Épisode 45 : C'est pas toujours bienvenue

Épisode 45 : C'est pas toujours bienvenue

Jeff dormait mal depuis un bout de temps, il ne cessait de rêver à sa Jessica, celle qu'il aimait tant, celle qu'il avait perdu après avoir été trop con. Il la voulait toujours, il l'aimait toujours et la revoyait chaque nuit, car elle l'accompagnait dans tous ses rêves. Jeff avait beau tout faire, il n'arrivait pas à la déloger de ses pensées, elle y figurait toujours et de plus en plus en compagnie de Matt et ça le rendait encore plus mal. Matt était un type bien, il lui avait parlé souvent et il l'appréciait à sa juste valeur et il comprenait que Jessica ait pu tomber amoureux de ce genre de gars, mais il ne pouvait tout de même pas s'empêcher d'être triste.
- Toujours dans la lune mon beau Jeff ! S'exclama Nath en le fixant dans les yeux. C'est pas croyable, tu repenses encore à cette fille ?
- Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? J'ai essayé plein de trucs, mais ça marche pas. Son image persiste, même si ça fait un bon moment que je ne l'ai pas vu.
- Ouais bah patience mon mec ! Faut te laisser du temps, elle était importante pour toi, mais tu verras, ça va passer.
- Comment tu peux en être aussi sûr toi ? Demanda Jeff. Et pourquoi tu tiens à rester avec moi ? J'veux dire, tu m'as dit que c'était parce que tu commençais à t'attacher et tout, mais je ne comprends pas. La première chose qu'on fait, c'est baiser, je me trompe même de nom et tu tenais à ce que je te rappelle... je te revois. Pourtant, de ce que tu sais de moi, ça en ferait fuir plus d'une !
- Bah pas moi. Écoute Jeff, tu vis de quoi de difficile, mais ça veut pas dire que tu vas resté comme ça toute ta vie. Que tu sois marqué pour toujours, peut-être, mais je ne pense pas que tu sois fermé à toutes les formes d'amour. J'cherche pas à bâtir une relation amoureuse, j'veux juste t'apporter mon amitié, un peu de compassion. Rien de bien compliqué, mais ça fait du bien des fois de se faire écouter et consoler pis surtout quand la fille a connait trop ce genre d'histoires pour les avoir vécu aussi.
- Sérieux ? Comment on peut se débarrasser de toi ?
- Ben non, moi j'suis la fille qui les envoie promener ! Dit-elle pour rigoler. Non, sérieux, j'suis pas mieux que les autres. Je ne peux pas te dire toutes les raisons, mais il y en a. Et ça n'en prend pas énormément pour laisser quelqu'un de nos jours ! Crois-moi.
- Et Jessica, tu penses que c'est une bonne raison ?
- Bah oui et non. T'es un mec super et tout et elle perd un homme de choix. Sauf que d'un autre côté, elle a bien fait puisqu'en plus, elle en aimait un autre. Tu sais, c'est souvent ça qui arrive, ça marche plus ou moins dans le couple et tout d'un coup, tu vois une autre personne cent fois mieux apparaître. Elle doit l'aimer vraiment, alors j'aurais fait pareil. Laisser quelqu'un pour l'amour, c'est une raison valable.
- C'est sûr, mais tout de même...
- T'aurais préféré qu'elle reste avec toi quand même ? Qu'elle le regarde chaque fois qu'elle le croise et qu'elle finisse par te tromper, car la tentation est trop forte ?
- Non ! C'est sûr que non.
- Alors elle a bien fait de terminer la relation tout de suite. Sinon, ça aurait vraiment mal tourné, je te le dis.
- C'est sûr.
- Mais tu sembles quand même aller mieux ! Depuis quelques temps, je te vois dormir... même si tu dors pas beaucoup, au moins, tu y arrives. Tu reprends du mieux.
- C'est parce que t'es là, dit-il en lui faisant un clin d'oeil. T'es très importante pour moi et ça me fait du bien de passer du temps avec toi. T'as raison, dans ces moments-là, ça fait du bien d'avoir une amie près de soi. Sauf que ça me surprend quand même que tu ne te sois pas sauvé ! Je crois même rêver parfois.
- Mais non ! J'suis bien réel, dit-elle avant de se coller contre lui. Et je ne compte pas partir maintenant, je suis bien avec toi.
Jeff regarda Nathalie, elle était très jolie cette fille. D'une beauté très étonnante. Elle était aussi belle que Jessica, mais ce n'était pas du tout comparable. La couleur des cheveux et les traits du visage étaient très différents, mais Nathalie était magnifique. Surtout au soleil levant alors qu'elle était toujours dans son lit, Jeff était heureux de la voir aussi brillante toute nue entre ses draps. Même si Jessica était toujours présente dans son coeur et dans sa tête, il était persuadé que Nathalie était tombée du ciel juste pour lui. Que c'était un ange qui était venu pour lui faire du bien, pour le rendre heureux et lui faire oublier Jessica. Il avait confiance, un jour, il se réveillerait et il n'aurait pas rêvé avec Jessica, non, il aurait rêvé à Nathalie. Plus il passait de temps avec elle et plus il s'y attachait. Elle était parfaite, il l'aimait vraiment de plus en plus. Et souvent, lorsqu'il n'avait pas de travail à faire, tous les deux allaient faire une partie de n'importe quel sport, ils adoraient tous les deux mettre toute leur énergie dans un sport. Et comme c'était l'été, Nathalie n'avait pas de travail officiel, car l'école était terminé, mais elle entraînait une équipe de soccer et Jeff venait souvent y assister et aidait Nathalie à entraîner les jeunes.
- Que fais-tu après-midi ? Demanda Nath. Dois-tu travailler sur ton album ?
- Non.
- Je comprend pourquoi ça prend tant de temps avant qu'il sorte ! Vous n'y travaillez pas souvent, je trouve.
- Je sais, mais c'est Matt. Y'a pas que ça à faire et pis ça l'air que là, c'est Pierre qui fait son capricieux. Mettons qu'il est cloué au lit.
- Comment ça ?
- Il est malade. Matt m'a dit que Véro était très inquiète, ils vont aller voir le médecin, mais pas de travail pour nous aujourd'hui. Pourquoi as-tu une pratique après-midi ?
- Non, mais un match. Contre la meilleure équipe du tournoi et comme les jeunes t'apprécient vraiment, je leur ai promis que je ferais tout pour te faire venir à la partie. Ils seraient content que tu sois là pour les encourager et après, on ira manger un hot-dog au restaurant !
- Bah j'espère qu'ils vont gagner !
- On n'a pas pratiqué trois jours par semaine pour qu'ils fassent de quoi de pitoyable ! J'ai confiance en eux. Alors, tu y seras ?
- Mais bien sûr. Tu peux compter sur moi ma belle Nath ! Tu peux être sûr que j'y serai. En plus, ils commencent à être très bons ces petits morveux, faut que je vois ce que ça donne en situation de match. Et pis l'idée du hot-dog après, c'est pas refusable ! Et de passer du temps en ta présence me fait toujours plaisir.
- Même si tu préfèrerais être avec ta Jessica, je trouve ça gentil.
- Ben non... En fait, bien sûr, elle me manque et tout. Mais je m'amuse beaucoup plus avec toi que je m'amusais avec elle, surtout les derniers temps. On avait moins de choses en commun. Mais toi, t'aimes le sport, c'est déjà un avantage.
- Ouais les gars me disent souvent ça, mais la plupart sont trop orgueilleux pour sortir avec une fille qui peut les battre en sport ! C'est drôle tout de même. Mais dis-moi, vas-tu m'initier à la musique un jour ? Demanda Nath. Qui sait, je vais peut-être aimer ça.
- Peut-être bien. Quand on aura un peu de temps.
- Ouais, c'est toujours ça, le temps qui manque. Haha. Mais ça va pas être plus facile lorsque vous ferez votre lancement d'album, au contraire. Mais j'suis prête à ça, je serai là à chaque fois que tu auras le temps... Et pis même si c'est dans 10 ans que tu m'apprends la base de la musique, il ne sera pas trop tard pour moi.
- C'est mieux que tu en prennes conscience maintenant. J'suis un guitariste, je veux consacrer ma vie à la musique et c'est pas facile les amitiés ou même les amour dans tout ça.
- Mais j'ai confiance Jeff. Et je n'empêcherai jamais quelqu'un de faire ses rêves. Et pis je dois te le dire, tu m'attires beaucoup et j'espère qu'un jour, notre relation ira plus loin. D'ici là, j'espère te voir au match à 1h pour voir notre équipe gagner !
- J'y serai ma belle, j'y serai.
- Parfait ! Et merci. Pour le moment, j'dois rentrer chez moi. J'ai quelques trucs à vérifier avant le match, alors on se revoit là-bas. J'espère que tu y seras et tu peux inviter tes amis s'ils n'ont rien à faire.
- C'est pas la meilleure des idées. Depuis un temps, y'a pu personne qui veut revoir la gang réunit et ils font tous leurspetites choses dans leur coin. Mais je vais lâcher quelques téléphones et moi, j'y serai.
- Alors salut, dit-elle en s'approchant de Jeff pour l'embrasser alors qu'elle venait de terminer de s'habiller.
Jeff la regarda partir, encore un autre matin où elle partait et qu'il lui promettait de la rejoindre dans la journée. En général, Nathalie dormait chez lui au moins 3 fois par semaine et parfois, c'est lui qui passait chez elle pour compléter la semaine. Et depuis sa séparation avec Jessica, il l'avait revu que deux fois et très brièvement. D'abord, elle était venue visité l'endroit où ils travaillaient, car Matt l'y avait invité, puis la seconde fois, c'était lorsqu'il était en compagnie de Nathalie au terrain de soccer. Jessica l'avait à peine salué et avait continué sa route main dans la main avec Matthew. Heureusement, cette fois-là, Nathalie l'avait vite distrait et il n'y avait repensé que la nuit tombée alors que Nathalie s'était endormie à côté de lui. Mais après, le mal s'était dissipé et maintenant Jeff était prêt à faire un autre pas dans sa vie.

David essuyait la vaisselle tandis que Marie faisait le ménage de sa chambre, elle triait les choses qu'elle voulait garder et les autres qu'elle redonnerait à Pierre. Après tout. après avoir vécu en couple un certain moment, plusieurs choses sont la propriété des deux et Marie veut absolument être équitable dans cette histoire. Les choses qui appartenaient à Pierre devait lui revenir et les autres, elle les triait selon ses préférences et elle essayait de deviner ceux de son ex et ceux de Véro à la fois. Marie s'était levée, ce matin là, avec une terrible envie de faire le ménage dans ses choses, mais aussi dans sa vie. Cela faisait trop longtemps qu'elle évitait Véro comme ça, elle se devait de faire les premiers pas et de lui parler. Elle avait été jalouse d'elle trop longtemps déjà, mais ce matin là, Marie s'était souvenue à quel point elle appréciait Véro, à quel point son amitié était importante pour elle. C'était trop affreux l'ambiance lorsqu'ils travaillaient ensemble, les quatre filles et c'était en partie à cause d'elle, car Jessy et Géraldine vivait le parfait bonheur et elles étaient toutes les deux heureuses pour Véro et Pierre. Marie se disait qu'elle se devait de rétablir une relation d'amitié avec Véro, ce serait plus amusant pour les autres, mais aussi pour elle. Ses folies, ses conseils, sa Véro lui manquait beaucoup, son amie d'enfance, celle qui l'a toujours défendu face à la vie. Beaucoup de choses étaient passés sans qu'elle comprenne parfaitement. Elle ne savait pas pourquoi Ariane et Pierre lui étaient enlevés comme ça, ni pourquoi David perdait sa Véro. Elle ne savait pas pourquoi Véro avait toujours caché son amour pour Pierre alors qu'ils étaient de jeunes ados et que là, elle lui reprenait Pierre comme si c'était une poupée qu'elle avait délaissé quelques jours chez une amie et qu'elle reprenait avec rage après.
- J'ai besoin de comprendre toute cette histoire... C'est trop tôt pour m'informer du côté de Pierre, mais Véro saura m'aider, elle a toujours été une amie importante pour moi, j'ai confiance, elle saura être là encore une fois, se dit Marie à elle-même en mettant les derniers vêtements de Pierre dans une boîte.
- Ça y est, ma soeur parle toute seule maintenant ! S'exclama David en sautant sur le lit, ce qui fit tombé des vêtements par terre. Je le savais, t'es une sorcière ! Tu récites des incantations magiques pour me tuer ou encore mieux... tuer Pierre !
- Très drôle Dav ! Mais la prochaine fois, avertit que t'arrive au lieu d'écouter aux portes ! S'exclama-t-elle en ramassait les choses tombées par terre. Mais je te pardonne, t'inquiète pas.
- Oui, pour mieux me tuer après, dit-il sur le même ton stupide.
- Ah mais si t'arrête pas avec ça, tu vas peut-être avoir raison toi ! Ah mon frèrot, t'as gardé ton humour stupide et pas trop amusante, mais je t'aime comme ça. Et pis sans toi, j'sais pas où je serais maintenant.
- Sûrement dans les bras d'un autre homme, je n'attire pas bien des gars à traîner toujours avec toi. Ils doivent tous croire que t'es pas libre.
- Ben j'pas prête à parier. Je pense plus que c'est mon air bête qui les fait retourner !
- Dis pas n'importe quoi ! T'as pas un air bête toi. Quand même, de notre côté, pour l'album ça avance vite !
- Ah ouais. Nous aussi, quand même. Malgré l'ambiance plus ou moins bonne, ça va pas pire. Mettons que j'ai décidé que je devrais reparler avec Véro, sinon ça ne sera pas vivable !
- Ouais...
- Tu lui as reparlé toi ? Demanda Marie.
- Non. Mais j'pas fâché contre Pierre. On a eu une petite discussion et ça va pas pire, dans gang c'est pas juste de la joie, mais disons que c'est mieux qu'au début...
- Ouais bah toi pis Pierre vous vous êtes toujours bien entendu, ça aurait été plate que ça s'arrête à cause d'une fille quand même.
- Certain parce que ça serait déjà fini notre amitié. Pierre l'aimait encore. On a longtemps aimé la même fille en même temps, mettons que c'est pas joyeux ! Mais tsé... quand je le vois, y'a tellement l'air amoureux, c'est fou. Je l'ai jamais vu aussi heureux que maintenant, sans vouloir te vexer Marie.
- Non, c'est rien. Je perçois la même chose de Véro pis je me dis que ouais... y devaient être fait pour être ensemble. Quand même, je n'aurais jamais cru qu'un jour, Pierre me laisserait pour Véro tout comme je n'aurais jamais pensé qu'il ait été avec moi aussi longtemps... Je me disais si souvent que Pierre était trop parfait pour m'appartenir, je me suis dis quelque fois que je finirais par le perdre, que c'était trop beau pour être vrai.
- Dis pas ça. Y te méritait juste pas.
- Non, mais y méritais Véro...
- Commence pas ça ma belle Marie ! Ça sert à rien.
- Juste une dernière affaire Dav, jure-moi de ne jamais tomber dans le piège d'Alison. J'sais qu'elle te casse les oreilles avec ses histoires, mais si jamais tu déprimes, rabaisse-toi pas à elle. C'est la seule chose que je te demande. Haha. Est pas croyable pareil la fille ! Est persuadée que parce que tu as divorcé, elle a une chance.
- Ouais, mais elle a toujours été folle aussi !
Marie soupira avant de demander à David de l'aider à apporter les choses qu'elle avait trié pour Pierre.
- Je vais aller leur porter maintenant, dit-elle.
- J'viens avec toi...
- Bah non. C'est moi qui doit faire un bon pas en avant, toi c'est déjà réglo avec Pierre, mais je dois faire mon bout aussi.
- Peu importe, je veux voir Véro... voir comment elle va...
- Je vois. Alors, allons-y, mais on reste pas trop longtemps okay ! Disons que j'ai pas envie de faire durer un malaise non plus. Mais merci Dav.
- J'le fais pas que pour toi, mais aussi pour moi. J'sais pas, mais va bien falloir que j'accepte de voir Véro et Pierre ensemble. J'ai pas le choix, c'est maintenant ou jamais.
- À mon avis, ça pourrait toujours être jamais, mais bon.
Marie regarda David et constata qu'il semblait quand même prendre du mieux. Ils allaient s'en sortir, les Desrosiers sont faits forts, se disait Marie si souvent en souriant. Elle était fière de sa famille... de son frère.

Géraldine s'était réveillée toute en sueur et s'était immédiatement collée sur Seb lorsqu'elle l'avait vu. Il l'avait alors bercé et au bout d'un moment, elle se calma. Elle venait encore une fois de faire un cauchemare sur sa terrible histoire. Elle n'y pensait plus toutes les nuits, mais quelques fois, de terribles images venaient encore la hanté dans ses rêves.
- Ça va aller mon coeur, dit Seb en regardant sa Gege. Encore ces rêves qui te pourri la vie ?
- Oui encore. Mais je crois pas pouvoir m'en débarasser un jour.
- J'peux pas dire, j'suis jamais passé par là. Mais j'espère vraiment que ça va s'arranger. Mais quand même, y'a de l'amélioration, t'arrive à dormir.
- Ouais, mais toi pas trop hein...
- Y fait si chaud ! C'est pas évident.
- Et tu crois que ce l'est plus pour moi ? Ça peut pas qu'être la chaleur Seb.
- Bah oui. C'est que toi, t'as tellement pas dormi ces derniers temps que là, ben tu tombes de fatigue. C'est normal, y'aurait un tremblement de terre et tu dormirais sûrement.
- Peut-être...
- Mais je suis contente de te voir aussi radieuse, même si t'as de ces matins qui sont moins drôle que d'autres. La musique t'a vraiment redonné la joie de vivre.
- Y'a pas que la musique Seb, tu sais.
Géraldine sourit alors et embrassa Sébastien. Son chum l'avait beaucoup aidé à se rétablir. Elle s'était vite resaisie quand même, mais elle avait eut du chemin à faire avant de passer à une autre étape, c'est-à-dire arriver à dormir et à vivre normalement. Géraldine dormait et cela avait prit beaucoup de temps, beaucoup d'heures. À chaque fois qu'elle se réveillait en sursaut, Seb était toujours là pour elle et il la consolait du mieux qu'il pouvait et ce n'était jamais long avant que Géraldine aille mieux. Et le jour, ils faisaient de la musique, chacun de leur côté, mais ils faisaient de la musique. Tous les deux se motivaient à sourire pour les autres, car disons que le moral était pas au plus haut depuis la rupture de David, Marie et compagnie. Pierre et Véro vivaient le parfait bonheur, c'était pratiquement les seuls qui sautaient toujours de joie et qui participait sans problème. Les deux ne se voyaient pas devant Marie et David par respect pour eux, mais du moment où ils partaient, car c'était toujours les premiers parties, et bien ils se retrouvaient et faisaient pratiquement la fête. Géraldine les trouvait beau et était contente de ça, car ils mettaient un peu de vie dans leur travail. Et ils avançaient bien. Les deux groupes avaient déjà beaucoup de composition de travailler, puis Pierre et Véro travaillaient toujours des nouveaux morceaux autant pour les filles que pour les gars. Ils cooécrivaient des merveilles qui allait les sauver de biens des misères. Et Marie avait sortit quelques textes qui sortaient droit du coeur, cela ajoutait une petite touche mélancolique aux albums, puis évidemment, tout le groupe retravaillait ces ouvrages ensemble, un coup l'écriture finit. Géraldine admirait le travail des filles, elles étaient super pour composer et Véro savait très bien leur livrer le message de chaque chanson qu'ils avaient écrit. Comme c'était elle qui allait chanter, c'était parfait qu'elle connaisse autant les paroles, car elle y mettait de bonnes émotions en les chantant. Géraldine était meilleure à la guitare depuis le début du travail, car Seb lui donnait plein de trucs, mais aussi parce qu'elle expérimentait le côté imaginaire. Elle créait de la musique en plus d'en interpréter et ça, Géraldine en était émerveillée, elle savait pourquoi elle était là, pourquoi elle ne lâcherait jamais pour une stupidité. Elle était amoureuse de la musique autant que Seb l'était et le soir, ils partageaient les évènements de la journée et leur passion. Leur amour grandissait à une vitesse étonnante, car plus ils partageaient tout d'eux, plus ils apprenaient à se connaître et à s'aimer.
- Tsé Gege, réalises-tu que t'es presque rendu à vivre ici, ça fait longtemps qu'on n'a pas dormi chez tes parents.
- C'est vrai. Mais c'est pas important.
- Non, bien sûr... Mais je me demandais si t'avais envie qu'on aille chercher de tes choses. Peut-être que si tu restes plus longtemps, t'auras envie d'avoir plus de vêtements ou ta musique... j'sais pas.
- C'est sûr, mais en même temps, juste toi me suffit. Ta musique est super bonne aussi... Et euh... pour les vêtements, ouais t'as raison. C'est long à force d'aller chez nous juste pour me changer, si je les amenais ici, je pourrais fair mon lavage ici et j'éviterais des détours.
- On pourrait aller chercher ça aujourd'hui.
- On n'avait pas une répet aujourd'hui ? Demanda-t-elle.
- Ben non. Matt a appelé pendant que tu dormais, Pierre est mort au lit, donc faut le ménager. On prend congé. Pareil on est ben avancé, ça l'air qu'on travaille bien.
- C'est pas grâve pour Pierre toujours ?
- J'croirais pas.
- Et Véro a sans doute voulu être à ses côtés tsé...
- Ben c'est normal. Si t'aurais été malade, j'aurais préféré m'occuper de toi que d'aller travailler. Bah ça veut pas dire que j'aurais pas été travaillé, mais quand même.
- Ouais, la situation est différente. Mais j'aurais préféré que t'aille ak les autres gars, moi quand je suis malade, je préfère dormir et être seule.
- Moi aussi, mais Pierre aime la présence de Véro. Ça doit lui remonter le moral.
- C'est sûr ! Pierre aime tellement bouger et y'a assez d'énergie que d'être pogné au lit ça doit pas être la joie. Mais sont cute pareil !
- Ben oui.
- Véro m'a raconté que le soir où Marie a été à l'hôpital, Pierre a dormir sur l'épaule de Véro. Elle m'a dit qu'il prenait si bien soin d'elle que lorsqu'il était triste, elle était contente de l'aider. C'est spécial quand même... je veux dire il devait être triste pour Marie, mais content que Véro s'occupe de lui.
- Mais David a rien dit ?
- Ben y'était des bons amis Seb... Dav se disait sûrement que sa blonde faisait son rôle d'amie.
- Ouais. Ça reste que même si Véro et Pierre sont beaux ensembles, moi ça m'énerve pour Marie et Dav. Surtout Marie, je la connais quand même bien et pis est du genre à avoir des périodes dark quand ça va pas.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- J'ai peur qu'elle déprime... Ça passé proche je dirais. Quand elle voulait quitter le groupe.
- Déjà qu'elle a laissé sa place de chanteuse.
- Ouais, mais j'crois pas qu'elle aurait fait l'affaire dans de telles circonstances. J'veux dire que Marie manque de confiance en elle déjà, c'est pire maintenant. Alors, elle aurait faï à son rôle de chanteuse, je crois.
- Peut-être. Mais je devrais organiser un soupé de filles et pis faudrait que Marie et Véro se réconcillient. Et qu'on parle de tout ça, on était les meilleures amies du monde ! J'peux pas croire que ça soit fini... je dois faire ce que je peux.
- Appelle Jessy. Elle pourrait prêter sa maison pour l'idée, c'est chouette chez eux. Piscine, grand salon et grande salle à manger.
- C'est une bonne idée, approuva Géraldine.
- Mais moi j'crois pas que se soit le moment... pas tout de suite. David arrive à peine à supporter Pierre, même s'il fait des efforts, ça sent la jalousie à plein nez.
- Dav a besoin de ses amis aussi. Peut-être pas de Pierre, t'as raison... mais invite-le toi.
- Oui. Mais j'crois pas être la meilleure personne pour l'aider, ça serait Pierre qui devrait faire ce travail là... dommage que ça soit lui la cause. M'enfin, je l'appellerai. Appelle les filles, organise ta soirée, moi j'vais l'invité ici le même soir pour pas qu'il se retrouve tout seul.
- Et au pire, jouez aux jeux video ! C'est tout simple, mais juste d'avoir ton amitié, ça peut aider. Savoir qu'il n'est pas seul, qu'il n'y a pas que Véro pour lui.
- Tu crois qu'il voudra lui refaire confiance ?
- Elle n'a pas brisé sa confiance Seb, elle a été honnête avec lui. Mais j'crois pas qu'ils retrouvent une complicité maintenant ! C'est pas impossible, mais quand même, ils sont allés du mariage à la rupture en moins de deux ! Tout ça a été trop vite.
- Et David doit trop être blessé de la voir avec Pierre, ça doit pas être évident au début de voir la femme de ta vie dans les bras d'un autre.
- C'est ce que t'as vécu au début...
- Oui, mais toi, je t'ai maintenant.
- Ben c'est la situation de Pierre ça mon chéri. Il a vu Véro dans les bras de David longtemps et voilà, elle est dans les siens maintenant. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est exactement ça...
- Oui, d'un côté c'est bon, mais pas de l'autre... On sait pu trop.
- Ben faut être heureux pour le nouveau couple et faut aider les autres, c'est tout ! Faut les soutenir.
- T'as pas du tout l'air d'une victime toi !
- Quoi ?
- J'veux dire, tu t'appitoies pas sur ton sort comme la plupart des personnes qui passent par là. C'est pas tous qui font ça, mais tu fais partit de ceux qui reprennent leur vie en main, je t'admire. Franchement.
- Bah c'est ma manière de réagir. Et on dirait qu'un coup que je me réveille et que je te vois, plus rien peut m'arrêter. J'veux dire, ça va et j'veux vivre ma vie. Autrement, si j'étais toute seule, je ne sais pas ce que je ferais.
- Ouais, c'est sûr.
- Alors tu y es vraiment pour quelque chose ! Sans toi, je ne saurais pas quoi faire.
- Moi non plus.
- Parfait. Alors, euh... je vais appeler les filles.
- Tantôt. Pas tout de suite...
- Pourquoi ça ? Demanda Géraldine.
- Pour une fois qu'on est en vacances, faudrait bien en profiter pour garder le lit plus longtemps. Qu'est-ce t'en pense ?
- Ouais d'accord, c'est une bonne idée.
Sébastien sourit alors et se mit à embrasser Géraldine. Au départ, sa blonde était rétissante à l'idée de se faire toucher à nouveau, elle se sentait trop destabilisé et ne voulait pas recommencer tout de suite. Seb avait accepté et n'avait manifesté aucun autre désir de lui faire l'amour, il voulait l'attendre. Finalement, c'est elle qui cèda, se rappelant combien elle adorait s'unir à Sébastien et elle se dit que c'était la meilleure façon d'oublier un peu les mauvais moments de sa vie.

Véro apportait un grand verre d'eau froide à Pierre, le pauvre était en sueur et cela l'inquiétait. Elle s'était sentit obligé d'annuler la pratique, même si elle aurait pu y aller, elle. Mais Pierre aimait bien sa compagnie lorsqu'il ne filait pas et Véro adorait s'occuper de son homme. Elle s'installa sur un coin du lit et le regarda dormir avant de déposer le verre sur la petite table de nuit. Il était si beau et Véro était vraiment contente qu'il ait réussit à dormir. La nuit n'avait pas été facile pour eux, Pierre voyageait entre la chambre et la salle de bain ou encore il faisait les cent pas sur le balcon. Véro l'avait suivit toute la nuit, incapable de dormir en sachant que son Pierre n'était pas au meilleur de sa forme.
- Véro...
- Ah t'es réveillé. Ça va mieux ?
- Ouais, je crois.
- As-tu toujours des nausés ? Et... t'as encore le front très chaud, fit Véro en touchant Pierre. Je t'ai apporté de l'eau.
- Merci, mais ça va mieux. Je suis encore fatigué, mais je vais m'en sortir.
- Peut-être que de prendre un bain te ferait du bien...
- Juste si tu viens aussi.
- Hum... laisse-moi y penser. Bah d'accord, ça me ferait quand même du bien. Alors, allons-y maintenant.
Pierre se leva péniblement sous les encouragements de Véro et ils allèrent à la salle de bain.
- Les autres n'étaient pas trop fâchés toujours ? Demanda Pierre.
- Que tu sois malade ! Voyons Pierre, ça peut arriver à tout le monde. Tu filais vraiment pas pour y aller et pour demain, on verra... Et on est bien avancé.
- Vous aussi ?
- Oui ! T'inquiète pas. Et tu m'connais, j'aurais pas pu te laisser tout seul ici.
- J'suis content que tu sois avec moi.
- Je me demande si tu serais resté auprès de Marie si Ariane aurait survécu à sa naissance... Je sais, je devrais pas revenir sur le sujet, mais quand même.
- J'peux pas dire.
- C'est sûr.
- Mais écoute Véro, j'veux pas qu'on pense à ça. Là, on est ensemble, on est heureux, c'est tout ce qui compte.
- T'as raison.
- Et un jour, on fondera une famille alors qu'on sera au sommet de la gloire. Je veux vivre toute ma vie à tes côtés Véro. Y'a que toi que je veux.
- On réalisera nos rêves d'adolescent ! Alors qu'on regardait les étoiles et qu'on se disait qu'un beau jour, on aura une petite maison et avec nos enfants, on regardera ces mêmes étoiles. Autour d'un feu, tout en chantant !
- T'as dont ben des beaux yeux !
- Haha. Merci. Alors, ça te fait du bien ?
- Prendre un bain avec toi ? Toujours, bien sûr.
- T'as entendu quelque chose ? Demanda Véro. J'crois qu'on a cogné à la porte...
- Euh ouais, j'crois. Tu veux que j'aille voir ?
- Bah je peux y aller.
- Non, attend, dit-il en sortant du bain. Si jamais c'est une visite indésirable, je préfère que se soit moi qui la reçoive...
- Dis pas que t'as peur pour moi ? Voyons, c'est juste ouvrir à la porte.
- Ah baby, je reviens.
- Ben tu viendras me dire c'est qui !
- Pas de trouble, dit-il en attrappant une serviette. Je reviens.
Pierre jeta un dernier coup d'oeil à Véro avant de sortir de la pièce et d'aller ouvrir à l'entré. Lorsqu'il vit David et Marie, il hésita avant de leur ouvrir la porte. Il était plutôt surpris de leur visite à l'improviste qu'il ne savait plus trop comment réagir. Il leur sourit gentiment avant de les inviter à s'asseoir à la table de cuisine.
- T'as l'air bien, fit Marie en prenant place sur une chaise. Véro est où ?
- Dans le bain, répliqua Pierre. Je vais aller la chercher et euh... m'habiller aussi.
Puis, il se retira et alla rapidement rejoindre Véro dans la salle de bain pour lui dire qui était dans la cuisine.
- Ça va Marie ? Demanda David.
- Oui, dit-elle.
- J'dois t'avouer que j'aurais juste le goût de partir, murmura David. Je ne pensais pas venir alors qu'ils prenaient un bain ensemble... ça me fait mal.
- Ça ira Dav et c'est normal, je ressens la même chose. Mais resaisis-toi, ils vont arrivé bientôt et on doit être fort, on doit le faire un jour ou l'autre, fit Marie. Je sais, c'est difficile, mais on n'a pas le choix.
Lorsque Véro apprit qui était venu les voir, elle se figea. Elle n'était pas prête de voir David, elle ne voulait pas le voir, pas maintenant, mais elle ne pouvait pas laisser Pierre tout seul non plus. Il vint alors s'asseoir près du bain en voyant son inquiétude.
- Moi aussi ça me dit rien Véro, mais on n'a pas le choix.
- Je sais. Je suis désolée, mais j'pas prête de voir David. Je me sens encore un peu coupable de l'avoir abandonné après un mariage, c'était pas super correct...
- Je sais bien Véro, c'était pas mieux de mon côté... que je laisse Marie après qu'on ait perdu notre bébé, mais ça n'aurait pas été plus le moment dans 10 ou 20 ans. Je te jure Véro, y'aurait toujours eu quelque chose pour faire retarder ce moment où on se serait réunit pour de bon. Je regrette rien moi.
- Moi non plus quand même. J'suis heureuse d'être avec toi Pierre, mais j'ai de la peine pour David.
- Ah mais t'en fais pas, y'a l'air de bien aller. Il va mieux !
Véro soupira et Pierre l'embrassa sur les lèvres, puis il entreprit de prendre Véro dans ses bras pour la sortir du bain. Il l'enroula dans une serviette et se dirigea discrètement vers leur chambre. Puis, ils s'habillèrent rapidement avant de s'embrasser de nouveau, pour se donner du courage. Au bout de quelques minutes, ils finirent par retourner dans la cuisine, le sourire aux lèvres, l'image même d'un jeune couple qui tient à montrer leur bonheur à la terre entière. Le bonheur d'avoir trouvé le véritable amour.
- Vous avez vraiment l'air en forme, dit David en les voyant arriver.
- Bah Pierre va mieux, fit Véro en le pointant du doigt. À matin, c'était pas croyable, il était tout blanc.
- Mais Véro m'a fortement conseillé de prendre un bon bain, ça fait du bien et ça fait baisser la fièvre. J'en fais encore un peu, mais d'ici à demain, je devrais être remis sur pied.
- Ouais bah ça réussit, dit David. On va pouvoir continuer la job demain. Mais j'croyais que tu serais pire que ça...
- Bah j'suis un homme, je suis fait fort. Mais tu serais venu à matin et tu ne m'aurais pas reconnu. J'étais blanc, j'ai pas dormi de la nuit ! S'exclama Pierre. Une bonne chance que Véro s'est occupé de moi, j'arrivais même plus à me lever.
- Sérieux ? Demanda Marie.
- Oui, enfin vous deux, ça va ? Demanda Pierre. Disons que ça fait un bout que j'ai pas eu de tes nouvelles Marie...
- Ben faudrait pas inventer n'importe quoi et faire semblant, tu sais très bien pourquoi t'as pas eu de mes nouvelles Pierre. Disons que j'ai eu de la difficulté à digérer tout ça... et à passer par-dessus.
- J'imagine. C'est juste que bon, j'aurais pas pu faire autrement. Y'a pas une belle façon de faire une rupture, d'une manière ou d'une autre, c'est triste et plate, fit Pierre. Y'en a toujours qui vont être blessé dans ce genre de situation.
- Et d'autres qui seront heureux, continua David.

- Ça reste qu'on va mieux, dit Marie. Le temps arrange bien les choses, je dirais. J'espère que pour vous deux, c'est toujours l'amour fou !
- Toujours, dit Pierre. Même plus à chaque jour.
- Tant mieux, dit-elle. Et je t'ai apporté toutes tes choses qui étaient restés chez nous... je veux dire à l'appartement. Enfin, les choses que je croyais qui te revenait de droit aussi...
- Merci. Ah Véro, tu devrais aller chercher les boîtes qu'on a fait dans la chambre. Peut-être que David ou Marie pourraient t'aider le temps que je fasse du thé glacée. Mon estomac ne supporterait pas une bière aujourd'hui et... il n'en reste plus. Disons que Véro et moi on s'est un peu gâté, le vin pareil, fit Pierre en allant ouvrir le réfrigérateur.
- Je vais aller t'aider, dit David la gorge serrée. Et j'irai tout de suite les porter dans la voiture, se sera fait.
David suivit alors Véro jusque dans la chambre qu'il croyait très bien connaître. Il se surprit à observer tout en détail, mais tout avait changé depuis la dernière fois où il y avait mit les pieds. D'abord, ça ne sentait plus la même chose. L'odeur évidente de Pierre était imprégné dans la chambre mélangé à la douce odeur de Véro qui n'avait pas changé. La décoration avait été refait, plutôt, elle avait été fait, car quand il y restait toujours, c'était plutôt simple. Pierre et Véro avaient prit le temps de peindre la pièce d'une couleur crême qui rendait la pièce plus détendante. Véro avait raison, la pièce était bien mieux ainsi, mais il ne l'avait jamais écouté. La pièce était parfaitement décorée, mais ce n'était pas plus féminin que masculin. David avait toujours refusé que Véro s'y mettre, car il ne voulait pas de fleurs ou trop de rose, même si c'était propre à Véro. Mais ce qu'il voyait dans la chambre le suprenait, il y avait du bleu, un peu de rouge vin... sûrement pour stimuler la passion... Rien de trop énervant. Le lit n'était pas fait, ce qui démontrait que Véro et Pierre devait l'avoir quitté depuis peu, car c'était dans l'habitude de Véro de faire son lit, habituellement. Et beaucoup de vêtements traînaient par terre, ceux de Véro, mais aussi ceux de Pierre, ce qui mit David très mal à l'aise. C'était évident, il n'y avait plus aucune trace de lui dans cette pièce. Elle avait été reprit par un autre homme... Il y avait quelques boîtes dans un coin de la pièce où Véro y mit d'autres vêtements qui lui appartenaient.
- Ça l'a changé ici, dit David en regardant toujours autour de lui.
- Ouais, j'ai refait la déco. T'aime ça ?
- C'est beau.
- Haha. T'es sûr ? Toi qui refusait catégoriquement que je décore notre chambre moi-même.
- T'avais raison... Ça détend. Ça fait beau.
- Oui.
- T'as redécoré toutes les pièces ?
- Bah ouais. À part la salle de bain, je la trouvais bien comme ça. Quoi que j'y ai ajouté quelques trucs, comme des chandelles autour du bain ou encore un cadre que j'avais peint lorsque j'étais ados. J'irai te le montrai tantôt.
- Ça représente quoi ?
- Pierre...
- T'as peint Pierre ?
- Oui. Pendant un de mes cours d'art quand je sortais avec. J'avais été gêné de lui montrer, mais quand il l'a vu, il a tout de suite ordonné que je lui trouve un endroit.
- Ah. C'est bien. Et quoi t'as fait de la pièce à côté ? Demanda David.
- Ben Pierre y a mit ses instruments...
- Son clavier, micro et tout ?
- Ouais. C'est presque un studio. On y passe beaucoup de temps. Mais si tu veux, après que j'aie amené ça dans ton auto, je vais te montrer.
- Oui, pourquoi pas, dit-il en haussant les épaules. En tout cas, t'as l'air plus en forme que jamais.
- Bah c'est parce qu'on se couche souvent tôt. Enfin, tu m'étonnes un peu parce que j'ai passé la nuit debout à veiller sur Pierre, mais faut croire que l'amour ça donne de l'énergie.
- Bon, on les amène ces boîtes ou pas ?
- Oui. Viens.
David s'approcha d'elle et ils se penchèrent en même temps et ils se cognèrent la tête, car ils allaient prendre la même boîte. Ils rirent un peu de cette petite maladresse et ils prirent chacun une boîte qu'ils descendirent dans le coffre de la voiture de David. En quelques instants, tout était dans la voiture et ils remontèrent à l'appartement. Avant d'ouvrir la porte, Véro retint David par la manche.
- Je voulais m'excuser, dit Véro.
- Pourquoi ?
- J'aurais dû te rappeler avant... ou je sais pas quoi. J'ai peut-être eu l'air indépendante et tout... j'ai pas été correct.
- Bah non, c'était correct là Véro. Disons que c'était presque mieux de même, j'avais pas nécessairement envie de te voir tout de suite.
- J'imagine...
- Et pis j'dois t'avouer que ça me fait pas le plus grand bien de voir l'appart changé comme ça et pis... c'est encore dur pour moi Véro.
- J'suis désolée, mais je sais pas ce que je devrais faire pour aider ça.
- Y'a rien à faire malheureusement.
- Désolée David. Si ça aurait pu se passer autrement...
- Allez, on rentre. J'crois que tu voulais me montrer ta nouvelle déco. Non ?
- Oui, mais... t'es sûr que t'es prêt à voir ça ? Tu sais, pour nous c'était important de mettre ça à notre goût, pour qu'on se sente plus à l'aise et tout.
- Y'a pas de trouble. Ça ne me fera pas mourir de regarder une peinture ou bien une pièce bien décorée. T'inquiète pas Véro, un jour, ça ira, mais pour l'instant, c'est juste plus difficile. Faut quand même que je passe par dessus, sinon, je ne serais pas ici et je serais encore chez Marie à me morfondre ou encore à jouer avec ma console.
- J'croyais que t'aimais pas ça.
- Ah tu sauras que n'importe quoi peut faire si ce n'est que pour te changer les idées.
- C'est sûr.

Véro regarda David d'un air navré, elle était triste de le voir comme ça. C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle elle n'avait pas vraiment voulu le revoir maintenant. Elle se sentait si mal d'être la cause de cette peine difficilement contrôlable. Et Marie semblait au bord des larmes à chaque instant que Pierre parlait de sa vie de couple. Lui, il ne s'en rendait pas trop compte, il était complètement partit dans sa bulle. Lorsque Véro revint avec David, celui-ci vint immédiatement se coller contre Véro et l'embrassa, ce qui fit détourner deux têtes. Véro le repoussa gentiment et lui chucota à l'oreille qu'il était préférable de faire attention devant leur invité. Pierre grimaça et fit un sourire, pour lui montrer qu'il était d'accord même si ça ne lui plaisait pas tant que ça. L'ambiance était très mauvaise, les deux gars se regardaient méchamment. Comparable à deux orignaux qui veulent avoir une seule femelle. (Haha désolée, c'est l'image qui m'est venu en tête.) Tandis que Véro regardait Marie et David alternativement d'un air désolée. Et c'était sincère, elle était déçue d'être heureuse alors que ses deux meilleurs amis ne l'étaient pas et par sa faute. Elle ne savait pas trop comment faire pour retrouver une complicité avec eux, elle ne savait pas quoi dire et par où commencer. Elle aurait aimé qu'un simple désolé fonctionne et qu'après, ils se mettent tous à rire et sortent à l'extérieur pour faire une guerre de fusil à eau. Elle savait que la vie n'était pas si simple et que ce ne serait peut-être que le temps qui règlerait cette histoire. Seulement, Véro n'aimait pas les voir dans cet état, c'était pourquoi elle avait refusé, en lâche, de les voir. Bien sûr, elle voyait Marie, mais elle ne lui avait pas beaucoup parlé et dès qu'elle le pouvait, elle allait rejoindre Pierre et souvent, elle se sentait soulagé de la voir partir avant les autres. Elle se sentait égoïste de penser comme ça, mais elle avait peur de ne plus reconnaître son amie d'enfance. Elle avait peur de se retrouver face à quelqu'un qui est rongé par la haine, la peine et la soif de vengeance. Et là, elle était face à elle et ça semblait être que de la tristesse qu'elle lisait dans son visage. C'était bien évident, mais elle ne savait pas trop quoi lui dire, après tout, c'était elle qui était venue les voir, peut-êtres qu'ils avaient des choses à dire. Ou encore ils voulaient juste venir porter les dernières choses de Pierre.
- C'est très joli votre appart, fit Marie. M'essemble que ça bien changer.
- Ouais, on s'est amusé à refaire ça ensemble. On voulait se sentir plus à l'aise aussi, depuis que je suis aménagée ici, il y avait que la salle de bain de bien décoré, dit Véro. J'ai montré ça à David tantôt.
- Oui, il a dû trouvé que c'est différent, dit Marie. J'sais pas si vous savez la raison de notre visite...
- On imagine que vous avez des choses à nous dire ou à nous demander, dit Pierre. Ou encore vous vouliez prendre de mes nouvelles. Haha.
- Bah je me suis dit à matin que ça avait assez durée. Bon ça nous a boulversé cette histoire d'amour entre vous, mais bon, on n'y peut rien et tout compte fait, vous êtes plutôt bien ensemble. Pis on a été longtemps de très bons amis, ça serait dommage que ça soit détruit à cause d'une chose aussi belle pour vous, expliqua Marie.
- Tu trouves toi aussi qu'on est beau ensemble ? Dit Véro en souriant.
- Quand même, oui, répliqua-t-elle. J'sais pas ce que vous en pensez, mais faudrait faire de quoi...
- Bah tu sais Marie, ça me ferait vraiment plaisir, répondit Véro. Moi je trouvais ça dommage de vous perdre parce que j'ai osé avouer mon amour pour Pierre. C'est plus de l'histoire ancienne nous deux, il faut le dévoiler au grand jour. Enfin, j'espèrais vous reparler...
- Moi aussi. Écoute Véro, j'suis désolée. Mais j'ai repensé à tout ça et je me suis dit que c'était insensé que tu m'aies caché pendant si longtemps ton amour pour Pierre alors que moi, je t'en parlais ouvertement. T'as dû rire un bon coup en sachant qu'il était déjà prit.
- Ben non ! Voyons. J'étais plutôt mal à l'aise, je dois dire. C'est vrai, j'étais avec et toi tu m'en parlais si souvent, j'avais peur de te blesser en te racontant notre histoire. C'est juste pour ça que je te l'ai pas dit.
- Et toi Pierre, t'étais d'accord ? Demanda Marie.
- J'étais pas au courant, répliqua-t-il. Véro n'en a jamais parlé, elle a gardé ton secret... Mais je m'en suis quand même rendu compte un moment donné, c'était pas toujours très subtile.
- J'imagine...
- Et ça m'a fait bien rire ton changement radical ! Mais ça te faisait bien, dit Pierre.
- Haha ouais. J'étais tannée de toujours être derrière les autres et de tout laisser faire. Je devais prendre ma place et changer de style, la gentille petite fille ne me va plus du tout.
- Youhou Véro... ça va ? Demanda Pierre en voyant qu'elle ne parlait pas et semblait être sur une autre planète. Où es-tu chérie ?
- Ah ! Euh... désolée, balbutia-t-elle. J'ai... euh... je pensais.
- À quoi ? Demanda Pierre.
- Bah disons... à toi. Je m'endors un peu... j'étais pas tout à fait là. Mais Pierre, faudrait que je prenne ta température !
- Vas-y ma belle, soigne-moi sexy infirmière, dit-il avant de tirer la langue.
- Attendez, je vais chercher le thermomètre dans la chambre, dit-elle avant de quitter la pièce.
- Elle n'a pas l'air d'aller, dit Marie.
- C'est qu'elle est fatiguée, dit Pierre. Elle a à peine dormi cette nuit et elle s'est beaucoup inquiètée. Et pis je crois qu'elle ne s'était pas préparée à l'idée de vous avoir en visite. J'dois dire que ça l'a beaucoup attristé les premiers temps, elle se sentait coupable de vous avoir fait du mal. Même si elle était totalement heureuse, elle était triste de s'être mariée si vite... Elle regrettait un peu tout ça, mais pourtant, ce n'est pas son genre d'avoir des regrets de ce genre...
- C'est vrai ça. Elle disait toujours, si c'est arrivé, c'est que ça devait arrivé, intervint David. Elle disait toujours qu'elle ne pouvait pas regretter ses choix, même si c'était les mauvais, que c'était une perte de temps. Qu'il était mieux de réparer les pots cassés et de voir l'avenir plutôt que se morfondre sur des choses qui ne se changent pas.
- C'est sûr et elle avait raison, dit Marie. Tu devrais lui rappeler. Mais nous, j'crois pas qu'on va rester plus longtemps.
Marie remarquait que David était de plus en plus impatient à voir son expression de visage. Il semblait vouloir mordre quelqu'un, en particulier Pierre. Marie avait remarqué que Véro non plus n'était pas extrêmement contente de se retrouver face à David, elle semblait si mal. Seulement, Marie trouvait ça moins difficile qu'elle l'aurait cru que d'être face à son Pierre... non au Pierre à Véro. Elle le trouvait toujours aussi gentil avec elle, ça n'aurait pas pu changer. Elle y croyait, dans quelques temps, elle retrouverait une certaine complicité avec son ami d'enfance, l'homme qu'elle avait tant aimé. Et pour Véro, elle reviendrait la voir seule, elle l'inviterait au restaurant ou quelque chose du genre, car avec David, ce n'était pas la meilleure idée. Le pauvre était toujours blessé et n'était pas prêt à faire ce pas. Il était même content de partir au plus vite de l'appartement et se leva immédiatement lorsque Marie dit qu'il était mieux pour eux de partir. Ils attendirent alors le retour de Véro pour la saluer et ne tardèrent pas plus longtemps à rentrer chez eux. La rencontre n'avait pas été aussi bien que prévu pour tout le monde. Il y avait que Marie qui était contente de ce détour et se disait que David aurait mieux fait de rester, comme elle l'avait pensé au départ. Pierre, lui, n'aimait pas trop la façon que David avait à le regarder, il était clair qu'il était jaloux, remplit de haine. Et Véro avait esquivé, le laissant seul face à cette situation étrange. Mais Pierre n'en voulait pas à sa blonde, il la comprenait, car il aurait fait de même s'il avait pu. Il était content de parler correctement avec Marie, mais la visite de David n'était pas la meilleure.
- Tu sais Véro, faudra bien que tu leur reparles...
- Je sais bien, mais on avait dit que j'étais pas capable. J'sais pas trop pourquoi, mais j'avais pas tellement envie de faire semblant. Et David... j'ose même pas en parler tellement ça m'a fait mal de le voir comme ça.
- Ouais et crois-moi, il était moins pire aujourd'hui. Disons qu'il a souvent les yeux fatigués, les cheveux pas peignés et on dirait qu'il ne sait plus comment s'habiller.
- J'savais que se serait dur pour lui...
- Mais y'avait rien d'autres à faire Véro. C'est sûr, il était peut-être trop tôt pour penser mariage, mais bon...
- J'le regrette.
- Arrête Véro. C'est pas toi ça. C'est juste une épreuve à passer ça, pour vous deux. Mais avoue, t'as quand même passé du très bon temps dans les bras de David, t'étais pas mal traité. Et si j'me trompe pas, tu l'as aimé. T'as rien à regretter, ça va juste te faire penser que c'est peut-être pas obligé qu'on se marie maintenant.
- Oh non ! Tu peux me croire.
- Et rien ne nous empêche de faire des enfants avant. Et comme ce projet est loin pour moi, on a suffisamment le temps de penser juste à nous. On refera pas la même erreur. Avant de s'engager dans des grands projets, on va apprendre à se connaître par coeur, à s'aimer et après, on verra.
- T'as raison.
- Alors, est-ce que je suis encore malade ?
- Non. À moins que tu sois atteint de la maladie de l'amour...
- Ça s'attrappe en plus ! S'exclama-t-il.
Pierre attrapa alors Véro dans ses bras et la fit tournoyer. Ensuite, ils s'embrassèrent et puis s'éloigna pour se mettre à danser. Cela fit rire Pierre et ils se mirent à danser ensemble. Ils firent même des portés comme du temps où ils avaient suivit des cours de danse. Enchaînant les pas, Pierre et Véro dansèrent tout le reste de l'après-midi avant de se reposer dans le lit.

Jessy et Chuck avaient eut l'invitation de Jeff pour aller voir une équipe de jeune jouer au soccer. Ils avaient accepté l'idée avec joie, car ils n'avaient rien d'autres de prévu à faire. C'est en vélo que le jeune couple se rendit au terrain, car ils s'étaient donnés l'idée de faire beaucoup d'exercices afin de garder à forme. Lorsqu'ils arrivèrent Jeff et Nathalie leur firent signe d'aller les rejoindre alors ils ne perdirent pas de temps.
- Alors comment vous allez ? Demanda Jeff. Je suis content de vous voir !
- Bah ça va bien nous, dit Chuck. Et vous ?
- Oui, ça va, répondit-elle. Je me présente, moi c'est Nathalie Leblanc
- Ouais, tu me dis quelque chose toi, fit Jessy.
- Possible. Je reste dans le coin, c'est juste que j'allais à une école privée. Et j'ai déjà sortit avec votre ami Pierre.
- Ah ouais, c'est ça ! S'exclama Jessy. T'as changé depuis !
- Ouais et ça fait quand même longtemps tout ça. J'crois que t'es déménagé par après. Non ?
- Bah oui. Je suis revenue cette année. Et disons que les choses changent en si peu de temps ! Pas Alison par contre...
- Non ! Ça non ! S'exclama Jeff. Elle est toujours aussi détestable.
- Ouais, j'ai fait sa connaissance dernièrement, dit Nathalie. J'sais pas si elle le sait, mais elle n'a pas une très bonne odeure, j'avais presque le goût de vomir.
- Elle le sait, Pierre lui a fait le message, dit Jeff. Il nous a raconté l'autre fois qu'elle l'avait embrassé et David sur la plage. Elle n'est pas croyable.
- Pierre semble beaucoup convoité, dit Nath.
- Ben y'a juste pas changé, répliqua Chuck en haussant les épaules. Mais y'a toujours eu Véro en tête. Peut-être pas toujours, faut dire qu'il y a un bout c'était tout ce qui bouge qui l'intéressait. Sauf que là, c'est clair pour tous, il va être avec Véro pour un bon bout.
- Et Seb, il va bien ? Demanda encore Nath. Ça fait un bon moment que je ne l'ai pas vu non plus.
- Ouais bah y'a une blonde. Géraldine. Tu crois qu'il viendra aujourd'hui ? Demanda Jeff.
- Non, dit Chuck. Je l'ai appelé tantôt et il m'a dit qu'il avait autre chose à faire.
- Ah ok. Bon, pas que vous m'ennuyez, mais je dois aller voir mes jeunes. On se revoit après le match. Allez vous prendre de bonnes places dans les estrades, vous ne le regretterez pas.
- Parfait et bonne chance, dit Jeff en lui faisant un clin d'oeil.
- C'est ta blonde ? Demanda Jessy.
- Non, répondit Jeff. C'est une amie.
- Ouais m'essemble, dit Chuck en rigolant. C'est bien ce que tu nous dis, mais on n'est pas trop certain que c'est juste une amie nous.
- Croyez ce que vous voulez, mais y'a rien d'officiel dans notre relation, dit Jeff. À part que c'est une très bonne amie.
- Si tu le dis, dit Jessy en haussant les épaules. Bon, on y va !
Ils allèrent s'installer dans les estrades pour encourager les joueurs. Ils s'installèrent pas trop loin pour pouvoir crier des mots d'encouragement à l'équipe. De temps à autre, Jessy et Chuck taquinait leur ami, car il ne cessait de sourire et de regarder Nathalie tellement qu'il perdait le file du match parfois. Jeff demandait toujours le pointage alors qu'ils venaient de l'annoncer, ce qui faisait rire le jeune couple. À la fin de la partie, l'équipe de Nath gagna au la main, ce qui rendit fier Jeff. Il était heureux pour son amie et s'empressa d'aller la féliciter, mais aussi de féliciter les petits morveux qui l'avaient prit comme deuxième coatch. Les jeunes aimaient bien Jeff, car il était toujours encourageant et donnait de bon trucs.
Ils allèrent tous au petit resto du coin pour manger les fameux hot-dog que Nath avaient promis. Ils fêtèrent leur première victoire du tournoi. Les jeunes garçons étaient très fiers de leur victoires et ne cessaient de parler des divers buts que les joueurs avaient accomplit. Ils vantaient leur mérite finalement. Même la jeune Camille, la seule fille de l'équipe, fêtait avec joie. Elle n'était pas garçonne pour autant, elle avait des manières très féminines et n'avaient pas suivit les gars dans leur concours de rottage. Elle alla alors s'asseoir près de Jeff et Nathalie.
- Ça va toi ? Demanda Nath.
- Oui ! Je suis vraiment contente qu'on est gagné, dit-elle.
- Tes parents vont être fiers de toi, dit alors Jeff. Leur petite fille est une véritable championne !
- Boff... Mes parents n'aiment pas trop le sport. En fait, ils n'aiment pas trop ce que je fais, ils s'en foutent ! Mais c'est pas grâve, car vous deux vous êtes contents à leur place.
- Dis pas ça Camille. J'suis certaine qu'ils sont fiers de toi au fond, c'est juste qu'il y a des parents qui ne savent pas comment le dire à leurs enfants. Mais t'en fais pas, je suis sûr qu'il s'intéresse à toi et qu'il vont être content, dit Nathalie. En plus, t'as bien défendu ton titre de fille dans l'équipe.
- J'crois plus que les gars vont m'énervé encore, dit Camille. J'espère en tout cas.
- C'est sûr que non ! Ils ont vu ce que tu valais, tu leur as montré de quoi tu étais capable, dit Jeff. J'ai été épatté moi ! Tu jouais comme une bête enragée.
- On est très fiers ma grande ! S'exclama Nathalie.
- C'est vrai que t'étais super bonne, dit Jessy en s'approchant d'eux.
- Merci, dit-elle timidement. T'es qui toi ?
- Moi, c'est Jessy. Une amie à Jeff. Et pis le vieux à côté, c'est Chuck, mon chum.
- Bah il n'est pas si vieux, dit Camille. Y'a pas encore de cheveux blanc ou encore gris.
- Bon, enfin une qui est gentille envers moi ! S'exclama Chuck. Et pis si ça se trouve Jeff est encore plus vieux que moi, mais il le cache, car il se rase le coco.
- Mais j'suis pas vieux ! S'exclama Jeff.
- T'as quel âge ? Demanda Camille.
- Ah mais ça, c'est un secret la grande ! Dit Jeff. Les adultes disent plus leur âge, ça laisse du mystère.
- Et tu le sais toi Nathalie son âge ? Demanda Camille.
- Non. Il ne me l'a pas dit à moi non plus, répondit-elle en riant. Allez, mange, tes parents vont bientôt venir te chercher.
Camille soupira, elle ne semblait pas du tout contente que la journée finisse si vite. Elle n'aimait pas tellement ses parents, car ils ne s'occupaient pas du tout d'elle. Elle devait s'enfermer dans sa chambre et ne pas les déranger. Et lorsqu'elle voulait raconter sa journée, sa mère lui disait toujours qu'elle avait mal à la tête et qu'elle n'avait pas envie d'entendre des histoires à dormir debout. Et son père n'était presque jamais là. Et quand il était dans la maison, il ne faisait que dormir et Camille ne devait pas faire de bruit pour ne pas le réveiller, sinon ça le fâcherait. Puis les rares fois où il lui adressait la parole, c'était juste pour qu'elle l'aide à sortir les poubelles ou encore qu'elle lui apporte son journal et ses pentoufles. Pire qu'un chien, se disait Camille alors qu'elle exécutait les ordres de son père sans parler. Heureusement qu'elle avait l'autorisation de passer tout l'été en compagnie de Nathalie et du beau Jeff qui était toujours gentil avec elle.
Lorsque tous les jeunes furent rentré chez eux, Jessy et Chuck décidèrent de rentrer également, car leurs amis avaient décidé de rentrer pour aller dormir. Et malgré les taquineries de Jessy, ils refusèrent d'admettre qu'ils formaient un couple ou encore que ça allait venir. Mais Chuck et Jessy étaient formels sur le sujet, ça viendrait.
- À moins qu'il se passe un dénouement innatendu et que Nath tombe amoureuse de David ! Proposa Chuck. Sinon, ils vont finir par sortir ensemble, ils se ressemblent trop.
- Justement, des fois c'est pas mieux quand ils sont trop semblable. Regarde David et Véro...
- Ouais, j'avoue. Disons que Pierre et Véro se ressemblent, mais pas autant que Dav et Véro. T'as peut-être raison.
- Bah c'est que s'ils sont trop pareil, ils n'ont rien à apprendre de l'autre, ils n'ont rien à faire découvrir à l'autre... J'sais pas, les contraires s'attirent aussi des fois.
- C'est sûr. Et nous, on se ressemble ?
- Pas complètement.
- Mais quand même, ce qu'on a de différent finit par nous ressembler après un certain temps. J'veux dire, tes passions sont devenus les miennes et de même pour le contraire.
- Oui, mais notre caractère n'est pas tout à fait pareil. T'es beaucoup plus rangé que moi.
- C'est sûr.
- Enfin, on verra bien. Mais j'pas certaine que se serait la fille parfaite pour Dav non plus.
- Pourquoi ? Demanda Chuck.
- Bah Dav est pas du tout sportif ! Haha.
- M'essemblait aussi que tu rigolais. Dav n'est pas sportif, mais il l'est quand même un peu. Il sait participer quand vient le temps. Mais moi je crois qu'ils s'entendraient bien tous les deux.
- Et si Jeff s'entête à dire qu'ils ne forment pas un couple, peut-être qu'il devrait la présenter à Dav à la place.
- Je vais lui proposer ça la prochaine fois.
- Oui !
Jessy et Chuck rigolèrent un peu avant de rentrer. Le soleil commençait déjà à se coucher pour laisser place à une lune tout à fait magnifique.