Épisode 42 : Amour et amitié

Épisode 42 : Amour et amitié

Sébastien regardait toujours Géraldine et l'encourageait à parler. Il savait que si elle dirait ce qui s'était passé, juste cela l'aiderait à aller mieux. Elle se sentirait moins seule dans cette histoire, mais pour cela, il devait se montrer patient et attendre qu'elle se confie. Il ne pouvait pas la pousser ou la forcer, il savait que ça servirait à rien. Alors, il attendit en silence, respectant le temps que Géraldine mettait à parler. Il savait, il était confiant, ça viendrait, elle finirait par tout lui dire.
- Ok, dit Géraldine. Donc... tu sais pourquoi je suis partie de chez moi ?
- Oui, tes parents m'ont expliqué... Continue.
- Oui bon, je suis partie fâchée et pis je me suis rendue au centre-ville, j'avais besoin de marcher. Sauf que...
- Quoi ?
- Bah y'avait des gars qui étaient dans une ruelle et ils m'ont attrapé par le bras et m'ont entraîné jusque dans leur voiture et m'ont baillonné... Ils... ils m'ont ramené dans un endroit éloigné de la ville et... et, dit-elle avant de se remettre à pleurer.
- Prend ton temps, ma puce. Ça va aller maintenant, t'es hors de danger. Continue.
- Donc voilà, ils m'ont ramené dans une grange, enfin je crois et ils ont commencer à prendre de la drogue avant de... avant de me violer, dit-elle avant de se mettre à trembler. C'était atroce Seb, je veux mourir ! Je ne suis plus capable de supporter ça.
Sébastien la prit alors dans ses bras et la serra très fort, même s'il savait qu'il ne pouvait rien faire pour aider vraiment Géraldine. Il aurait bien aimé lui retirer toutes les images qui devaient revenir dans la tête de sa blonde, mais il en était incapable. Seb se sentait si mal pour elle, mais comment des gens pouvaient-ils être si cruel envers une fille ? Il aurait aimé reculer dans le temps et empêcher ce qui s'était passé, mais évidemment, il ne pouvait rien y faire et c'était ce qui chocquait le plus Sébastien. Il ne pouvait rien faire à part être présent auprès de Géraldine et espérer que le temps aiderait à remettre sur pied sa Gege. Géraldine tremblait déjà moins lorsque son téléphone sonna, il hésita avant de répondre, se disant que c'était peut-être une urgence. Il fut soulagé lorsque Géraldine lui fit un petit signe d'approbation, elle semblait déjà un peu mieux, libéré même d'un énorme poids.
- Allo.
- Salut Seb ! C'est David. Ça va ?
- Pas tellement et toi ?
- Disons que ce n'est pas heureux par ici non plus. Imagine-toi dont que Pierre a laissé Marie ! Fallait que ça commence une place pour que ça continue ailleurs. D'abord Jeff, maintenant ma soeur.
- Sérieux ! Sont pu ensemble. Ben voyons, je n'aurais jamais cru que qu'ils se laisseraient ces deux-là, ils avaient l'air de si bien s'entendre.
- Faut croire que tout peut arriver, même le pire.
- Pour ça, je suis d'accord.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? Demanda David.
Sébastien hésita, peut-être bien qu'il était mieux qu'il taise ce qu'il venait d'apprendre. Il ne savait pas s'il devait dire maintenant ce qui s'était arrivé à Géraldine, car elle n'en avait peut-être pas envie. Mais elle répondit à ses interrogations. Géraldine lui expliqua qu'elle ne pouvait rien y changer et qu'elle ne tenait pas à ce que ça reste caché, de toute manière, elle savait que ces violeurs s'étaient faits arrêter et elle n'avait pas de crainte d'être retrouvé. Elle expliqua à Sébastien en quelques minutes que lorsqu'elle s'était sauvée, elle s'était cachée un peu plus loin, car elle était faible et s'était évanouie un peu après avoir vu les policiers embarquer les hommes. Supposément, ils étaient recherchés pour avoir commis un vol dans une autre ville.
- Bah c'est Géraldine, finit par dire Sébastien.
- Qu'est-ce qui lui est arrivée ? Demanda David. C'est pas grâve toujours ?
- Disons que ce l'est. Elle s'est fait violée...
- Oh non ! T'es sérieux ? Mais c'est ben dégueulasse ! Comment ça, mais crime nos femmes sont plus en sécurité !
- Je sais. Ça fait déjà deux jours que c'est arrivé, ma Gege est traumatisée, détruite, dit-il alors qu'il avait changé de pièce, car Géraldine voulait se reposer.
- Merde ! Mais ces violeurs sont toujours en ville ? Elle va porter plainte ?
- Je ne sais pas, elle vient à peine de me raconter l'histoire... Mais elle dit qu'ils ont été arrêté pour vol dans une autre ville. Ils étaient recherchés.
- Et Marie qui est toute seule chez eux ! Faudrait que je me presse, ça va nous inquiéter cette histoire. On n'osera plus les laisser seules !
- Tu vas chez Marie ? Demanda Seb qui préférait changer de sujet pour le moment.
- Oui, c'est un peu bizarre, mais on va faire un échange d'homme. Marie ne veut pas se retrouver avec Pierre maintenant, même si elle va accepté qu'il reste à l'appartement. Pour le moment, Pierre va héberger chez nous avec Véro et pis moi je vais m'occuper de ma soeur. Elle ne veut pas rester avec Pierre, je ne veux pas la laisser seule non plus !
- Je comprend. C'est peut-être mieux de même, quoi que...
Sébastien s'était alors rappelé qu'il avait vu Pierre et Véro s'embrassaient au bal et qu'il se disait qu'il ne serait pas impossible que Pierre ait envie de recommencer. Ce n'était pas un grand secret pour personne que Pierre était toujours amoureux de Véro, bien sûr, celle-ci ne l'était peut-être plus, mais après tout, ils allaient vivre ensemble pendant peut-être plus d'une semaine. Sébastien, à la place de David, se serait inquiété de ce fait. Après tout, Véro était très jolie et plusieurs hommes l'auraient voulu à leur bras et celle-ci s'en était toujours amusée, peut-être qu'elle se laisserait aller. Cela ne surprendrait pas du tout Sébastien, mais il décida de taire la question.
- Quoi que quoi ? Demanda David.
- Non, rien. Vous croyez que vous allez faire cet échange pendant combien de temps ?
- Aucune idée, le temps qu'il faudra. Pour pas en mettre trop, je dirais au moins une semaine, mais s'il faut plus de temps à Marie, je resterai plus longtemps près d'elle. Je crois que c'est mon devoir de grand frère de l'aider.
- Et pourquoi ce ne serait pas Véro ?
- Bah elle va avoir à s'occuper de Pierre. Je le trouve bizarre depuis quelque temps, y'a vraiment l'air triste. Je crois bien que Véro va en avoir assez de s'occuper du moral de Pierre, car même si c'est lui qui a laissé ma soeur, je sais qu'il est triste quand même. Ça plait à personne de quitter une vie de couple qui a duré un long moment.
- T'as raison. Mais c'est quand même spécial que ça se soit échangé comme ça. Non ?
- Bah je ne trouve pas. Après tout, Véro est vraiment plus proche de Pierre que je le suis maintenant, ça ne me disait pas du tout de me retrouver seul avec lui. Et pis je tiens à ma soeur, j'ai besoin de passer un peu de temps avec elle, ce que je n'ai pas fait depuis très longtemps ! Je dois me reprendre en même temps.
- Ouais vu comme ça, t'as tout à fait raison.
- Mais Géraldine, ça va aller ?
- Bah c'est semblable à Marie, elle va avoir besoin de se sentir entouré et du temps. Y'a juste le temps qui peut aider ce genre de blessure mon David. Mais j'ai l'impression que juste le fait qu'on va faire de la musique tous les jours, ça va aider.
- Ouais. Sauf que ce n'est pas l'avis de Marie...
- Comment ça ?
- Bah elle a demandé à Véro si elle voulait la remplacer à la voix. Véro est ravis, elle a toujours adoré chanté, mais d'un autre côté, elle sait bien que c'est toujours Marie qui a tenu ce rôle et qu'elle fait partit du groupe. Elle est triste à l'idée que Marie ne veule plus faire partit du groupe, mais en même temps, elle aime bien la fonction qu'elle occuperait.
- En même temps, il y aurait toujours une place pour Marie, si elle change d'idée. Je ne suis pas inquiet.
- C'est sûr, mais si elle ne figure pas sur le CD, je suis certain qu'elle va finir par le regretter un jour ! Je vais essayer de la convaincre, mais tu connais ma soeur, elle est têtue comme une mule.
- Ouais, mais sache que se sera sa décision. Après tout, je la comprend un peu, ce ne sera pas facile d'être toujours avec Pierre, car après tout, on va souvent être ensemble.
- C'est vrai, mais ça reste qu'elle doit être certaine de ce qu'elle fait, dit David. Bon, je dois y aller.
- Ok, mais pourquoi tu m'appelais au fait ?
- Ah oui, c'est vrai ! Matt veut qu'on se retrouve au café demain à midi sans faute. Géraldine aussi. Il va nous parler de l'horaire des prochains jours, car dans deux jours, ça commence pour vrai... quoi qu'un serait plus approprié puisque la journée d'aujourd'hui approche à sa fin.
- Ah merci. Je vais prévenir Gege. Bon salut et prend bien soin de Marie !
- Fais de même avec Géraldine, j'espère vraiment la voir souriante demain. Ah et ça t'embête que j'en parle à Véro et Pierre ? Ils me regardent croches, ils se demandent ce qui s'est passé.
- Pas de problème, mais s'il-te-plaît, tachez de garder ça dans notre gang. Et inutile d'en parler à Matthew, et oublie Jeff aussi. Pour Chuck, je m'en charge... il vient d'entrer en bas.
- Ah ouais. Profites-en pour lui faire le message de Matt !
- Pas de prob. Salut.
David et Seb raccrochèrent, puis retournèrent à leurs occupations.

Alison était assise dans sa voiture rose bonbon et se demandait ce qu'elle pouvait bien faire pour retrouver un peu de dignité et surtout, surtout trouver quelque chose pour la divertire. Elle était bien tannée de passer ses journées dans les boutiques, dans les salons de coiffure, ou encore à se faire masser. Elle avait envie d'un peu d'action d'autres choses. Alison avait longuement réfléchit à tout ça et c'était dit que comme elle s'était fait humiliée par Géraldine et Sébastien alors qu'elle cherchait à devenir amis avec eux et de faire la paix, cela voulait dire dans ces mots à elle; ils lui déclaraient la guerre. C'était aussi simple que ça, mais Alison avait plus d'un tour dans son sac, elle allait montré à ces débiles qui étaient le modèle à suivre et qu'elle était parfaite. Qu'elle gagnerait leur respect et qu'ils la verraient comme une reine. Lorsqu'elle vit Pierre sortirent de l'appartement de David et Véro, un peu plus tôt, elle avait vu quitté David et elle savait qu'il allait rendre visite à Marie, car il avait crié que s'il y avait un problème qu'ils auraient qu'à téléphoner chez Marie. Elle ne savait pas qu'il parlait alors à Véro et Pierre. Pourquoi celui-la était chez Véro ? Et où il allait maintenant avec sa voiture ? Alison savait exactement où Marie restait et il ne prenait pas la direction de son appartement, alors pourquoi il allait par là. Elle se décida à le suivre, elle était intrigué. Pourquoi David allait chez Marie et que Pierre, lui, allait dans une autre direction alors que ça faisait environ 30 minutes qu'il était seul avec Véro.
- Pourquoi Véro et Pierre sont ensembles dans un même appartement ? Et David ? Se demanda-t-elle à elle-même. Si c'était un party, il y aurait plus de voiture, mais il reste que celle de Véro. Elle est trop affreuse sa voiture noire ! J'arrive pas à croire que son parain lui offre tout ça, il doit vraiment être riche pour en plus lui louer l'appartement gratuitement.
Alison se trouvait vraiment forte d'avoir tous ces renseignements sur ces personnes. Cependant, elle avait arrêté pendant un long moment, se disant qu'il n'y avait plus rien de drôle dans leurs vies. Après tout, ils étaient tous en couple, les gars mignons et ils semblaient vraiment être pamés devant une seule. Sauf que là, elle devait vérifier que tous les couples étaient aussi solide. Voilà que David et Véro étaient mariés, mais Marie et Pierre avaient perdu leur bébé, mais elle n'en savait pas plus. Lorsque Pierre se gara dans le stationnement du club video, elle se douta alors qu'il allait se faire une soirée film avec cette garce de Véro. Alison l'avait toujours détesté cette petite garce, mais elle ne lui avait pas dit directement, pas qu'elle avait peur d'elle, mais elle savait que Véro avait une trop bonne réputation pour que ça ne touche pas à la sienne. Elle avait toujours préféré énervé Marie, car elle savait que celle-ci ne lui ferait rien directement et que ça agaçait Véro encore plus que si elle s'attaquait à elle. Alors en rendant la vie dure à Marie, elle en touchait deux plutôt qu'une. Elle avait réussit sur ce plan, mais le temps était venu pour elle de faire la guerre aux deux l'une après l'autre. Évidemment, il y avait aussi Jessy, mais cela ne serait pas difficile, elle avait juste à continuer ses histoires sur sa grosseure épouvantable et elle se détruirait elle-même à cause de l'anorexie. Puis Géraldine, elle n'avait plus rien à faire avec elle, car elle savait qu'elle avait eut sa leçon. Alison avait vraiment été troublé lorsqu'elle avait apprit le viol de Géraldine, elle en avait entendu beaucoup sur l'histoire, car un de ses amis était dans la police et que Géraldine venait de porter plainte. C'était une nouvelle toute fraîche et Alison s'en était évidemment réjouie. Quoi qu'elle ne souhaitait pas la mort de personne, elle était tout de même contente de savoir que son ennemie avait payé d'avoir été si insolente envers elle, alors qu'Alison ne voulait que la paix. Alison finit par sortir de sa voiture, elle irait s'asseoir sur la voiture de Pierre pour l'attendre.
- Hey décolle de là ! S'exclama Pierre en sortant, un sac à la main.
- Oh Pierre ! Ça va ? Demanda-t-elle, tout en rapprochant une de ses jambes vers elle alors qu'elle était en mini-jupe.
- C'est bon Alison, ça ne m'intéresse pas de voir tes dessous ! Dit-il en sortant ses clés. Mais vraiment pas du tout, au contraire, ça me répugne.
- Ne dis pas n'importe quoi. Mais informe-moi plutôt sur la santé de ta copine ?
- Désolé de te l'apprendre, mais je n'en ai plus.
- Oh non ! Toi et Marie, c'est fini ? C'est vraiment dommage, vous formiez tellement un beau couple, dit-elle d'une voix mielleuse. Oh mais un bel homme comme toi ne restera pas longtemps célibataire, je ferais mieux de me presser !
- Pas la peine, tu ne m'intéresses pas du tout. Et tu ferais mieux de bouger de là, sinon je démarre et je pars quand même !
- Oh Pierre, tu ne sais pas ce que tu manques. Tu sais, je sais faire plaisir aux hommes. J'ai de l'expérience et je suis certaine que ça te ferait plaisir, ça doit faire déjà un moment que tu n'as rien fait, après tout Marie était bien grosse pour...
- Ta gueule !
- Oh non, je comprend que ce ne devait pas être très attirant. Et c'est normal !
- Je t'interdis de dire ce genre de chose. Et je te signal que ma rupture avec Marie n'a abosulement rien avoir avec son physique et encore moins à cause de nos relations sexuels. Voyons dont, je ne sais pas ce qui te prend de dire ça, mais ça ne te regarde même pas !
- Mais avoue que ça te manque ! Oh à moins que Véro...
- Ne dis rien de plus. Véro est mariée, ne dis pas ce genre de chose a...
- Justement, t'as dit qu'elle était mariée et non qu'il était impossible que tu aies envie d'elle. Je sais Pierre, elle t'attire. Je vois déjà ton plan...
- Il n'y...
- Laisse-moi finir. Tu vas voir, j'ai raison. Alors, vous allez écouter des films collés l'un contre l'autre durant toute la soirée.
- Jusque là, je ne vois pas ce qui pourrait poser problème ! J'ai toujours fait ça avec Véro, c'est mon amie, il n'y a pas...
- Ensuite, tu vas l'embrasser dans le cou ou sur le front, car tu ne pourras pas résister. Après. elle va lever la tête pour te regarder et elle va sourire et là, moment critique, tu vas l'embrasser. Elle va se laisser faire, évidemment parce que pendant toute la soirée et le souper, tu vas lui avoir fait boire de l'alcool. Ce qui explique la bouteille de vin que tu as dans les mains. Ensuite, ça va se terminer dans le lit. Soirée typique mon Pierre. Ça va détruire son mariage, sans aucun doute.
- Tu dis n'importe quoi Alison ! Ça n'arrivera jamais parce que je n'aime pas Véro. C'est qu'une amie. Elle ne m'attire pas.
- Ouais m'essemble. Écoute, j'ai une solution pour que ça n'arrive pas.
- Vas-y dont pour voir ! Ça n'aura aucun sens comme tout le reste et puis je ne vois pas pourquoi je perd mon temps à t'écouter dire des conneries !
- T'as qu'à venir chez moi. J'ai le manoire à moi tout seule cette nuit. Si tu veux, je t'offre une des plus belles nuits que t'auras jamais vécu et après, t'auras plus jamais le goût de sauter sur Véro, tu ne voudras que moi !
- Dans tes rêves Alison. Bon, c'est pas que je m'ennuie, en faits oui... enfin, je dois y aller. Alors dégage !
Alison se leva et s'approcha de Pierre qui venait d'ouvrir sa portière. Elle le tira alors vers elle avant de l'embrasser langoureusement. Pierre finit par la repousser et le premier réflexe qu'il eut, se fut de cracher par terre, comme s'il venait d'avaler un vilain moustique ou encore de goûter à un repas dégoutant.
- T'es ben insultant ! S'exclama Alison.
- Bon dieu qu'est-ce que tu t'es mis dans gueule ? Demanda Pierre en crachant toujours avant d'attraper sa bouteille d'eau et de se rincer la bouche.
- Ben là arrête !
- Cr**s c'est dégueu, j'y peux rien ! Berk.
- C'est un rince bouche pour gens aisé et il vaut très cher ! C'est de très bonne qualité. C'est tout de même comprenable que tu n'y sois pas habitué, ça ne doit jamais t'être arrivé d'embrasser une fille bien.
- Je comprend pourquoi maintenant ! S'exclama Pierre. Sérieux, c'est vraiment dégueu Alison ! C'est sûr, je pourrais avoir tendance à exagérer avec toi, mais là, c'est vraiment sérieux. Berk. Va te laver la bouche, ça goûte trop mauvais ! Ah et je te signale que de toutes les filles que j'ai embrassé, t'es vraiment la pire et c'est pas juste le goût.
- Pourtant, moi j'ai apprécié.
- Normal, ça ne devait jamais t'être arrivé d'embrasser un mec qui goûte bon ! Si je me fis à ce que tu as dit, tes autres gars devaient goûter la merde eux aussi.
- Merci, dit-elle insultée.
- Ça fait plaisir la grosse. Ah oups ! C'est vrai, il ne faut pas dire aux gens comme toi, c'est-à-dire grosse, ce qu'ils sont vraiment, car ils font souvent une dépression après. Mais quand même, pour être honnête avec toi, t'as vraiment engraissé, ça te change quand même... Bon j'y vais, faut j'aille me désinfecté la bouche et je ne trouve plus d'air frais depuis que tu es là. Et ne me le dis pas, je sais, c'est un parfum pour gens aisé, c'est-à-dire qui aime la puanteur !
Pierre rigola un peu, puis embarqua dans sa voiture avant de retourner à l'appartement de Véro. Il n'avait même pas exagéré, le baiser qu'Alison lui avait donné était trop de mauvais goût. Il comprenait pourquoi elle ne gardait pas ses chum très longtemps et surtout pourquoi elle n'en avait plus depuis longtemps. Rare étaient ceux qui voulaient passé par dessus cette puanteur seulement pour avoir un peu de sexe, fallait être désespéré à fond. Et Pierre pensait sérieusement que cette fille ait fait au moins une seule fois l'amour, elle devait être encore vierge. Il s'en amusa tout le reste du trajet et fut content d'arriver enfin.

Chuck et Jessy avaient eut envie de faire un petit tour chez Sébastien pour voir comment leurs bons amis allaient. De plus, comme Jeff était rentré chez lui, ils n'avaient rien d'autres à faire de mieux. Mais lorsqu'ils virent l'expression du visage de Sébastien, ils comprirent qu'il s'était sûrement passé quelque chose.
- Ça va pas toi, dit Chuck en regardant son ami.
- Pas tellement, dit-il.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Jessy inquiète.
Sébastien raconta alors toute l'histoire que Géraldine lui avait raconté et Jessy se jeta dans ses bras et n'arrêtait pas de répéter que c'était horrible. Sébastien attendit qu'elle se resaissise avant qu'il accepte afin de la laisser monter. Il expliqua à Jessy que Géraldine dormait et qu'il valait peut-être mieux la laisser dormir, mais que surtout, il ne fallait pas être plus énervée qu'elle. Géraldine ne voudrait sûrement pas qu'on ait pitié d'elle ou qu'on pleure pour elle. Sébastien se disait qu'ils fallaient qu'ils soient naturels avec elle, que c'était cela qui l'aiderait à se sentir mieux. Des amis qui pleurent avec elle ne l'aiderait en rien à se remonter le morale. Jessy comprenait, mais d'un autre côté, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir mal pour son amie, d'être inquiète pour elle.
- Écoute Jessy, je t'assure, je me sens comme ça moi aussi. Probablement qu'elle aussi, mais je ne crois pas qu'elle ait besoin qu'on soit énervé avec elle, expliqua Seb. Ah et il faut que je vous dise que demain, on a un rendez-vous avec Matt au cagé à midi, il faut tous y être.
- Et Géraldine ? Demanda Chuck.
- Elle va venir, affirma Sébastien. Elle me l'a dit elle-même. Et je la comprend. Elle m'a dit que ça lui ferait du bien de faire de la musique, alors il n'était pas question de retarder le projet encore. Géraldine est certaine que ça va l'aider à oublier un peu, à penser à autre chose.
- C'est vrai. Moi quand je joue, je ne pense plus à rien. Je n'ai plus de soucie, plus rien n'existe à part l'univers de la musique, affirma Chuck. Elle fait bien de ne pas abandonner, ça peut juste l'aider.
- C'est dommage que Marie ne l'ait pas compris, dit Sébastien.
- De quoi ? Demanda Chuck.
- Ah c'est vrai, vous n'êtes pas au courant...
Alors Sébastien résuma la conversation qu'il avait eut avec David au sujet de Marie et Pierre. Il parla aussi du fait que Pierre était probablement encore amoureux de Véro et que ce devait être une raison. Il parlait de l'échange de David et Pierre et cela amusa Jessy, jusqu'à ce que Sébastien lui fasse part de ses inquiétudes. Alors là, Chuck s'en mêla.
- Voyons Seb ! Ne pense pas des affaires de même, dit Chuck. Tu sais bien que Véro n'est pas comme ça, même pas Pierre. Le pire qui peut arrivé dans ces jours là, c'est qu'ils se collent un peu et ça, ils le font déjà. Ils ne le cachent à personne, car c'est correct ! Ce sont des amis, Seb, ils vont agir en amis et ça je le sais parce qu'ils sont fidèles. Pierre a peut-être laissé Marie, mais il ne l'a jamais trompé ! Et un simple baiser, je n'appelle pas ça être infidèle. Au moins, Pierre a eut la brillance de dire à Marie la vérité avant de faire quoi que se soit. Et je ne crois pas qu'il essaie avec Véro.
- Moi non plus, approuva Jessy. Pierre peut parfois être con, car il a laissé une femme extraordinaire comme Marie. Mais il n'ira jamais jusqu'à faire ça. Et on ne devrait même pas s'en mêler ! Si David est d'accord et qu'il a confiance en sa femme, et bien c'est parfait, c'est une belle preuve de confiance et d'amour. Pour le reste, ça ne nous concerne pas.
Tous les trois parlèrent de tout et de rien jusqu'à ce que Géraldine vint les rejoindre. Elle souriait, c'était bon signe. Elle commença tout de suite en disant qu'elle ne voulait plus parler de l'histoire du viol. Elle avait porté plainte et devrait témoigner durant le procès, pour le reste, elle voulait tout simplement écarté cet épisode de sa vie. Elle préfèrait vivre avec les images avec espoir qu'elles partent un jour d'eux-même, plutôt que de toujours parler de cette histoire et d'une certaine façon, lui faire revivre toute cette nuit et ça, elle ne voulait pas. Ses amis comprenaient très bien et promirent de ne pas lui parler de cette histoire et qu'ils se concentreraient sur la musique.
- Après tout, si on est amis à la base, c'est grâce à la musique. C'est ce qui nous rejoint le plus, dit Géraldine en souriant. On est tous des passionné de la musique. Ah et Seb, quand t'auras le temps, tu pourras monter dans ta chambre voir, j'ai terminé de peindre le paysage que j'ai commencé...
- Ah oui ! S'exclama Sébastien. Je monte tout de suite.
- Et redescend-le, je veux voir ça, cria Jessy alors que Seb était déjà partit. Je ne savais pas que tu étais une artiste peintre ma Gege !
- Moi non plus, dit Géraldine. Tu viens de me l'apprendre !
- Non, mais je ne savais pas ça, moi non plus, dit alors Chuck. Ça fait longtemps que tu fais de la peinture ?
- Bah disons que ça fait plus longtemps que je n'avais pas fait de peinture que j'en ai fait au totale. J'aimais peindre les paysages parisiens et j'ai eu quelques cours en France, mais rien de plus. C'est Sébastien qui m'a donné l'envie de recommencer, alors on est allés achetés des choses et on a même rencontré Alison.
- Non ! Alison, mais qu'est-ce qu'elle est devenue ? Demanda Jessy en riant.
- Imagine-toi dont qu'elle nous a prié de la pardonner. Elle est devenue folle ! S'exclama Géraldine.
- C'est clair ! Dit Chuck.
Géraldine parla de sa rencontre, lui cita les paroles qu'Alison avait dit, puis ils revinrent à la peinture lorsque Sébastien revint avec le tableau. C'était un paysage estival avec des oiseaux, des fleurs, des passants, et en gros plan, on voyait Sébastien de profil qui jouait de la guitare. C'était de toute beauté et peint avec doigté. Ils étaient tous étonnés de voir que Géraldine avait réussit à terminer sa peinture après avoir vécu un évènement aussi sombre. Ils étaient également surpris de découvrir un talent chez leur amie qu'ils n'avaient jamais soupçonné.

Après le départ de ses amis, Marie avait décidé d'aller écrire un peu, elle avait vraiment besoin d'écrire sa rage, qu'elle n'aurait pas le droit de sortir devant Pierre, dans son journal. Elle ressentait vraiment le besoin d'écrire, mais aussi de pleurer, elle savait qu'une fois elle se serait laissé aller et aurait bien pleurer, elle se sentirait beaucoup mieux. Lorsqu'elle termina la dernière ligne, elle se dit qu'elle devait aller prendre un bain et de mettre la musique forte, car elle savait qu'elle ne devait pas se laisser le temps de penser en ne faisant rien. Elle écouterait de la musique et cela la calmerait. C'était vrai qu'elle ne ressentait plus l'envie de faire de la musique sa vie, mais elle retrouvait toujours un peu d'elle dans une mélodie. Quelques heures plus tard, elle savait que David arriverait bientôt et qu'il aurait déjà mangeait, mais elle ne ressentait tout de même pas l'envie de manger quelque chose. Elle avait une grosse boule au ventre qui lui coupait l'appétit, c'était ses émotions refoulés et elle le savait. Marie savait très bien que ce qu'elle ressentait, c'était de la peine accumulé et elle savait aussi qu'elle finirait par tout confier à David. Que les jours à venir ne serait pas qu'une partie de plaisir, surtout qu'il commencerait à travailler sur leur CD.
- Salut Marie ! Cria David alors qu'il s'était décidé d'entré sans cogner.
- J'arrive, juste une minute, je termine de m'habiller, dit-elle de sa chambre. Mais installe-toi.
- Parfait.
David posa ses choses dans un coin et alla dans le salon. Il remarqua que toutes les photos qu'il y avait, aupparavant, de Marie et Pierre avaient été déccroché. C'est ce qu'il aurait proposé de faire si elle n'aurait pas prit l'initiative de le faire seule. Il se releva du sofa et décida d'aller préparer quelque chose à manger et deux grands verres de vin. Il savait que Marie ne désapprouverait pas l'idée, car elle aimait bien boire du vin de temps en temps et cela devait faire un moment qu'elle n'avait rien bu à cause de sa grossesse.
- Du vin ? Pourquoi ?
- Je ne sais pas. Ça va nous faire du bien. On va prendre ça relaxe. D'ailleurs, je t'ai apporté une mousse au chocolat que j'ai passé prendre avant de venir ici.
- Une mousse au chocolat... En quel honneur ?
- Bah on n'a pas besoin de raison pour en manger ma belle Marie. Et puis, je sais comment t'aime ça ! Et moi de même, alors gâtons-nous !
- Wow mon grand frère a pensé à moi. J'y crois pas, dit-elle en riant.
- Ben là...
- Voyons, tu sais bien que je blague. T'as toujours été gentil avec moi, même si t'as toujours aimé me taquiné, t'as jamais voulu être méchant avec moi. Et tu sais ? Je t'aime !
- Moi aussi. Mais c'est normal, t'es ma soeur préférée.
- J'espère bien, t'as juste moi comme soeur, on ne peut pas dire que tu as bien le choix !
- Ah même quand même. C'est l'intention qui compte. Non ? Bon, viens t'asseoir beautée !
- Merci Dav.
- Ah mais c'est rien que de la mousse !
- Je ne parlais pas juste de ça, mais aussi de ta présence. Je suis content que tu l'aies proposé, car je dois t'avouer, je n'aurais jamais osé te le demander.
- Je sais, c'est pourquoi je l'ai proposé. Et puis, en plus, Pierre s'en venait chez nous ! Dit-il en rigolant.
- J'espère que tu n'en veux pas à Pierre toujours ! Tu sais, ce n'est pas sa faute s'il ne m'aime plus et je ne crois pas vraiment que ce soit vraiment la mienne non plus... Après tout, c'est ça l'amour, ça s'invente juste pas.
- T'as raison et je ne lui en veux pas non plus.
- Mais tu sais qu'il aime toujours Véro ? Demanda Marie qui le savait depuis la nuit où elle avait accouché.
- Bah disons que je m'en doutais... Mais je ne m'inquiète pas du tout, j'ai confiance en Véro ! Et si Pierre l'aime, il va accepté le fait qu'elle n'ait pas amoureuse de lui. Je leur fais confiance.
- J'ai fait confiance à Pierre aussi...
- Oui, mais il ne t'a pas trompé Marie ! Il ne t'aimait plus, c'est vrai, mais tu avais raison, je crois, de lui faire confiance. Il ne t'a pas trahi.
- Ben ça dépend des points de vue. Il me disait qu'il m'aimait, que j'étais la femme de sa vie, mais en vérité, ça n'a jamais été pour moi ces belles phrases. Il me l'a dit, il m'a toujours aimé en amie, mais il a cru que c'était possible qu'il y ait plus. Il a mélangé amour et amitié, ce qui veut dire qu'il n'a jamais été amoureux de moi.
- Je ne serais pas prêt à dire ça. Peut-être qu'il n'a jamais oublié Véro, mais d'un autre côté, il avait vraiment l'air sincère quand il disait qu'il t'aimait, du moins au début de votre relation. Et il y a vraiment quelque chose qui me dit qu'il t'a sincèrement aimé pendant un moment.
- Oh David, je ne comprend pas pourquoi c'est arrivé à moi ? Du jour au lendemain, tous mes projets se sont écroulés ! Je n'ai plus rien David, plus rien !
- Ne dis pas ça, c'est faux. Tu nous as toujours nous. T'as toujours ta famille, tes amis, et même ton frère fatiguant qui t'adore vraiment ! T'es pas toute seule.
- Je sais, mais tout ce que j'avais l'intention de faire avec Pierre, c'est fini. Et tu sais, ma vie était basée sur notre relation, ça fait tellement bizarre de penser que je n'aurai plus droit à tout ça. Et je ne te parle pas de ce que ça sera lorsqu'il en regardera d'autres... Ou encore quand il en aimera d'autres...
- N'y pense pas. Du moins pas maintenant. Ce n'est pas encore fait et qui sait, d'ici là, c'est peut-être toi qui retombera amoureuse avant lui. Et tu le sais, il n'a que Véro en tête, avant qu'il allume sur une autre, je crois bien qu'il va attendre.
- Ouais, peut-être, approuva Marie.
- Il risque de donner sa vie à la musique avant de donner sa vie à une autre femme. Puisque celle qu'il veut, c'est ma femme et je ne compte pas la perdre pour lui ! Crois-moi, même si elle doute un jour, je l'aimerai toujours !
- Je te souhaite vraiment que toi et Véro, ça dure pour toujours. Et j'espère surtout que ce ne sera pas Pierre qui viendra tout brisé dans votre couple.
- Ne t'en fais pas Marie, j'ai confiance en Véro. Et elle a su me prouver qu'elle m'aimait vraiment.
- Comment elle a fait ? Moi, pendant des mois, j'ai cru des mensonges ! Alors, je ne vois pas comment tu peux être aussi certain...
- Je le suis pourtant. Juste la façon dont elle me regarde, la façon dont elle me sourit. Tous ces moindres faits et gestes à mon égard sont des preuves d'amour, car chaque fois, elle semble avoir des flammes dans ses yeux.
- Tu vas t'ennuyer hein ? Je suis méchante, je vais t'en priver ! Tu peux toujours changer d'idée et aller la rejoindre, car ce ne sera pas pareil de dormir dans l'appart de ta soeur.
- Non, ne t'inquiète pas. Je suis capable de vivre loin d'elle pendant quelques jours. Et puis, on va se voir. D'ailleurs, demain, à midi, on a un rendez-vous, alors tu viens !
- Un rendez-vous de ?
- Pour nos CD.
- Non, je n'irai pas David. Et n'insiste pas, s'il-te-plaît.
David se mit alors à rire et Marie fronça les sourcils.
- Quoi ? Demanda-t-elle.
- T'as plein de mousse au chocolat sur le visage ! Trop drôle, vraiment comme quand t'étais petite. Attends un peu, frérot va t'aider à te débarbouiller, petite sorcière de l'Ouest, et je vais t'amener dans ton lit pour te raconter une histoire si tu restes sage.
- Ah David, je me souviens que tu disais ça quand j'étais toute petite.
- C'est vrai. Ça bien changé depuis le temps.
- Tellement, maintenant j'arrive à me débarbouiller toute seule, dit-elle en riant.
- En effet et je ne crois pas que t'ailles envie que je te raconte une histoire avant de dormir et surtout de dormir tout de suite. Il est encore tôt.
- C'est vrai, mais je ne dis pas non pour une histoire. Sauf que je n'ai pas de livre.
- Pas grâve, j'en ai un !
- C'est quoi ? Demanda Marie intriguée.
- Ah ! Tu verras. C'est juste que c'est rangé loin dans ma tête... je vais la sortir tantôt ton histoire.
- Houra ! Une histoire inventée, dit-elle sur un tout sarcastique.
- Quoi ? Sont bonnes mes histoires !
- Ah oui bien sûr. Il y a toujours Dorothé dedans ou encore la vilaine sorcière de l'Ouest. Mais Dorothé, c'est toujours la princesse a délivré des griffes de la méchante sorcière. Et évidemment, c'est le chevalier David qui réussit à la délivrer et à la fin de l'histoire, il y a un duel entre Sir David et Sir Pierre. Wow presque comme dans la vraie vie ça !
- Non, c'est vrai d'une manière. Je n'y avais jamais vraiment pensé.
- Bah ouais. En plus, c'était toujours toi qui gagnait, on peut dire que c'est ce qui arrivait.
- Ouais, en espérant que ça se termine là. Parce que le chevalier Pierre finissait toujours par nous retracer et partir avec princesse Dorothé.
- C'est vrai, je me souviens de ça, mais tu ne faisais pas toujours ce passage.
- Non, juste quand je m'entendais bien avec Pierre. Quand j'étais fâché contre lui, je le laissais mort !
- Haha. Bien sûr. Ça reste que tu peux laisser tomber l'histoire pour ce soir. Tu te contenteras de me chanter une chanson, ça tu le réussis mieux. Vraiment mieux.
- Merci. C'est vrai, c'est plus dans mes cordes.
David et Marie parlèrent ainsi toute la soirée jusqu'à ce qu'il se fasse assez tard et que Marie ne cessait de bailler. Alors, David alla chanter une chanson à sa soeur, comme il le lui avait promis, puis retourna se coucher dans le salon. Au bout de quelques heures, David se fit réveiller par Marie et il en convint qu'il irait dormir auprès d'elle, car elle avait fait un cauchemare et qu'elle avait du mal à retrouver le sommeil et se sentait terriblement seule. Il était content de ne pas lui avoir raconté l'histoire de Géraldine, il s'était dit qu'elle en avait déjà beaucoup sur les épaules, qu'elle n'aurait pas besoin de plus de soucie.

Véro était étendue devant la télé lorsqu'elle entendit la porte d'entrée refermée. Elle sursauta, puis bondit sur ses pieds avant d'aller rejoindre Pierre. Celui-ci resta figé lorsqu'elle entra dans la pièce. Véro le regarda sans comprendre ce qu'il avait, mais trouvait assez amusante l'expression de son visage.
- Quoi ? Finit par dire Véro.
- ...
- Arrête ça ! Je sais, je ne suis pas bien habillée, mais je me suis mise à l'aise, je fais toujours ça quand je suis chez nous et que je sais que je ne vais pas resortir. Je fais si peur que ça ? Demanda-t-elle.
- Non ! Au contraire, t'es... t'es vraiment trop belle ! Wow. Sexy Véro. Sérieux, je comprend pourquoi David te surnomme SexyAngel.
- Merci, dit Véro en rougissant.
Pierre sortit alors les films du sac et se dit à lui-même : " Merde, elle le fait exprès ou quoi ? Ça fait vraiment longtemps que je ne l'ai pas vu aussi sexy. Comment je vais faire moi ? Alison avait raison, j'ai juste envie d'elle, mais a fait exprès ! Non, faut pas qu'Alison ait raison. Je suis con voyons. C'est juste Véro, ta meilleure amie, ta soeur. Voyons Pierre, tu peux pas sauter sur ta soeur ! Faut juste que tu te calmes pis ça va bien aller, t'as juste à dire que t'as une envie pressante, puis tu respires." Pierre n'arrivait pas à le croire, mais Véro lui faisait vraiment de l'effet. Il comprenait vraiment pourquoi la vie sexuelle de David et elle étaient aussi active, à s'habiller de même le soir pour être tranquille, fallait être aveugle pour ne pas trouver ça attirant. Pierre se mit de l'eau dans le visage avant d'aller la rejoindre.
- Y fait chaud ! Dit-elle. C'est dommage que je n'aie pas de pisicine.
- Alors ça ne t'embêtera pas si j'enlève mon chandail, dit-il alors en riant. Mais t'as raison, ça ferait du bien une piscine.
- Tellement. Mais au moins, le soleil se couche, le temps va rafraîchir, dit-elle alors que Pierre retirait son T-shirt. Si tu veux, on pourrait aller s'asseoir en arrière, il y a des chaises longues. On pourrait relaxer un peu, puis dehors il y a un peu de vent, ça va faire du bien.
- Oui, t'as raison. Je suis partant.
- Au fait Pierre, t'es vraiment beau. Tu sais, moi les muscles, ça m'exite !
- Ah ça je sais, dit-il en souriant.
- C'est pour quand la première séance d'entraînement de mon David ? Il commence à être jaloux que je préfère tes muscles à ses petits bras maigrichons !
- Haha. Quand il veut ! Moi je suis ok n'importe quand, en autant que je sois libre. Et même que tu pourrais venir t'entraîner un peu, mais je ne serais jamais sévère avec toi. T'es déjà parfaite !
- Ah peut-être, dit Véro en descendait les escaliers qui menaient à l'arrière-cour. Mais je ne suis pas parfaite !
- Ben oui ! S'exclama Pierre. Et je ne parle pas juste de ton physique, car plein de femmes sont super belles, mais c'est tout ce qu'elles ont. Toi, t'as tout pour plaire.
- On ne commencera pas une conversation là-dessus, mon chéri. Tu sais très bien que c'est faux, personne n'est parfait.
- À part toi ! Tu sais, pour qu'une règle soit bonne, il faut toujours une exception. Et dans ce cas-ci, c'est toi !
- Ah je te laisse gagner et c'est vraiment parce que je t'aime, car je suis persuadée que tu as tord ! À moins que tu sois parfait toi aussi, alors là, c'est possible ! Parce que je ne peux pas être la seule exeption, ce ne serait pas juste.
- Tu trouves que je suis parfait ? Demanda Pierre. Tu rigoles !
- Non, pas du tout, chéri ! S'exclama Véro avant de courir vers l'arrière de la maison.
- Attends un peu que je t'attrappe toi ! Cria Pierre avant de la pourchasser.
Lorsqu'il l'attrappa, il la chatouilla partout jusqu'à ce qu'elle lui supplie d'arrêter. Alors là, il la prit dans ses bras, puis alla la coucher sur une chaise.
- Tiens princesse ! Dit-il en la déposa.
- Merci. Tu sais comment je déteste me faire chatouiller, vilain matou ! Au bout d'un moment, ça devient insupportable et ça me fait mal à la machoir tellement je ris !
- Et je trouve ça drôle ! Je suis vraiment méchant. Tu devrais me punir pour ça, jolie demoiselle.
- Oh tu as raison, approche un peu !
Pierre se mit alors à genoux devant elle et commença à improviser un discours pour implorer son pardon. Véro déposa alors un baiser bruillant sur le front de Pierre et déclara que la guerre était finie, tout en utilisant de beaux grands mots elle aussi. Ils s'amusèrent ainsi pendant un moment, puis Véro fit une place sur sa chaise et Pierre s'y installa en prenant Véro dans ses bras.
- Regarde le ciel, il est rose ! Et il y a déjà la lune, dit-elle en pointant au dessus de sa tête. C'est un spectacle que la nature nous offre à chaque jour, il faut en profiter, mon beau Pierre.
Pierre sourit, mais se dit à lui même que le plus beau spectacle était dans ses bras. Que rien ne l'égalerait, pas même le plus beau paysage du monde et il en était certain, mais il leva tout de même les yeux. Cela le détendait et le ramenait à la raison, il était bien chanceux de profiter de moments comme celui-là avec Véro, alors il serait stupide de le gâcher parce qu'il n'arrivait pas à se contenir. Non, il ne devait pas prendre le risque que Véro prenne ses distances. Il préfèrait prendre son amitié que de n'avoir rien du tout qui puisse lui réchauffer le coeur.
- Tu sais Pierre, je suis contente de passer du temps avec toi, avoua Véro. Tu sais, tu m'as beaucoup inquiété et je suis contente de voir que finalement, tu vas bien. Et de t'avoir près de moi me montre à chaque instant que tu vas bien. Je suis même contente que tu aies fini par avouer tout à Marie, car je sais que ça commençait à te ronger l'intérieur.
- C'est vrai... Ça ne pouvait plus continuer comme ça.
- Tu sais mon chéri, t'es vraiment important pour moi et de te savoir triste, ça me rend triste. De te voir heureux, ça me rend heureuse.
- Moi de même, mais là, ça va. Et tout ça grâce à toi Véro.
Elle ne répondit rien et regarda de nouveau vers le ciel, c'était si beau. L'air était pure et heureusement pour eux, les moutisques ne les dérangeaient pas trop à cause du vent.
Lorsque la nuit fut complètement tombée, Pierre se décida alors à rentrer, suivit évidemment de Véro. Ils en conclurent qu'il était trop tard pour les films, mais qu'ils se reprendrèrent le lendemain soir, car de toute manière, il annonçait du mauvais temps.
- Et puis, je suis fatiguée, on ferait mieux d'aller dormir, dit Véro en retirant ses chaussures.
- Je vais aller visiter le divant, dit-il alors avant de déposer un doux baiser sur la joue de Véro. Bonne nuit ma belle Véro.
- Euh attends... T'es pas obligé de dormir sur le divan et crois-moi, je sais pour y avoir domit plusieurs fois avec David, qu'il n'est pas confortable. Je t'offre plutôt la place à côté de moi, dans mon beau grand lit. En plus, c'est des draps propres et frais, on va bien dormir !
- Et bien, si tu veux, pourquoi pas. Je serais idiot de refuser une telle offre, un lit confortable à côté d'un divan, je ne peux le refuser.
- Bon, alors viens, mon chéri ! S'exclama-t-elle en tendant sa main, puis elle entraîna Pierre jusque dans sa chambre.
Rendu là, ils se dévêtirent pour être plus confortable et ils se glissèrent sous les draps blancs. Pierre resta au bord du lit, ne voulant pas déranger Véro et ne sachant pas si elle voulait se coller ou pas. Alors, il garderait ses distances, mais par réflexe, Véro vint se blottir dans ses bras. Il sourit, l'embrassa doucement sur les cheveux et ferma les yeux, il le savait, il allait très bien dormir cette nuit-là.

Le lendemain midi, Matthew était arrivé un peu d'avance au café, ne voulant pas donner de mauvais exemple aux autres, même si ça lui arrivait à lui aussi d'être en retard. Il se commanda un café, puis s'installa sur une table au fond de la pièce. Il revisa ses notes avant que ses artistes arrivent finalement.
- Bon, on peut commencer, dit Matthew alors que tout le monde était arrivé et que David avait confirmé que Marie ne viendrait pas. Euh... au sujet de Marie, faudrait savoir ce qu'on fait.
- Elle ne veut vraiment plus faire partit du groupe, dit alors David. Elle a insisté sur le fait que ce devrait être Véro qui prenne sa partie en charge.
- Je ne le sens pas, dit alors Véro. Je ne veux pas me sentir coupable après si elle le regrette...
- Écoute Véro, ce ne sera pas ta faute, elle avait juste à bien y réfléchir avant de refuser une telle offre. Alors, je crois qu'elle a raison, dit alors Jeff. Tu chantes super bien en plus.
- Je suis d'accord, dit alors Géraldine. C'est juste vraiment dommage qu'on se retrouve juste trois...
- Et ça ne sera pas facile pour moi, dit alors Véro.
- Peut-être pas, mais c'est plus facile trouver une basiste que de trouver une chanteuse qui fera autant l'affaire. Si on enregistre avec ta voix, alors ça ne se change plus, mais pour la base, je me chargerai de chercher quelqu'un qui pourrait faire l'affaire. Au pire, ce sera juste pour les shows, dit Matthew.
- Et si Marie le regrette, elle aura qu'à jouer de la base, proposa Jessy. Elle se débrouille bien avec n'importe quel instrument, ce ne sera pas un problème pour ça.
- Je lui en parlerai, dit alors David.
- Alors ça va comme ça, Véro va chanter, dit alors Matthew.
- Faudrait d'abord que j'accepte, dit alors Véro.
- Pourquoi tu ne le ferais pas ? Demanda David.
- Véro, si j'étais toi, j'accepterais tout de suite, dit alors Pierre. Tu as beaucoup de talent en chant, je n'ai pas d'inquiétude pour tes capacités. Et tu assures sur une scène, alors pour ce qui sera de la job en tant que telle, t'as tout ce qu'il faut.
Véro réfléchit un instant. Elle n'aimait pas comment Marie se mettait hors de la gang. Elle était vraiment triste de voir que son amie voulait tout abandonner, elle savait très bien qu'elle finirait par s'ennuyer et le regretter. Mais d'un autre côté, elle savait bien que la voix était importante dans un groupe, qu'il ne fallait pas changer cette partie là, mais elle hésitait, car elle avait peur que Marie le lui repproche un jour ou encore pire, de voir son amie déprimer seule pendant qu'ils seraient un peu partout. Elle regrettait d'être en partie la cause du chagrin de Marie, après tout, Pierre l'aimait et c'était pour cela qu'il l'avait laissé. Seulement, elle ne pouvait rien y faire si Pierre l'aimait, mais elle s'en voulait un peu et ne cessait de se demander ce que les gars lui trouvaient. Même si les avis était plutôt controversés à son sujet, Véro le savait que bien des gars enviait David de l'avoir épousé. Par contre, elle n'avait jamais voulu briser un couple à cause de cela. Finalement, Véro finit par accepté, plus par devoir que par choix, puisqu'elle se sentait véritablement mal de faire ça à Marie. Ils prirent alors quelque chose à boire et se mirent à parler plus sérieusement de ce qui allait se passer dans les prochaines semaines. Les jeunes artistes commençaient à sentir leur rêve se réaliser, ils souriaient tous lorsque Matt leur dit que tout irait pour le mieux. Même Géraldine, qui avait toujours mal, se sentait mieux et avait juste le goût de se lever et de sauter sur place avec Jessy et Véro. Cependant, il manquait la quatrième membre, sans elle, les filles savaient que ce ne serait vraiment pas pareil, qu'il manquerait toujours quelque chose. Lorsqu'ils quittèrent le café, il était assez tard dans la journée, mais assez fier de ce qui leurs arrivaient.

David rentra rapidement chez sa soeur, il avait hâte de lui parler de tout ce qu'ils allaient vivre, avec espoir que ça la convaincrait de changer d'idée.
- Écoute Dav, j'ai prit ma décision, dit Marie.
- Mais tu sais qu'elles devront te remplacer ? Demanda David. Véro a accepté de prendre ta place de chanteuse, mais sérieux Marie, elles n'ont pas tellement envie de trouver une autre fille. C'est toi qu'elles veulent, car tu es la meilleure, mais aussi parce que tu es leur amie ! Allez, on va s'amuser ! Et il sera toujours temps de changer d'idée après la tournée, mais au moins, essaie !
- Je suis désolée.
- Ah Marie ! S'impatienta David. Je ne te reconnais plus ! Si tu ne le fais pas pour toi, et bien fais-le pour tes amies alors ! Elles ont besoin de toi.
- Véro ne peut pas faire les deux ? Demanda Marie.
- Pas qu'elle ne peut pas, mais elle préfèrerait juste chanter ou juste jouer de la base. Elle aime se donner en spectacle, elle n'y arriverait pas aussi facilement avec deux tâches à accomplir... sans toi !
- Tu me prends par les sentiments David, ce n'est pas correct. Tu sais bien que je ne fais pas ça pour nuire au groupe. C'est juste que je ne me sens pas assez forte pour continuer et je ne suis plus certaine que c'est ce que je veux faire de ma vie. Et ne me demande pas ce que je veux faire, je ne sais pas.
- Non, mais je vais te demander si tu aimes la musique. Hein Marie, t'aimes-tu la musique ? Te sens-tu bien quand tu joues de la guitare ? Aimes-tu chanter, danser et écouter de la musique ? Si tu me réponds non, c'est qu'on devra faire des recherches, c'est qu'ils auront kinappé ma soeur !
- Ne t'énerve pas David. C'est vrai, j'aime tout ça et je me sens bien lorsque je fais de la musique. D'ailleurs, c'est ce que j'ai fait pendant ton absence, ça me relaxe un peu.
- Justement. Marie, je te connais bien, tu mets la musique partout où tu peux dans ta vie. Chaque fois que tu en as l'occasion. Je sais aussi que pour toi, la musique c'est ta vie, c'est ta passion. Je ne te vois pas vraiment faire autre chose, du moins en être autant heureuse. T'étais toute petite quand t'as voulu, pour la première fois, gratter une guitare, tu aimais le son que ça faisait et tu rêvais d'en jouer comme grand-père.
- C'est vrai, mais pour le moment, je me sens boulversé.
- Écoute, si tu nous suis dans cette aventure, ça ne veut pas dire que tu te retrouveras souvent avec Pierre. Je sais que c'est difficile pour toi tout ça, mais je suis persuadé que ça va se régler si tu donnes ta vie à la musique comme t'as toujours voulu faire. Et puis, même Géraldine va mieux avec l'idée qu'elle va réaliser son rêve.
- De quoi ? Pourquoi... Géraldine n'allait pas bien ? Demanda Marie intriguée.
David lui raconta alors toute l'histoire, lui disant que le veille, Marie était bien trop bouleversée pour entendre une telle nouvelle et que David avait préféré lui cachait pour le moment. Marie n'avait rien dit, elle avait tout simplement baissé la tête et soupiré. Rien n'allait dans leur gang. Comme s'ils n'avaient pas déjà eu leur part de soucis ! Mais David ne voulait pas laissé le chagrin de Marie lui ruiner tout de sa vie, alors il continua à lancer des arguments pour qu'elle accepte. Il fallait qu'elle reste dans le groupe, il fallait, car Marie avait sa place et que ce ne serait plus pareil sans elle.
- Mais tu m'as dit que Véro était contente de chanter, je ne veux pas lui enlever cette joie, murmura Marie.
- C'est vrai, mais tu as bien d'autres talents ! Peut-être pourrais-tu faire la deuxième voix et partager vos chansons pour que tu chantes aussi, mais qu'en même temps, tu joues d'un instrument. Tu pourrais jouer de la base ou de la guitare, je ne sais pas, mais il n'est pas trop tard de redéfinir vos tâches. T'es pas une musicienne spécialisée Marie, t'es douée en tout, tu es capable de tout faire !
- Pas tout à fait tout...
- Marie, tu devrais appeler Véro et lui en parler, mais merde, avoue-le dont qu'au fond de toi, tu ne veux pas quitter ton groupe ! Tu y as mis trop d'effort pour abandonner.
- Tu as raison...
Marie savait qu'elle voulait toujours faire de la musique, mais elle avait tout de même du mal à croire que sa vie pourrait aller mieux simplement en faisant partie d'un groupe. Elle redoutait tellement de gâcher le morale de ses amis qu'elle préfèrait quitter le groupe plutôt que de déranger et d'ennuyer les autres avec ses chagrins. Cependant, juste le fait que Géraldine décidait de se battre plutôt que de rester dans son coin avait réveillé Marie. David avait raison, elle devait faire partit du groupe, car elle le regretterait plus tard. Elle décida donc de téléphoner à Véro, pour lui demander son opinion ainsi que pour s'informer sur ce qu'ils devraient faire.

Pierre et Véro étaient rentrés à l'appartement main dans la main en chantant des chansons. Ils étaient heureux, car leur avenir en musique se concrétisait de plus en plus et cela les remplissaient de joie. Lorsqu'ils rentrèrent dans l'appartement, ils décidèrent de se vider un bon verre de vin pour fêter ça. Au bout de plusieurs minutes, la bouteille s'était vidée rapidement et les deux amis commençaient à être réchauffé un peu.
- J'arrive pas à le croire Véro ! On va réaliser notre rêve ! S'exclama Pierre. Et là, je bois du vin avec la plus belle fille de toute la terre, je suis chanceux !
- Arrête, tu fabules parce que t'as bu, mon chéri. Mais je te comprend, je suis si heureuse aussi !
- Non, c'est vrai, t'es vraiment belle, dit-il en souriant.
- Ah mais chéri, t'es beau aussi ! Faudras que je félicite ta mère, elle a bien réussit ! Il est certain que tes enfants pourront qu'être beaux !
- Imagine ce que se serait avec toi, ma belle ? Ils seraient des anges comme sa mère.
- Et son père.
- Tu vas voir Véro ! Dans quelques temps, nos visages seront en tête d'affiche. Les gens criront Simple Plan et voudront te voir danser et chanter ! Et tu te feras encore approcher par des agens de mannequin, mais tu refuseras, en te disant que ta vie, c'est la musique.
- Ou j'accepterais et je ferais les deux.
- Bien sûr, tu es si merveilleuse que tu ferais parfaitement les deux !
- Oh Pierre, si tu savais comme je suis contente ! Je ne crois pas qu'en Janvier, on aurait cru ce qu'on vivrait maintenant. On ne savait pas encore qu'on allait faire un bon coup !
- Non, tu as raison. Approche un peu pour que je remplisse ton verre.
Véro se leva et alla s'asseoir sur les genoux de Pierre et le laissa remplir sa coupe de vin. Bientôt, la bouteille fut vide et ils en ouvrirent une autre. Ils buvaient pour fêter leur futur carrière, mais aussi pour oublier les problèmes de leurs amis qui parfois, les empêcher de rire ou de dormir. Ils voulaient juste rire et être heureux pendant au moins quelques heures et après, ils se sentiraient mieux. Cependant, la nuit tomba, mais pas la chaleur.
- Tu devrais enlever ton chandail, il fait chaud ! S'exclama Véro.
- Toi aussi, dit Pierre avant de s'exécuter.
- Ouais, mais je vais aller ouvrir une fenêtre...
Véro se leva un peu trop vite et se sentit étourdi, ce qui amusa Pierre qui la prit par la taille pour la faire tomber dans ses bras. C'est alors que leurs regards se croisèrent et ils sourirent. Véro caressa le torse nu de Pierre un moment, se remémorant ses plus tendres souvenirs au bras du jeune homme. Pierre lui profitait de cet instant magique, il avait tant rêvé retrouvé des instants d'intimités avec Véro qu'il croyait presque pas ce qu'ils faisaient. Juste les regards que Véro avait pour lui auraient réussit à le faire fondre. Il l'aimait profondément depuis toujours, mais il se devait d'être distant, car elle était mariée. Cependant, c'était plus fort que lui, elle était si attirante, si belle toute vêtue de blanc. Elle ressemblait à un ange descendu du ciel juste pour lui faire tourner la tête. Il avait envie d'elle et il le savait, ce fut plus fort que lui. Pierre alla alors cueillir un baiser sur les lèvres de Véro et puis un autre. Il caressa alors ses cheveux blonds qui l'éblouissit et il embrassa la jeune fille dans le cou et descendait doucement. Véro le regardait et s'en amusait, elle se sentait si bien avec Pierre, elle avait oublié sa façon délicate de la toucher, sa façon de la regarder. Elle avait même oublié qu'elle l'avait aimé à la folie le temps de son adolescence. Cela l'avait pourtant marqué, mais maintenant, elle ressentait la même chaleur qu'elle avait ressentit la première fois qu'il l'avait touché et ensuite caressé. Elle le trouvait si beau, si gentil et c'était son ami, son meilleur ami... son... Lorsqu'il allait passer une main sous la camisole de Véro, le téléphone sonna dans la cuisine, ce qui les fit sursauter. Véro bondit alors, puis regarda Pierre apeurée. Elle s'était laissée caresser alors que David était dans une autre maison et qu'il l'aimait, qu'il l'avait épousé elle et qu'elle lui avait juré fidèlité. Elle se sentit coupable, mais ne pensa plus longtemps à tout ça et alla répondre. Elle répondit un faible "Allo" d'une voix tremblante.
- Véro ? Dit alors Marie. Ça va ? C'est Marie...
- Oh Marie ! S'exclama Véro, tout en se resaisissant. Je vais bien et toi. Et que me vaut cet appel ?
- Je vais bien, merci. Je voulais te parler du groupe.
- Ah oui, répliqua Véro tout en se faisant couler un verre d'eau. Alors ?
- Et bien, David et moi, on a beaucoup parlé. J'ai beaucoup réfléchit aussi et je me suis dit que j'avais peut-être tord. Que j'avais répliqué trop vite que je voulais quitter le groupe.
- Alors tu ne veux pas ! Mais c'est super ! S'exclama Véro en exagérant, ne voulant pas élever des soupçons. Je suis contente que tu y aies réfléchit. Tu l'aurais regretté autrement.
- Peut-être bien.
- Et tu veux reprendre ta place de chanteuse ?
- Je ne sais pas. Tu semblais si emballé par l'idée que...
- Oh, mais écoute, c'est que je ne peux pas jouer de la base et chanter en même temps. C'est trop de travail, surtout si je suis la voix principale.
- Mais je pourrais prendre ta place et faire la seconde voix, si tu préfères.
- Ça l'a toujours été toi qui chante Marie ! J'avais accepté parce qu'il n'y avait pas d'autres choix, mais je chante comme un pied... alors on ferait mieux de garder tout ça selon les premiers plans.
- Tu rigoles j'espère ? Toi, chanter comme un pied ? Jamais ! Voyons, tu sais bien que ta une voix magnifique.
- C'est vrai, dit alors Pierre en lui faisant un clin d'oeil.
- Peut-être, dit Véro en souriant à Pierre. Sauf que c'est toi qui a le premier choix Marie. C'était à toi de chanter, moi j'ai toujours tenu le rôle de basiste, ça peut rester comme ça, tu sais.
- Mais je sais que tu préfères chanter !
- J'adore chanter, c'est vrai, mais toi aussi je te signale. Et comme t'avais ce rôle avant moi, ça te revient de droit et je ne discute pas.
- Justement, moi ça ne m'intéresse pas tant que ça dans le fond. Juste être avec vous va me suffir, je te le jure. Et puis, ça prend une belle tête pour être devant. Et ne dis rien, je ne me sous-estime pas, mais je te fais un compliment. Faudrait que t'acceptes et que tu chantes, fais-le pour moi.
- Mais Marie, je ne sais pas.
- Allez ! Et puis, je pourrais jouer de la base et s'il faut, je ferai la seconde voix, dit Marie. Je te jure que ça me plait. Et je pourrai aider Géraldine à composer à la guitare. Je pourrais un peu plus m'occuper de la musique, ça va me plaire, je te l'assure. C'est aussi que je ne veux pas vraiment me poster devant. Je préfère être à l'écart, en arrière de toi. S'il-te-plait.
- Si ça peut te faire plaisir... Mais faudra pas que tu changes d'idée encore là hein !
- Je te le promet.
- Bon, on devrait raccrocher avant qu'on recommence un débat sur euh... nos rideaux par exemple, dit Véro avant de rire. Non, mais sérieusement, je crois que je vais aller me coucher, j'ai mal à la tête. Mais sache que je suis vraiment contente que t'aies changé d'idée et tu dois savoir que je t'aime et que je te soutiens à 100%. Lâche pas ma belle, la vie ne t'a pas abandonné et puis tu vas faire partie du voyage ! Cria Véro. Je suis tellement contente !
Marie se mit à rire avant de raccrocher et d'aller rejoindre David au salon, il allait lui faire part de sa conversation avec Véro et lui dire combien elle était soulagée d'avoir finalement changé d'avis.
Véro se tourna vers Pierre, elle sentait son coeur battre la chamade. Elle ne comprenait plus ce qui lui était arrivé. Pourtant, alors qu'elle s'étaient posée la question sur le sujet de Pierre, elle s'était crue lorsqu'elle s'était dit que Pierre était un simple ami. Elle ne pouvait pas embrasser ses amis comme ça ! Il ne devait pas y avoir cette douce passion que l'on ressent lorsqu'on est amoureux. Véro était amoureuse de David, la question ne se posait même pas ! Sauf que d'un autre côté, il y avait Pierre, assis sur une des chaises de sa cuisine à la regarder avec envie. Véro savait qu'elle succomberait facilement à ses caresses, ses regards si elle n'agissait pas maintenant. Seulement, elle hésitait, que devait-elle faire ? Suivre son désir ou écouter sa raison. L'ange ou le démon? L'amitié ou l'amour ? L'abandon ou la contenance ? Pierre ou David ? Véro se posait les questions à mesure que son coeur battait plus fort, que ses sens se réveillaient et que son corps lui criait d'avancer se blottir à nouveau dans les bras de Pierre. Et il ne cessait pas de la regarder avec ce sourire si enchanteur, si attirant...