Épisode 47 : La soirée [Partie 1]

Dès le lever du jour, Véro se leva et s'affaira. Elle avait plusieurs choses à faire en vue de la soirée qui approchait de plus en plus. Elle devait faire tout le ménage de son appartement afin que se soit propre, bien rangée et accueillant. Elle devait également aller acheter les dernières choses essentiels à la préparation du repas et louer les films qu'elle avait choisi pour l'occasion. Elle se disait que c'était le moment idéal de mettre le paquet, les filles allaient célébrer ce soir. C'était important pour elle, car elles allaient se retrouver entre filles comme à l'époque de leur jeunesse et puis, elles avaient de quoi fêter. Elles avaient la majorité des chansons enregistrés sur leur disque et elles étaient très contentes du résultat. Par contre, Pierre n'était pas des plus joyeux face au party de gars qui approchait. Cela allait se passer chez Seb et l'idée était bonne, mais ce qui l'embêtait, était qu'il allait se retrouver sous le même toit que David et depuis quelques temps, ce n'était pas la joie entre eux. Cependant, il aimait bien voir sa blonde dans un tel état d'effervescence, ce qui lui faisait complètement oublié son embêtement.
- Je ne le trouve pas ! S'exclama-t-elle en passant encore une fois devant Pierre.
- De quoi tu parles exactement ?
- Je cherche mon gilet rose.
- Et pourquoi exactement ? Tu ne l'avais pas mit à faire laver ?
- Ah ouais, t'as raison. C'est fou, on dirait que je perd la tête.
- Ne t'énerve pas trop pour des rien, c'est juste une soirée de filles, c'est pas la fin du monde ! Tout va bien se passer et même si tout n'est pas comme tu l'imagines, les autres ne verront même pas de différence. Moi je dis que tu devrais t'arrêter un peu.
- Et faire quoi ?
- Bah venir me voir un peu. C'est à peine si j'ai eu un baiser depuis ce matin.
- Oh le pauvre petit garçon !
Véro s'approcha alors de lui et l'embrassant doucement avant de lui sourire.
- Tu sais, ça me déçoit tout ça, dit-elle.
- Mais de quoi tu parles ? T'es pas très claire aujourd'hui, j'arrive pas à tout saisir, ma belle.
- Ben tout ça ! Comment être plus précise ? Les autres... bah je veux dire nous deux avec Marie et David. Particulièrement, toi et David, ça me fait de la peine vraiment.
- Mais pourquoi ?
- Vous étiez de si bons amis !
- Écoute Véro. Tu ne peux pas espérer qu'il soit heureux de me voir après que tu l'aies laisser. C'est impossible.
- Mais tu lui facilites pas la vie non plus.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Bah je sais pas, mais parraîtrait que tu ne te gênes pas pour raconter les moindres détails de notre vie à tout le monde et particulièrement pour que David l'entende. Et dis rien, je sais qu'il te fait des coups bas aussi et qu'il n'est pas mieux, mais m'essemble que vous devriez faire un effort. C'est plus que de la tristesse, c'est de la jalousie à l'état pur. Et je comprend pas pourquoi tu fais ça !
- C'est pas de ma faute si je suis si heureux que ça l'énerve.
- Quand même, je te le demande, fais un effort, dit Véro en s'installant près de lui. Évite au moins de parler de notre vie sexuelle !
- Il ne se gênait pas de le faire lui avant. Et tu crois vraiment que ça ne me dérangeait pas ? Écoute, c'était une vraie torture. Surtout que sans vouloir la vexée, Marie n'était pas toujours partante et même pas vraiment... Bien sûr, il ne savait pas que je t'aimais encore, je ne me l'avouais même pas, mais quand même...
- C'est pas une raison.
- Mais tu voudrais quoi ? J'y peux rien, c'est plus fort que moi et c'est pas que ça qui l'énerve, je t'assure. Juste de raconter des moments que l'on passe ensemble qui peuvent parraître très banal, ça le rend malade.
- Je sais pas, mais ce soir, essaie de lui parler. Ça me ferait très plaisir que vous vous réconcilliez.
- Et avec Marie, ça va ?
- Bien sûr. Elle semble beaucoup mieux maintenant, ça me soulage. De plus, elle rit tout le temps, elle est très heureuse !
- Moi aussi, je suis heureux !
- Tu le serais d'avantage si tu parlais avec David.
- Tu ne me lâcheras jamais toi !
- Pas tant que tu t'auras bougé les fesses et que j'aurai vu un véritable changement !
- Bah tu fais pas mieux, non plus à ce que j'ai pu voir.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Ben tu ne lui parles jamais. On dirait presque que tu l'évites tout le temps.
- Je ne le vois pas souvent non plus. C'est normal, on est plutôt séparé depuis que l'on enregistre. Et je lui parle quelque fois.
- Ouais bon...
Véro ne répliqua pas et se leva avant de donner un baiser rapide sur la joue de Pierre et de quitter la pièce. Véro alla s'asseoir devant son écran d'ordinateur afin d'aller vérifier si elle n'avait pas reçu des messages. Elle se connecta sur internet et remarqua avec surprise qu'elle avait plusieurs nouveaux messages. Elle cliqua vite pour aller les consulté et elle parcourut rapidement les noms de ses interlocuteurs. Le premier était un message de son amie Léonie qui devait sûrement lui donner de ses nouvelles. Le deuxième indiquait le nom d'une association qu'elle ne reconnut pas immédiatement et le troisième était David. Elle ne savait pas trop par quel message commencer, car tous les trois avaient son importance pour elle, mais celui de David l'intriguait davantage. Que pouvait-il lui dire ? Et elle se demandait également si elle avait une véritable envie de le découvrir. Elle décida alors d'y aller dans l'ordre et de commencer par celui de son amie. Elle lui disait qu'elle allait quitté le Québec pendant un mois pour aller découvrir les secrets de la Colombie Britannique. Voilà qu'elle allait traverser tout le Canada pour aller apprendre l'anglais, c'était une belle initiative de sa part et elle l'enviait un peu de par sa façon de lui décrire sa future aventure. Véro décida de lui réécrire immédiatement, puis alla au deuxième message. Elle fut très contente de voir qu'il s'agissait de l'association médicale pour laquelle Véro avait posé. Ils avaient décidé de lui envoyer les meilleurs clichés d'elle le plus rapidement en lui transmettant par email, mais ils lui promettait de lui envoyer les véritables par la poste un peu plus tard. Elle parcourut les photographies et fut très surprise de se voir ainsi, elle semblait si parfaite. Puis, lorsque le moment arriva où elle se devait d'ouvrir le message de David et de le lire, son téléphone sonna.

Seb et Géraldine préparaient également la soirée en perspective de leur côté. Cependant, c'était plus Géraldine qui poussait Seb dans le dos. Elle voulait que la maison soit bien présentable pour les gars même si Seb ne cessait de répéter que c'était la dernière chose que les gars allaient remarquer en arrivant. Cela ne la fit pas du tout changer d'idée et Seb l'aida sans rien ajouter, car Géraldine lui disait qu'au moins, le ménage serait fait et que se serait bien plus agréable après.
- Et pis, David a confirmé qu'il viendrait ? Demanda Géraldine tout en enlevant la poussière sur les meubles du salon.
- À moi, il a dit qu'il viendrait, mais je peux pas t'assurer qu'il va y être. On sait jamais, il peut toujours prétexter quelque chose et ne pas se présenter du tout.
- Ouais bah au moins, il a dit qu'il viendrait, je crois pas que tu puisses faire plus. J'te dis merci.
- Pourquoi exactement ?
- Bah je t'avais demandé de faire ce que tu pouvais et à ce que je vois, tu as bien voulu le faire.
- Ouais et bien j'ai fait ce que j'ai pu.
- C'est pour ça que je te dis merci ! J'espère vraiment que ça va bien se paser votre soirée à vous. Pour la notre, je ne suis pas du tout inquiète. On s'entend assez bien depuis quelques temps, il ne devrait pas y avoir trop de problèmes ce soir. Au contraire, ça ne peut qu'être amusant.
- Pourtant les filles c'est connues, ça se bitch souvent pour des riens ! Dit Seb en riant.
- Ouais bah peut-être que David et Pierre ont un côté féminin très développé pour deux gars ou peut-être bien qu'ils sont juste bizarre.
- Pour David, aucun doute là-dessus. Je croyais quand même Pierre plus sensé.
- Bah il est amoureux !
- Pour ça, tu peux le dire. J'ai aucune doute là-dessus. Quelqu'un qui connait Pierre et qui ne sait pas ça, il doit être aveugle et sourd, je te l'assure, dit Sébastien.
- Sinon ça va mieux l'enregistrement ?
- Bah je vais te surprendre, mais on se surpasse énormément ! David est en feu soudainement, je ne sais pas ce qui l'a motivé, mais tout va très bien. Je t'avais dit qu'il traînait de la patte, mais là, on n'est plus retardé parce qu'il joue mal. Tout va très bien. Et vous ?
- Comme d'habitude, ça avance bien. Et même que je suis très surprise du résultat. Si je m'attendais à ça ! Et je t'assure, c'est positif.
- Oui bah ça fait du bien d'entendre les résultats après avoir tant bossé dessus. Tout cas, moi je te comprend parfaitement.
- Bon t'as fini avec ce meuble ? Demanda Géraldine.
- Ah euh oui, je frotte à la même place depuis tantôt. J'étais dans la lune, je crois.
- J'avais remarqué, j'ai eu le temps de finir le reste alors que tu es encore là sans bouger. Tu n'es pas très productif, je ne t'engagerais pas pour faire le ménage !
- Mais j'ai d'autres qualités.
- Bien sûr, mais si tu m'aidais un peu, ça avancerait bien plus vite.
- Ouais, mais on a presque terminé là. Tu peux pas dire que ça vraiment mal été ! En plus, t'avais raison, ça fait du bien quand tout est propre. Et ça veut aussi dire qu'on peut encore attendre plusieurs mois avant de le refaire.
- Pourtant, t'as raison. Quand on sera partit en tournée, on n'aura plus le temps de faire ça.
- Y'a quand même une chose qu'il ne faudra pas oublier de faire, dit-il en lui faisant un clin d'oeil.
- Laquelle ?
- Viens un peu que je te le montre !
- Non, pas maintenant. On doit tout préparer avant que tes invités arrivent.
- Oh t'es pas drôle ! La maison est parfaite.
- Ouais, mais faut encore aller acheter votre bière, dit Géraldine en rigolant. Vous allez quand même pas passer une soirée à boire du jus de fruits.
- C'est vrai, mais ça peut attendre. Non ?
- Bah on ferait mieux d'y aller avant...
- Donc après, tu ne vas pas trouver une autre défaite ?
- On va voir, mais jusqu'à maintenant, je n'ai aucune inspiration. Je crois qu'après avoir acheter ce qu'il manque, on aura un peu de temps pour nous avant que je me prépare pour ma soirée.
Sébastien sourit à Géraldine, attrapa ses clés et sa veste et suivit Géraldine à l'extérieur pour aller faire les courses. Il adorait littéralement cette fille, elle ne cessait de le surprendre et cela lui plaisait énormément. Il avait complètement oublié ce qui le tracassait avec le fait que David et Pierre seraient tous les deux sous le même toit et pour autre chose que pour le travail.

Stacy ne prenait plus la peine de parler lorsqu'elle revenait de travailler, après tout, ça semblait tant énerver son Jonathan. Bien sûr, elle n'avait rien d'intéressant à raconter, mais lui avait toujours de quoi de nouveau à dire. C'est normal pour un gars qui ne travaillait pas et qui faisait que sortir et essayer de nouveaux trucs. Cela commençait à l'énerver un peu. Comment allait-elle y arriver ? Elle trouvait sa job hyper déprimante à force, surtout lorsqu'elle voyait Jonathan tout détendu quand elle arrivé alors qu'elle avait les muscles endoloris. Elle ne pouvait plus supporter ça, mais d'un autre côté, elle aimait trop son chum pour lui repprocher quoi que se soit. Ou encore, les fois qu'elle tentait de lui faire part de ce qu'elle pensait de tout ça, elle ne trouvait pas la force de tenir fermement ce qu'elle tentait de défendre de peur de perdre son amour quand il se fâchait. Elle l'aimait tant et ne voulait pour rien au monde le perdre. Elle acceptait alors le fait qu'il était encore jeune et immature et qu'il n'avait aucune pitié pour elle qui faisait rentrer tout l'argent nécessaire pour vivre. Elle ne savait pourtant pas comment elle finirait par passer au travers. Après tout, depuis quelques temps, elle devait faire beaucoup plus d'heures, car elle devait tout payer toute seule puisque la famille de Jonathan avait cessé de leur donner de l'argent. Stacy ne prenait même plus le temps de sortir. Au moins, elle avait le sport, cela l'aidait beaucoup à garder le moral. Et bien sûr, juste le fait d'être dans les bras de son amoureux réussissait à lui faire un peu oublier ses frustrations qu'elle gardait pour elle. Au moins, ce soir là, elle aurait une soirée à elle. Elle avait été invité par sa soeur à la soirée de filles et Stacy en était folle de joie. Elle pourrait enfin s'amuser pour elle et ne penser qu'à elle. Tout de même, elle avait juste une heure devant elle pour se préparer avant de prendre la route afin d'aller chez sa soeur. Comme elle s'ennuyait de Véro depuis qu'elle vivait dans ce taudit.
- Ah te voilà ma belle Stacy ! S'exclama Jonathan en la voyant apparaître dans le cadre de la porte.
- Et bien oui, comme à l'habitude. Je reviens toujours immédiatement après avoir fini mon chiffre, alors... T'as passé une belle journée ?
- Bien sûr, comme toujours. Tu manques vraiment quelque chose toi en travaillant ! On a fait une de ces virés moi et Richard. C'était génial !
- T'étais avec Richard ? Celui qui t'a volé ?
- Ouais, mais il m'a tout remit et il s'est excusé. Il avait des dettes et ne savait pas comment me le demander.
- J'espère que tu lui as fait comprendre qu'il valait mieux qui t'en parle avant de commettre un tel acte. On ne savait pas quoi penser, tu te souviens ? C'était pas une partie de plaisir en tout cas.
- C'est vrai, mais je crois bien qu'il a comprit. Je lui en ai un peu parlé. Peu importe, c'était géant !
- Oh je sais. C'est ce que tu me dis à chaque fois, dit-elle en soupirant.
- Y'a un problème ?
- Je suis sûrement juste fatiguée. Fait-toi en pas pour moi !
- On fait quoi ce soir mon coeur ?
- Je vais chez ma soeur à soir. Tu te souviens, je t'en ai parlé hier ?
- J'ai pas dû t'écouter attentivement faut croire. M'enfin qu'est-ce que tu vas faire là ?
- Elle fait une petite soirée de fille avec ses amies et elle ne m'a pas oublié. J'étais tellement contente qu'elle ait pensé à moi que je n'ai pas pu refuser !
- Moi qui croyait que l'on passerait une petite soirée en amoureux !
- Pour un soir, ça ne fera pas de mal de faire des choses séparément. Et puis, je reviens après.
- Mouais...
- Écoute Jo, j'espère que ça ne te dérange pas.
- J'aurais aimé que tu m'en parles avant, dit-il simplement en haussant les épaules.
- Ouais bah je l'ai fait, mais tu ne m'écoutes pas si souvent que ça, alors il est possible que t'aies pas comprit ça. Enfin, reste que je dois aller prendre une douche, elles nous attendent pour souper, donc je n'aurai pas à manger avant. Ah et j'imagine que tu pourras te débrouiller pour ton souper, mon chéri.
- Bah j'ai pas trop l'choix !
- Je suis désolée. J'espère vraiment que tu m'en veux pas...
- Toute manière, tu irais pareil !
- Excuse-moi...
- Non, c'est correct Stacy. Va te laver pour ne pas être en retard et fait toi belle, même si tu vas rejoindre juste des amies de filles !
- T'inquiète pas, je m'occuperai de toi à mon retour.
- S'il n'est pas trop tard. M'enfin, si tu vois que je suis couché, ne t'empêche pas de faire du bruit. Si tu me réveilles, ça ne me dérangera pas.
- Je suis pas aussi sûre. T'es de mauvaise humeure quand je le fais.
- Vraiment ?
- Oh que oui ! Maintenant, j'y vais.
Stacy alla vite se préparer, car elle avait quand même de la route à faire avant d'arriver chez sa soeur. Elle était très contente, car Jonathan ne semblait pas si déçu que ça de son annonce. Il avait même sourit comme pour montrer qu'il était content qu'elle sorte pour faire une soirée entre filles. Cela n'arriva pas si souvent qu'il acceptait que Stacy sorte seule, sans lui. Elle trouvait ça plus ou moins facile parfois, surtout quand il s'agissait d'un simple film au cinéma avec une collègue de travail, mais elle n'osait pas répliquer de peur de le fâcher. Elle détestait le mettre en colère ou lui faire de la peine, elle voulait tant lui faire le plus plaisir possible. Seulement, elle aimerait aussi qu'il comprenne par lui-même que ce n'était pas toujours facile pour elle quand il agissait de la sorte. Cependant, ce jour n'était réellement pas encore arrivé. Il continuait à être aussi colleux, aussi paresseux et colérique.

Marie se promenait d'une pièce à l'autre dans l'espoir de retrouver son collier. Elle ne se souvenait pas du tout ou elle avait pu le ranger. David était partit faire l'épicerie, alors elle ne pouvait pas lui demander s'il l'avait vu. Elle y tenait, car c'était un des premiers vrais cadeaux que David lui avait offert le jour de sa fête. Cela avait été une marque d'amour fraternel incroyable et elle s'en voulait de ne pas l'avoir mieux serré. Elle entra alors dans la pièce qu'elle avait laissé à David et commença à regarder en surface. Puis, elle regarda un peu partout, sous les vêtements, en dessous du lit et un peu dans les tiroirs. C'est lorsqu'elle ouvrit le garde-robe qu'elle passa proche de tomber par terre. Elle resta étonné de voir tout ça. Elle referma subitement la porte et se ferma les yeux, elle n'en revenait pas. Elle devrait faire quelque chose, mais pour le moment, elle ne pouvait pas. Elle devait se laisser le temps d'absorber ce choc. Elle tourna vite les talons et retourna dans sa chambre ou elle prit un autre collier qu'elle aimait tout autant, puis le mit autour de son cou. Ensuite, elle commença à préparer le dîner avant que David ne revienne, elle avait envie qu'il soit déjà prêt lorsqu'il arriverait et qu'elle mange sans devoir trop y parler. De toute manière, elle savait que pendant les repas, ce n'était jamais le moment ou tous les deux, ils parlaient. Souvent, Marie et David se contentaient de regarder leur assiette et ils mangeaient ainsi en silence. Comme ses pensées l'amenaient toujours au même endroit, Marie décida de mettre un peu de musique pour tenter de se sortir ce qu'elle avait vu de la tête. C'est de cette façon que Marie passa le reste de la journée, à essayer de se sortir cette scène de la tête. David ne lui posa aucune question sur son air bizarre, il en avait déduit que c'était peut-être à cause de la soirée qui approchait de plus en plus.
- J'imagine que tu as hâte à ce soir, dit David.
- Moi, oui ! J'ai hâte de revoir les filles et de revivre une soirée comme avant. J'espère tellement que tout se passe bien, mais j'y crois très fort. Et toi ?
- De quoi moi ?
- Ben t'as hâte à ce soir ?
- Pas plus que d'habitude...
- De quoi tu veux dire ?
- Ben si tu parles de la soirée chez Seb, j'y vais pas...
- Et pourquoi cela ? On en avait parlé. Je croyais que t'allais profiter de l'occasion pour renouer avec Pierre. Non ?
- J'en ai pas plus envie qu'il le faut.
- Bah écoute, envie ou pas, tu devras le faire. T'as juste pas le choix ! Faudra bien que vous retrouviez votre amitié David, vous allez partir en tournée ensemble. Vous serez toujours ensemble.
- Bah vois-tu, je sais pas trop. Y'a d'être ensemble pour le groupe et entre amis...
- Ça serait bien qu'il y ait les deux ! Alors, vas-y. Fais-le pour moi. Et pour les autres aussi, ce sont tes amis.
- Vu comme ça, c'est sûr, mais j'ai pas l'impression que mon absence va changer vraiment de quoi.
- Bah moi je dis que ta présence oui. Ils vont être content de te voir. Je croyais que ça allait mieux toi ? C'est pas le cas ?
- Ah ça va et ça va pas. Ça dépend des jours je dirais.
- Alors tu vas y aller ?
- Oui soeurette ! Et qu'on en parle plus.
- Au contraire, on en reparlera après, voir comment ça été !
- Oui, si tu veux. Bon tu devrais commencer à te préparer, sinon tu seras en retard !
- Je sais t'as raison. J'y vais.
Marie et David se préparèrent alors chacun de leur côté pour la soirée qui approchait. Ils partirent presque en même temps, David un peu avant, car Marie lui poussait dans le dos. Elle voulait s'assurer qu'il parte réellement. Elle se promit d'appeler les gars, un peu plus tard, pour leurs demander si David s'était réellement pointer ou s'il avait raconté n'importe quoi.