on voulait voir la nuit.
- Alors t'as raison, je suis tout simplement heureuse. Et c'est vrai, je respire la joie de vivre. Entre autre parce que tu es là, mais aussi pour tout ce qui arrive, que se soit pour nous ou pour nos amis. C'est super.
- Je suis d'accord avec toi, dit-il avant de se mettre à courir.
Jessy se mit alors à rire avant de le suivre. Ils coururent un moment et ils finirent par aller s'asseoir dans l'herbe, dans un parc, tout près de chez Jessy. Ils parlèrent un moment, puis ils en vinrent à la conclusion qu'il était peut-être temps pour eux qu'ils redescende sur terre et qu'ils aillent dormir. Chuck embrassa Jessy longtemps, voulant profiter du moment au maximum. Puis, une voiture s'arrêta devant eux et Matt en sortit.
- Hey salut Matt ! S'exclama Jessy.
- Que faites-vous ici à cette heure ? Demanda-t-il intrigué.
- Simple, on avait envie de prendre l'air, répliqua Chuck. Ça va toi ? D'ailleurs, tu n'es pas mieux, que fais-tu toi ?
- Je suis allée porter Jessica chez elle, répondit-il en haussant les épaules, comme s'il était normal pour lui qu'il soit dehors à une telle heure.
- Et ? Demanda Jessy.
- Bah pas grand chose, à part que Jeff est revenu. Il l'attendait sur son perron.
- Et tu l'as laissé toute seule ! S'exclama Jessy. Tu crois que Jeff est en bon état pour discuter avec elle ?
- Oui, je crois. De plus, elle m'a prié de partir, elle avait absolument besoin de parler avec lui avant d'annoncer quoi que se soit ou bien avant de passer plus de temps avec moi. Je la comprend, elle fait bien. Et puis, elle m'a promit qu'elle appellerait s'il y avait un problème, mais il semblait tout à fait calme et normal. Je ne suis pas inquiet.
- Moi non plus, dit Chuck. Jeff aime Jessica, il ne voudra jamais lui faire du mal ! Au contraire.
- C'est pourtant ce qu'il a voulu faire avec Véro, mais il a seulement réussi à la rendre triste, la pauvre, dit Jessy. Cela doit être un choc pour elle que son frère déteste son mari et n'assiste même pas à son mariage.
- Tu as raison, mais on ne peut rien y faire, répondit Matt. Et pis, je suis certain que Véro va pardonner à son frère s'il va s'excuser. Je ne connais pas beaucoup cette belle demoiselle, mais elle semble saine d'esprit, je ne crois pas que ça cause problème. Peut-être que je me trompe ?
- Non, je suis de ton avis, dit Chuck.
- Moi de même, ajouta Jessy. C'est juste qu'on ne sait jamais, parfois les personnes peuvent changer si subitement et pas toujours d'une bonne façon.
- Je sais, mais des fois, c'est le contraire qui arrive. Faut faire confiance à nos amis, peut-être à tord, mais il faut faire confiance, dit Matt sérieusement.
- Enfin, la bonne nouvelle, c'est que Jeff est revenu, dit Jessy. Ça va m'enlever un poids sur la conscience. Je me sentais vraiment mal pour lui.
- J'espère juste qu'il va bien réagir lorsque Jessica va le laisser, dit Matt un peu plus pour lui-même que pour ses amis.
- Elle veut le laisser, ce soir ? Demanda Chuck. C'est pas un peu vite.
- Bah de ce qu'elle m'a dit, c'est que ça fait déjà un bon moment qu'elle pense à tout ça. Que leur couple ne marche plus vraiment et disons que ce qui s'est passé aujourd'hui a fini de la convaincre. Elle m'a aussi dit qu'elle prendrait le temps qu'il fallait pour tout lui dire.
- Tant mieux, dit Jessy. Il ne faudrait pas trop le brusquer. Et puis, comme je présume, tu l'aimes, alors si tu l'aimes assez, tu sauras l'attendre.
- C'est exactement ce que je lui ai dit. Pour moi, c'est important qu'elle fasse le ménage dans sa vie, dans sa tête et dans son coeur avant que l'on entreprenne une vraie relation tous les deux. Je ne suis pas pressé, j'ai toute la vie devant moi, je vais l'attendre.
- Tu sembles vraiment être quelqu'un de super, je comprend pourquoi elle t'aime Jessica, dit Jessy en souriant. Tu dois pouvoir avoir toutes les filles que tu veux pour toi. Tu es beau, intelligent, tu as le sens de l'humour et je peux bien voir que tu es galant. Jusqu'à maintenant, c'est ce que j'ai pu percevoir chez toi, j'imagine que t'as plein d'autres qualités en plus.
- Merci, répliqua-t-il. Seulement, je ne m'ai jamais vraiment attardé aux filles, disons que je ne sais pas si je leur plais vraiment et ce n'est pas important. Ce qui compte pour moi, c'est l'amour et si je l'ai trouvé chez Jessica, se sera parfait.
- Tu as raison, approuva Chuck. Je pense comme toi. Moi non plus, avant Jessy, je n'ai pas vraiment regardé les autres filles. Je voulais juste trouver l'amour, pas tout plein de filles et j'avais raison de croire que je la trouverais, ma perle rare.
- C'est bien. Enfin, aujourd'hui, j'ai pu voir plein de couples qui marchent vraiment bien et je réalise que c'est possible. J'espère que se sera la cas pour moi.
- Sûrement, dit Jessy. Si tu sais prendre soin de Jessica, tout ira bien. Elle est géniale et presque parfaite. Tu vas voir, je ne crois pas que tu te trompes avec elle. Surtout si tu crois que ça l'a cliqué dès le premier soir, c'est que c'est bien partit.
- Tu as peut-être raison. Bon, moi je devrais y aller. Je vais aller dormir, il se fait tard ou plutôt, il est très tôt. Le soleil va finir par se lever avant que nous nous soyons couché.
- Ah c'est vrai ! S'exclama Jessy. Nous aussi, on devrait rentrer chez nous Chuck.
- Restez-vous loin ?
- Bah c'est un bout, dit Chuck. C'est pourquoi on devrait partir tout de suite.
- Embarquez, je vous dépose ! Ça ne sera pas bien plus long pour moi, dit Matt. Et puis, ça vous fera rentrer chez vous plus vite.
- Merci, répondirent Jessy et Chuck d'une même voix.
Ils embarquèrent tous dans la superbe voiture de Matt. Celui-ci mit alors un peu de musique assez forte et expliqua à ses amis que c'était la meilleure façon pour lui de ne jamais s'endormir au volant. Chuck et Jessy approuvèrent l'idée et furent très content d'être arrivé dans leur lit plus vite avec l'aide de Matthew, qu'ils remercièrent grandement. Ils se promirent de reparler avant l'enregistrement, peut-être pour faire des sorties ou juste pour parler, ils avaient beaucoup à connaître l'un sur les autres. De plus, Chuck et Jessy voulaient tout savoir sur l'histoire de Matthew et Jessica qui commençait. Ils les trouvaient déjà très beaux tous les deux ensemble.

Pierre rageait contre sa voiture qui ne pouvait pas les téléporter immédiatement à l'hôpital. Plus le temps passait et plus Marie semblait mal, blême et prête à mourir. Pierre avait peur, il voyait très bien que sa blonde souffrait et juste cela avait réussit à lui faire oublier tous ses autres problèmes. Il fallait qu'il agisse, qu'il amène Marie à l'hôpital rapidement sans toutefois se tuer en route. Après tout, Pierre avait un peu bu avant de partir et il savait très bien qu'il n'était peut-être pas en parfait état pour conduire. Cependant, les cris de Marie n'étaient pas prêts de l'endormir. Au contraire, il était bien réveillé et déterminé à arriver correctement. Lorsqu'il arriva à l'hôpital, il se garra devant les portes et comme Marie était très mal, il courut à l'intérieur chercher une chaise roulante. Elle n'était pas capable de marcher jusqu'à l'intérieur. Devant son empressement, deux femmes infirmières le suivit jusqu'à l'intérieur et elles l'aidèrent à amener Marie à la salle d'accouchement. Rendu là, le médecin chargé des opérations arriva et évalua la situation. Le bébé semblait prêt à arriver, cependant, la situation se présentait très mal.
- Ça va aller ? Demanda Pierre, cellulaire à la main et essayant de composer le numéros de ses parents.
- Je ne crois pas que se sera facile, répondit-il de façon plutôt calme.
Dans l'énervement, Pierre avait composé le mauvais numéro et avait appelé chez David.
- Quoi ? Demanda David. C'est qui ?
- C'est Pierre... euh désolé.
- Qu'est-ce qui se passe ? J'espère bien que c'est important, tu sais très bien ce que je fais et je suis très occupé, tu sais...
- C'est Marie...
- Quoi ? Qu'est-ce qu'elle a ? Le bébé va...
- On est à l'hôpital. Elle devrait accoucher, mais parraît-il qu'il y a des complications. Et voilà qu'elle vient de perdre connaissance !
- On arrive !
- Ah... mais non, faut...
- Ne dis rien de plus ! C'est ma soeur et mon neveu, je veux le voir en santé ! Je veux être là. On arrive. Et Véro est d'accord, laisse-nous le temps d'arriver et on sera là.
- D'accord, oui.
- Et je vais appeler mes parents. T'as pas à t'inquiéter ça ira.
- Voilà qu'on m'oblige à sortir de la salle !
- Ah mais pourquoi ?
- Je ne sais pas encore, répondit Pierre alors qu'il se faisait amener à une salle d'attente. Ils disent qu'ils doivent agir rapidement, que la vie de Marie en dépend.
- Comment ça ?
- J'en ai aucune idée David.
- C'est bon, c'est bon. J'arrive ! Dit-il de plus en plus paniqué. Je prend mes clés, je sors de la maison...
- Ok.
- Bon, je vais raccrocher, mais rappelle vite si jamais il se passe quelque chose ! Appelle à tout moment.
- Promis, dit Pierre avant de raccrocher.
Il garda son cellulaire un bon moment ouvert dans sa main. Ses pensées ne cessaient de défiler dans sa tête, sans toutefois être clair et ordonnées. Il devait faire quelque chose, il devait comprendre ce qui se passait. Il attrapa la manche d'une infirmière et lui cria qu'il voulait qu'on lui explique ce qui se passait avec Marie et son bébé. Elle lui expliqua qu'elle n'en savait rien, mais elle promit d'aller chercher des informations rapidement et elle disparut derrière les grandes portes où étaient enfermées sa Marie. Pierre ferma les yeux et ferma les poings, s'il arrivait quelque chose à Marie, il ne pourrait jamais se le pardonner. Il savait très bien que ce qui se passait, c'était sûrement dû au fait qu'ils n'étaient pas partit tout de suite en direction de l'hôpital. Que Pierre avait prononcé le nom de Véro et que Marie lui en avait voulu au péril de sa vie et de celui de son enfant. Il s'en voulait terriblement sans trop comprendre ce qui se passait. Il appuya ses deux mains sur sa tête, il avait l'impression qu'elle allait éclater d'une seconde à l'autre. Et voilà que Véro arrivait, comme si cela allait faciliter les choses. La fille qu'il aimait allait, comme toujours, s'infiltrer dans le décor pour faire chavirer son coeur. Il n'avait pas la tête et surtout pas le coeur à ça, mais d'une certaine façon, il savait qu'elle réussirait à le calmer, à le soulager. Et c'était cela le problème, en tant que le père et le chum, il se devait de s'inquièter, d'avoir peur et de n'avoir qu'une pensée pour ceux qu'il aimait et qui se battaient pour vivre. Il attendit un bon moment, se demandant pourquoi l'infirmière ne revenait pas avec l'information qu'elle lui avait promit de lui founir. Et Marie, allait-elle s'en sortir ? Et son bébé ? Il se surprit à penser que ce n'était pas si grâve s'il y restait, mais il chasse immédiatement cette image. Il ne le pensait pas vraiment, il n'était pas un sans coeur, il espèrait sincèrement que ce bébé ait sa chance dans la vie et il désirait le voir. Il attendit un long moment et finalement, David et Véro arrivèrent.
- Oh Pierre ! Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Véro.
- Je ne sais pas. Il parraît qu'il y a un problème avec Marie et le bébé. Je n'en sais pas plus, dit-il en respirant profondément pour ne pas se mettre à pleurer.
Pierre n'avait pas envie de pleurer avant que Véro et David arrivent, mais c'était de plus en plus fort maintenant qu'elle était là. Il se sentait coupable de ce qui arrivait, mais le pire était qu'il avait encore envie d'elle. Il avait terriblement envie de la prendre dans ses bras de lui demander de l'aider à faire disparaître cette douleur. Il avait envie de lui demander si elle l'avait ensorselé, car il n'arrivait pas à se déccrocher d'elle.
- Tu as bien fait d'appeler, dit alors David.
- Oui. Tu n'as pas à rester tout seul ici, dit Véro. On est là, nous aussi. Et les Desrosiers vont arrivés dans peu de temps, tes parents aussi probablement. Tu vas voir, on va être là, Marie va s'en sortir. Je ne suis pas inquiète. Elle est forte et votre enfant l'ait aussi puisqu'il vient de deux personnes fortes.
- J'espère que tu as raison Véro. Je me sens tellement coupable. J'ai peur, dit-il. Je ne souhaitait pas que ça arrive, je l'aime tellement. Je veux tellement qu'elle s'en sorte.
- Mais arrête ça Pierre ! Comment ça peut être ta faute ? Demanda David. Tu sais bien que tu n'y es pour rien.
- Oh Pierre, David a raison. Tu n'y es pour rien dans tout ça. C'est un truc médical, ce n'est pas ta faute, dit alors Véro qui se retenait pour ne pas pleurer, tellement cela lui faisait mal de voir Pierre dans cet état. Allez, viens, ajouta-elle en tendant les bras pour le serrer contre elle.
David s'approcha alors et donna quelques tappes amicales dans le dos de son ami. Il lui dit qu'il fallait être fort et que tout irait bien, que Marie s'en sortirait. Il lui demanda ensuite s'il avait une petite idée de ce qui se passait, mais Pierre lui expliqua qu'il n'avait aucune idée de ce qui se passait, que tout allait trop vite. Au bout de plusieurs minutes, Pierre en avait assez. Il regarda autour de lui pour s'assurer qu'il n'y aurait personne pour l'empêcher d'aller voir de lui-même. Il se leva et devant les protestations de David et Véro, il poussa les grandes portes afin d'aller trouver Marie. Il n'eut pas trop de problèmes à se rendre dans la salle d'accouchement et remarqua que Marie avait les yeux exhorbitées et criait très fort. Pierre se sentit si mal qu'il faï s'évanouir, mais il s'approcha d'elle puis s'empara de sa main, même si les infirmières lui disaient de reculer et de sortir.
- Pierre, cria-t-elle.
- Oh Marie, Marie, je suis désolée, réussit-il à dire tout en laissant ses larmes couler sur ses joues. Je t'aime...